McGill s'adjoint de nouveaux experts
Lannonce récente par le gouvernement fédéral du programme des chaires de recherche du Canada sest soldé par lajout de quatre chercheurs talentueux et dynamiques au vivier de nouveaux professeurs de lUniversité McGill provenant du monde entier. Leurs domaines de spécialisation englobent la psychologie, la biochimie, la physique et le génie mécanique. Les journalistes désireux dapprofondir lun quelconque des sujets de spécialisation des neuf titulaires dune chaire de recherche du Canada à McGill sont priés de lire les mini-portraits ci-joints. Trois autres titulaires de telles chaires devraient arriver à McGill en 2002 et plusieurs autres sont déjà en voie dapprobation.
Alors que dautres universités canadiennes utilisent les chaires de recherche du Canada pour récompenser leurs professeurs les plus méritoires, McGill a recruté les titulaires de ses chaires exclusivement à lextérieur, en vertu de sa promesse de recruter au moins 100 nouveaux professeurs par an au cours des dix prochaines années. LUniversité a mis sur pied un programme parallèle de chaires James McGill et William Dawson pour conserver les meilleurs chercheurs qui font déjà partie de son personnel.
« Étant donné quil est plus compliqué dattribuer des chaires de recherche du Canada à des chercheurs de lextérieur plutôt quà des membres déjà en place, McGill met plus de temps que les autres universités à remplir son quota. Nous sommes résolus à respecter les normes internationales les plus rigoureuses », affirme le vice-principal adjoint, M. Stuart Price, chargé de coordonner les efforts de recrutement du personnel enseignant à McGill. McGill a droit à 162 de ces chaires, chiffre uniquement surpassé par lUniversité de Toronto et lUniversité de Montréal, en raison de leur taille.
Le programme des chaires de recherche du Canada dune valeur de 900 millions de dollars, créé en 2000, a été institué par le gouvernement fédéral pour aider les universités canadiennes à attirer et à retenir les meilleurs chercheurs dans les domaines des sciences naturelles et du génie, des sciences de la santé et des sciences sociales et humaines. Pour les chercheurs de niveau supérieur nommés à des chaires de niveau 1, les universités reçoivent 200 000 $ par an pendant sept ans pour défrayer les charges salariales et les coûts se rattachant à la recherche, alors que 100 000 $ par an sont accordés pendant cinq ans pour les chaires de niveau 2 dun niveau plus junior.
Les chaires de recherche du Canada à lUniversité McGill en décembre 2001
- gary.c.bennett [at] mcgill.ca (Gary Jack Bennett), titulaire dune chaire de recherche du Canada en maîtrise de la douleur, professeur agrégé de médecine dentaire : 514-398-3432
Comprendre et soulager les douleurs chroniques : le docteur Gary Bennett, qui enseignait jusque là à la MCP Hahnemann University, à Philadelphie, mène des recherches pour comprendre les mécanismes nerveux à lorigine des douleurs chroniques chez les gens dont les nerfs ont été endommagés par un traumatisme, une maladie, des problèmes de métabolisme et par certains médicaments et toxines. Jusquà 33 pour cent de la population souffre de douleurs chroniques, état qui touche particulièrement les personnes âgées. Les recherches du docteur Bennett ont pour but de faire progresser le traitement et la maîtrise des douleurs chroniques.
- eric.fombonne [at] mcgill.ca (Eric Fombonne), titulaire dune chaire de recherche du Canada en pédopsychiatrie et psychiatrie des adolescents, professeur de psychiatrie : 514-412-4449
Comprendre lautisme et la dépression chez les jeunes : le docteur Eric Fombonne, qui arrive à McGill de lInstitute of Psychiatry du Kings College de Londres, au Royaume-Uni, a acquis une renommée mondiale pour son savoir-faire en pédopsychiatrie épidémiologique, surtout dans le domaine de lautisme. Ses recherches se situent à la croisée de la psychiatrie, des sciences sociales et du développement et de la génétique humaine. Il sinspire des méthodes épidémiologiques pour étudier la psychopathologie des enfants en général, en se concentrant en particulier sur lautisme et les troubles de développement profonds ainsi que les troubles affectifs (en particulier les premiers symptômes de la dépression chez les enfants et les adolescents).
- vkaspi [at] physics.mcgill.ca (Victoria Kaspi), titulaire dune chaire de recherche du Canada en astrophysique dobservation, professeur agrégé de physique : 514-398-6412
Observer lexpérience de la nature dans lespace profond : Avant daccepter une chaire de recherche du Canada à McGill, Victoria Kaspi, née à Montréal, partageait son temps entre McGill et le Massachusetts Institute of Technology. Le sujet principal de ses recherches est létoile à neutrons, qui représente les étapes finales de la vie dune étoile qui a explosé. Les étoiles à neutrons nous en apprennent long sur la façon dont la matière se comporte dans des conditions de radiation et de gravité plus extrêmes que tout ce que nous pouvons reproduire dans un laboratoire. Ce que nous apprenons nous ouvre de nouvelles voies pour mieux comprendre la nature même de la matière et la façon dy faire face dans des situations moins extrêmes ici sur terre.
- jeffrey.mogil [at] mcgill.ca (Jeffrey S. Mogil), titulaire dune chaire de recherche du Canada en génétique de la douleur, professeur agrégé de psychologie : 514-398-6085
Analgésique « sur mesure » : le docteur Jeffrey Mogil, un Canadien rapatrié qui arrive à McGill de lUniversité dIllinois à Urbana-Champaign, faisait partie dune équipe qui, il y a moins de dix ans, a identifié les circuits génétiques selon le sexe qui déterminent la façon dont les hommes et les femmes réagissent à la douleur. Depuis sa découverte initiale, le docteur Mogil a étudié les fondements génétiques qui se conjuguent aux influences environnementales pour déterminer les réactions à la douleur. À tout le moins, le repérage des gènes peut aider les médecins à adapter les posologies médicamenteuses en fonction des besoins de chaque patient. Au mieux, il se pourrait que les recherches du docteur Mogil aboutissent à de nouveaux médicaments dimportance vitale permettant de soulager la douleur.
- laura.nilson [at] mcgill.ca (Laura Nilson), titulaire dune chaire de recherche du Canada en génétique du développement, professeur adjoint de biologie : 514-398-6448
Utiliser des insectes alliés pour comprendre les fondements génétiques de la maladie : le docteur Laura Nilson arrive à McGill en provenance de lUniversité de Princeton pour y poursuivre ses recherches sur la génétique du développement. Elle sest concentrée sur le rôle des gènes en ce qui concerne les signaux biochimiques que les cellules se transmettent lune à lautre. Ces signaux sont des échanges vitaux qui peuvent déclencher ou au contraire prévenir les processus pathologiques. Étant donné que près des deux tiers des gènes responsables des maladies humaines se trouvent également chez lhumble drosophile, cet insecte est devenu le meilleur ami des chercheurs en génétique. Et étant donné que la durée dune génération de cet insecte est inférieure à deux semaines, il faut à peine quelques mois pour étudier les mutations de ces gènes sur de nombreuses générations. Le docteur Nelson sest servie de la drosophile pour produire des données entièrement nouvelles sur le fonctionnement de ces gènes.
- martin.ostojastarzewski [at] mcgill.ca (Martin Ostoja-Starzewski), titulaire dune chaire de recherche du Canada en mécanique des matériaux, professeur agrégé de génie mécanique : 514-398-7394
Une nouvelle frontière pour le génie des matériaux : M. Martin Ostoja-Starzewski admet que les ingénieurs travaillent à des échelles de plus en plus petites. Ses recherches contribueront à relever deux des grands défis posés par le besoin de fabriquer et de concevoir des matériaux industriels en vue den améliorer le rendement : i) la mécanique et la physique reliant différentes échelles, des mètres aux nanomètres; ii) les aspects aléatoires de phénomènes multiples de petite échelle et de nano-échelle comme la diffusion, la plasticité, la fracture, la fatigue et lendommagement. Son domaine détude a des répercussions sur des branches dactivités qui vont des matériaux utilisés en aérospatiale/automobile, à la biotechnologie, au génie civil et biomédical et aux emballages électroniques.
- bruce.reed [at] mcgill.ca (Bruce A. Reed), titulaire dune chaire de recherche du Canada en théorie des graphes, professeur titulaire d‘informatique : 514-398-5913
Lanalyse et la conception de réseaux : le dernier arrêt de Bruce Reed avant son arrivée à McGill a été le Centre National de la Recherche Scientifique en France. Ses recherches ont abouti à la conception dalgorithmes visant à résoudre des problèmes complexes de la théorie des graphes et des réseaux. Les réseaux sont indispensables aux communications, peu importe que les réseaux soient la structure dun système de télécommunications, du Web ou de la série de fils dune micropuce. Les graphes fournissent un modèle abstrait de la connectivité des réseaux et ils peuvent servir à analyser et à prédire le rendement dun réseau. Les travaux de M. Reed contribueront à mieux comprendre la structure des grands réseaux complexes et à analyser les rapports entre eux.
- james.ron [at] mcgill.ca (James Ron)James Ron, titulaire dune chaire de recherche du Canada en conflits et droits de la personne, professeur adjoint de sociologie, 514-398-8978
Le rapport entre les grands conflits institutionnels internationaux et les petits conflits violents : venu de lUniversité Johns Hopkins, James Ron est à McGill pour poursuivre ses recherches sur le rapport croissant qui existe entre la dynamique internationale et les conflits locaux et la façon dont les grands organismes mondiaux exacerbent souvent par inadvertance les violences régionales. Les recherches de M. Ron sont axées sur une approche interdisciplinaire qui associe la sociologie, les sciences politiques et le droit international. Les résultats de ses recherches permettront de mieux comprendre les indices avant-coureurs de la violence et la façon datténuer ou de prévenir ces conflits à lavenir. Ses recherches lont déjà amené à se rendre dans certaines des régions les plus troublées de la planète, notamment les Balkans et le Moyen-Orient, et plus récemment, la République du Congo.
- dthomas [at] med.mcgill.ca (David Thomas), titulaire dune chaire de recherche du Canada en biologie moléculaire, professeur titulaire et directeur du département de biochimie : 514-398-2973
Les signaux et les chaperons : apprendre à parler le langage des protéines : David Thomas étudiera le fonctionnement de ce quil appelle les machines moléculaires, cest-à-dire les composantes des cellules qui interagissent sur le plan physique et fonctionnel. Les travaux de M. Thomas et de ses collègues sinspirent des recherches de pointe sur un chaperon moléculaire appelé calnexine, qui agit comme mécanisme de contrôle de la qualité des protéines mutantes que lon trouve dans les cellules. Lorsque ces mécanismes ne fonctionnent pas, le mauvais pliage des molécules peut aboutir à des maladies dégénératives. Les voies biochimiques empruntées par les cellules pourraient devenir les cibles de nouvelles thérapies contre certaines maladies.