Lutter contre la maladie de Parkinson

Après qu’un diagnostic eut mis fin à sa carrière de rêve, Anne McIsaac riposte grâce à la recherche

Si ne pas sentir l’odeur de la mouffette est généralement une très bonne chose, dans le cas d’Anne McIsaac, c’était le signe d’un problème grave, beaucoup plus grave que la simple présence d’une bête malodorante sur son terrain. Il s’agissait d’un symptôme de la maladie de Parkinson.

Mme McIsaac recevait des amis chez elle, dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce à Montréal, lorsque ses invités ont commencé à se plaindre d’effluves nauséabonds dont elle ne percevait rien. Un sens olfactif diminué est un signe fréquent de la maladie de Parkinson, mais Mme McIsaac l’ignorait.

Elle a ensuite éprouvé des symptômes de dépression. Après de nombreuses consultations auprès de divers spécialistes, on lui a finalement prescrit des antidépresseurs. Il aura fallu deux ans d’examens médicaux dans plusieurs cliniques et hôpitaux pour découvrir que la maladie de Parkinson était la cause de son état dépressif et de son odorat amoindri.

Mme McIsaac gagnait sa vie en faisant la promotion de produits de marque sur les réseaux sociaux. C’était pour elle un emploi de rêve qui lui permettait de visiter des lieux exotiques et de vivre des expériences hors de l’ordinaire, mais que la fatigue provoquée par la maladie de Parkinson l’a forcée à abandonner. « C’était un emploi formidable, mais très fatigant, explique-t-elle. Je n’ai pas eu le choix d’y mettre un terme; je n’en pouvais plus. »

Un ami lui a alors recommandé de s’adresser au Neuro. C’est là qu’elle a fait la connaissance de la Dre Anne-Louise Lafontaine, neurologue et directrice de la Clinique des troubles du mouvement. Elle y a été suivie et a obtenu l’aide de toute une équipe de physiothérapeutes, de travailleurs sociaux et d’autres spécialistes.

« Tous les membres de l’équipe travaillent de concert, souligne-t-elle. Je peux toujours trouver quelqu’un à qui parler de mes préoccupations, et j’obtiens rapidement des réponses; c’est très rassurant ».

Anne McIsaac croit que les gens entretiennent beaucoup d’idées fausses à propos des personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Elle avait 52 ans quand elle a reçu son diagnostic et pourtant, la plupart des gens pensent que la maladie de Parkinson touche les personnes de 70 ou 80 ans. De surcroît, beaucoup ne sont pas au fait des symptômes moins connus de la maladie, comme la perte de l’odorat, la dépression, l’anxiété et la fatigue.

Mme McIsaac participe à la recherche au Neuro afin de contribuer à la découverte de meilleurs traitements contre la maladie de Parkinson. À l’heure actuelle, elle prend part à une étude sur le sommeil chez les personnes qui en sont atteintes et dont les nuits sont souvent perturbées.

« Je pense que la recherche constitue un volet très important de l’équation et que quiconque a le temps, et la capacité, de participer aux études cliniques devrait le faire, souligne-t-elle. On ne sait jamais ce qui pourrait être utile, et c’est une bonne chose de contribuer, qui sait, à la découverte d’un traitement curatif, ou à tout le moins de faciliter le diagnostic. »

Bien que la maladie de Parkinson ait de nombreuses répercussions négatives dans sa vie, elle lui donne tout de même l’occasion de passer plus de temps avec sa famille.

« Il est vrai que la maladie a changé ma vie, confie-t-elle. Je suis très reconnaissante d’avoir une famille et des amis compréhensifs. Ils prennent soin de moi, mais comment j’ai aujourd’hui beaucoup plus de temps, je peux m’occuper d’eux à mon tour, et c’est ce que je fais maintenant. »

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Le Neuro (L'Institut-hôpital neurologique de Montréal) - un institut de recherche et d’enseignement bilingue de McGill, qui offre des soins de haut calibre aux patients - est la pierre angulaire de la Mission en neurosciences du Centre universitaire de santé McGill. Nous sommes fiers d’être une institution Killam, soutenue par les fiducies Killam.

 

 

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