Les systèmes de santé devraient tirer parti du plein potentiel des infirmières et infirmiers
Au moment où les systèmes de santé du Canada et d’ailleurs font face à une pénurie de personnel, des experts internationaux soutiennent une stratégie prometteuse : l’élargissement du rôle des infirmières et infirmiers en pratique avancée.
Le rapport sur la situation des soins infirmiers dans le monde en 2025 de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) cite comme référence importante une étude menée par l’Université McGill. Il s’agit de la plus vaste étude jamais réalisée à l’échelle mondiale sur les soins dispensés par les infirmières et infirmiers en pratique avancée, qui comprennent les infirmières praticiennes et infirmiers praticiens, de même que les infirmières cliniciennes spécialisées et infirmiers cliniciens spécialisés.
« Nous avons examiné 29 paramètres liés à la sécurité, à la qualité et à l’efficacité, et nous avons constaté invariablement que les soins prodigués par les infirmières en pratique avancée étaient aussi bons, voire meilleurs, que les soins standards, rapporte Kelley Kilpatrick, professeure agrégée à l’École des sciences infirmières Ingram de l’Université McGill, qui a dirigé l’étude.
Généralement, les soins standards supposent l’intervention de médecins, d’autres professionnels de la santé ou d’équipes de soins de santé. Selon la professeure Kilpatrick, les infirmières et infirmiers amélioreraient la prise en charge de la patientèle en soins primaires, en santé mentale et en néonatalogie.
L’expérience du Québec
Les recherches menées par la professeure Kilpatrick au Québec ont donné des résultats similaires. Ses études sur les soins à domicile, les soins de longue durée et les soins palliatifs ont montré que les infirmières praticiennes et infirmiers praticiens contribuaient à réduire le nombre de visites aux urgences. En détectant rapidement les complications possibles, le personnel infirmier permet à un plus grand nombre de patients de rester dans leur milieu de vie.
De récentes modifications réglementaires ont élargi le champ d’exercice des infirmières praticiennes et infirmiers praticiens. Toutefois, leur mise en œuvre prend du temps.
« Les décideurs ne savent pas bien tout ce que les infirmières praticiennes peuvent faire, souligne la professeure Kilpatrick. Leurs compétences ne sont donc pas toujours entièrement mises à profit. »
Kelley Kilpatrick peut donner des entrevues sur les sujets suivants :
- Façons dont les infirmières et infirmiers en pratique avancée peuvent alléger la pression exercée sur les systèmes de santé
- Obstacles qui empêchent de tirer pleinement parti du potentiel des infirmières praticiennes et infirmiers praticiens et changements à apporter
- Données probantes sur les résultats pour la patientèle et sur la qualité des soins lorsque la prise en charge est confiée aux infirmières et infirmiers en pratique avancée
- Pourquoi l’OMS a-t-elle fait du développement de la pratique infirmière avancée une priorité mondiale?
Demandes de renseignements des médias :
kelley.kilpatrick [at] mcgill.ca (anglais, français)
