Updated: Wed, 10/09/2024 - 15:16

Oct. 10-11, campus is open to McGill students, employees and essential visitors. Most classes are in-person. See Campus Public Safety website for details.


Les 10 et 11 octobre, le campus est accessible aux étudiants et au personnel de l’Université, ainsi qu’aux visiteurs essentiels. La plupart des cours ont lieu en présentiel. Voir le site Web de la Direction de la protection et de la prévention pour plus de détails.

Tanya Ladouceur

« J’ai tout de suite été fortement impressionnée par leur attitude, leur bienveillance, leur compassion et, surtout, par leur savoir. »

En 1994, j’ai donné naissance à une magnifique petite fille en parfaite santé. Malheureusement, peu de temps après cet heureux événement, j’ai commencé à éprouver des problèmes de santé. J’avais de vives douleurs à l’abdomen et je me suis mise à associer consommation d’aliments et douleur. J’ai alors consulté mon médecin de famille et mon obstétricien, qui n’ont pu trouver la cause de mes maux. En l’espace de 12 mois, j’ai perdu plus de 20 kilos et suis passée d’une taille 13 à une taille 5. Un jour, j’ai perdu connaissance devant mon cousin et, lorsque je suis revenue à moi, j’étais incapable de me souvenir de la conversation que nous venions tout juste d’avoir. Il a insisté pour que je parle de cette crise convulsive à mon médecin. Celui-ci m’a fait passer d’autres tests, dont une IRM et un EEG. Les résultats de tous ces tests étaient normaux.

Mon médecin de famille m’a alors dirigée vers un neurologue. Celui-ci m’a prescrit des médicaments qui m’ont aidée à me sentir un peu mieux, mais qui, après quelque temps, ont provoqué des effets indésirables intolérables. Au fil du temps, j’ai essayé plusieurs médicaments, mais mes crises convulsives s’aggravaient. Personne ne pouvait expliquer mon état. J’ai demandé au personnel médical s’il y avait d’autres avenues thérapeutiques possibles, mais on m’a répondu qu’il n’en existait aucune.

En 1998, j’ai rendu visite à mes parents et à des membres de ma famille à Témiscaming, et tout le monde a été sidéré par ma perte de poids. Personne ne m’avait jamais vue aussi mince. Mon ancien médecin de famille, le Dr Gordon Brock, a entendu parler de mes crises convulsives. Il a alors demandé à mon père, son collègue, ce qui n’allait pas. Comme mon père était incapable de répondre à cette question, ils m’ont tous deux appelée chez moi, à Ottawa.

Le Dr Brock m’a informée qu’il pourrait m’obtenir un rendez-vous au Neuro si j’étais sa patiente. Il connaissait un médecin qui, grâce à une intervention chirurgicale, pouvait faire cesser les crises convulsives chez certains patients épileptiques. Après en avoir discuté ensemble, mon mari et moi avons décidé d’aller de l’avant. Nous avons vendu notre maison d’Ottawa et, en août 1998, nous avons mis le cap sur Témiscaming, petite ville de 2200 âmes située à quatre heures de route d’Ottawa.

Le Dr Brock étant redevenu mon médecin de famille, j’ai pu être dirigée vers le Dr Frederick Andermann en novembre 1998. Selon lui, j’étais une bonne candidate à une étude pouvant mener à une intervention chirurgicale. Le 10 février 1999, j’ai été admise au Neuro, sous l’œil attentif du DrAndermann et du Dr André Olivier.

J’ai tout de suite été fortement impressionnée par leur attitude, leur bienveillance, leur compassion et, surtout, par leur savoir. J’avais apporté les résultats des scintigraphies passées à Ottawa, et les membres de l’équipe du Neuro les ont examinés en ma présence. Ils ont immédiatement vu le tissu cicatriciel sur mon lobe temporal droit qui, vraisemblablement, était à l’origine de mes crises convulsives.

L’équipe du Neuro m’a soumise à de nombreux tests. Après en avoir analysé les résultats, les spécialistes ont décidé qu’une intervention chirurgicale s’imposait. Ils m’ont expliqué que la résection du tissu cicatriciel pouvait entraîner des effets indésirables, mais que les chances jouaient en ma faveur. En effet, la probabilité que l’intervention réussisse était de 98 pour cent, et le risque de complications se chiffrait à 2 pour cent. On m’a expliqué qu’après l’intervention, il se pouvait que j’aie du mal à retenir le nom de nouvelles personnes et, par la suite, à reconnaître leur visage. La formation de nouveau tissu cicatriciel, susceptible d’entraîner des changements de personnalité, des troubles de mémoire et même la paralysie, figurait parmi les effets secondaires les plus graves pouvant survenir.

Le 2 mars 1998, le Dr Olivier et son équipe ont procédé à l’intervention chirurgicale, et celle-ci, amorcée très tôt le matin, s’est poursuivie jusqu’à l’heure du souper. Des membres de ma famille attendaient mon retour lorsque j’ai été transférée dans la salle de réveil. Je n’avais jamais été opérée avant, et tout me semblait surréaliste.

Après quelques jours au Neuro, j’ai repris le chemin de la maison, située à six heures de route. Les Drs Olivier et Andermann m’avaient remis des directives détaillées à l’intention de mon médecin de famille et de l’équipe soignante à l’hôpital de la région.

Les médecins ont graduellement réduit la quantité de médicaments qui m’avaient été prescrits. Deux ans après l’intervention chirurgicale, mon entreprise a décroché un contrat avec un gros client et mon travail m’a amenée à voyager partout en Amérique du Nord afin d’implanter des systèmes de gestion financière. En fait, je n’ai jamais cessé de travailler pendant cette épreuve. Trois ans après l’intervention, je ne prenais plus du tout de médicaments, et suis libre de crises depuis. Huit ans après, j’étais candidate aux élections municipales dans ma ville natale et j’ai été élue conseillère municipale. Aux élections suivantes, j’ai été élue par acclamation et, quatre ans plus tard, je me suis présentée de nouveau et j’ai remporté plus de 80pour cent des voix. Je suis forte et très déterminée, ce qui a sans doute contribué à mon complet rétablissement.

Au cours des 20dernières années, je me suis épanouie professionnellement à titre de chef d’entreprise, de conseillère municipale et d’employée à temps plein au sein d’une importante papetière où j’ai notamment implanté des systèmes de gestion financière, contribué au développement des affaires, optimisé les processus d’affaires, mis en place des systèmes et apporté mon appui aux utilisateurs de ces derniers.

Les employés du Neuro occupent une place à part dans mon cœur en raison de leur savoir-faire, de leur dévouement, de leur compassion et de leurs réalisations. L’un des membres de ma famille qui a étudié au Neuro m’a expliqué que la plupart des médecins qui exercent au sein de cet établissement sont des experts dans l’une des nombreuses disciplines de leur spécialité. Ainsi, l’un des neurochirurgiens est spécialiste de la neurochirurgie de l’épilepsie. Chacun des membres de l’équipe est donc le meilleur dans son domaine.

Dès le début de ma convalescence, j’ai su que les choses évoluaient pour le mieux. Une nouvelle aube s’était levée, et pour la première fois depuis longtemps, je ne faisais plus de crises. Je suis encore suivie par les Drs Olivier et Andermann. Le Dr Olivier me demande toujours de passer le saluer lorsque je viens à Montréal et, bien sûr, je n’ai pas besoin de prendre rendez-vous pour ces visites! L’équipe du Neuro qui prend soin de moi m’a déjà dit que je comptais parmi les patients chez lesquels cette intervention avait permis d’obtenir les meilleurs résultats. Sept ans après l’intervention, le Dr Andermann a écrit au Dr Brock pour lui dire qu’il était stupéfait de constater qu’en plus d’avoir ma propre entreprise, je travaillais à temps plein comme chef de projets dans le domaine financier pour une grande société et j’étais active sur la scène politique municipale. Il était curieux de savoir en quoi mon cas était différent des autres, car jamais encore un patient n’avait repris une vie normale après avoir subi la résection d’une grande partie du lobe temporal. Je crois que l’équipe du Neuro a rendu tout cela possible. Je dois ma qualité de vie au Neuro.

J’ai inclus le Neuro dans la planification de ma succession, car il s’agit pour moi d’une excellente façon de témoigner ma reconnaissance à ceux qui m’ont tant donné. J’invite tous les patients, d’hier et d’aujourd’hui, ainsi que les membres de leur famille, à faire de même afin que le Neuro puisse poursuivre sa tradition d’excellence en assurant la formation de futures générations de spécialistes dans les domaines de l’épilepsie, de la maladie de Parkinson, de la sclérose latérale amyotrophique, de la maladie d’Alzheimer, de la sclérose en plaques et d’autres maladies neurologiques.

Carrefour de l’innovation où sont réalisées des percées scientifiques remarquables, le Neuro est un véritable fleuron national. Il est de notre devoir d’honorer et d’appuyer des institutions aussi essentielles que le Neuro, qui contribuent à changer la vie de milliers de personnes. Chose certaine, le Neuro a changé la mienne.

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Le Neuro (L'Institut-Hôpital neurologique de Montréal) - un institut de recherche et d’enseignement bilingue de McGill, qui offre des soins de haut calibre aux patients - est la pierre angulaire de la Mission en neurosciences du Centre universitaire de santé McGill. Nous sommes fiers d’être une institution Killam, soutenue par les fiducies Killam.

 

 

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