Journée nationale de la vérité et de la réconciliation

30 septembre 2021

Chers membres de la communauté mcgilloise,

Le 30 septembre, à l’occasion de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, connue depuis 2013 comme la Journée du chandail orange, je vous invite à vous pencher sur l’histoire et sur l’héritage des pensionnats qui ont existé au Canada pendant les XIXe et XXe siècles. J’encourage également tous les membres de notre communauté à nous faire part de leurs réflexions et de leur engagement sur le site Web du Service des initiatives autochtones et à participer aux activités organisées par l’Université.

Pendant plus de 130 ans, au-delà de 150 000 enfants des Premières Nations et des peuples inuit et métis ont été retirés, souvent de force, de leurs foyers et de leurs communautés dans le but de les isoler de leurs familles, de leurs traditions et de leurs cultures. Dans les pensionnats, des milliers d’enfants sont morts des conséquences directes d’actes de maltraitance et de négligence. Parmi les survivants de cette expérience traumatisante qui les a dépossédés de leur langue et de leur identité, nombreux sont ceux qui n’ont jamais retrouvé leur famille. Aujourd’hui, l’Université McGill mettra son drapeau en berne en souvenir de ces vies détruites.

Les conséquences dévastatrices des pensionnats ont fait souffrir des générations de familles autochtones et s’inscrivent dans un contexte plus vaste de racisme systémique, de discrimination et d’injustice auquel les peuples autochtones doivent encore faire face au Canada.

Le rapport final de la Commission de vérité et réconciliation nous rappelle « qu’aucune réconciliation n’est possible tant qu’on ne connaît pas la vérité ». Au sein d’une institution et d’une communauté pour qui l’acquisition de connaissances est une priorité, ces mots ont une résonance particulière. L’Université McGill reconnaît qu’il nous appartient à tous de faire connaître l’histoire des survivants des pensionnats et de veiller à ce que cette histoire ne sombre jamais dans l’oubli. Il nous incombe également de lutter contre les systèmes d’oppression, de reconnaître nos propres erreurs et celles de nos fondateurs, et de bâtir un avenir meilleur et plus inclusif. Les impératifs mis en lumière dans les appels à l’action de la Commission et dans les 52 appels à l’action établis par McGill guideront toujours nos efforts en ce sens.

Aujourd’hui, comme d’autres dirigeants de l’Université, des membres du personnel du Bureau du vice-principal exécutif et des gens de partout au pays, je porterai le chandail orange qui symbolise l’engagement à l’égard de la réconciliation. Je demande à tous les membres de la communauté mcgilloise de prendre le temps de réfléchir à notre histoire commune, de se renseigner sur les pensionnats et, surtout, de s’intéresser aux cultures autochtones qui apportent tant de richesse et de diversité à notre pays.

Cordialement,

Christopher Manfredi

Vice-principal exécutif et vice-principal aux études

 

Complément d’information sur les pensionnats

Un réseau de pensionnats pour enfants autochtones a existé au Canada de 1863 à 1996, et des éléments indiquent que ce type d’établissements existaient déjà au dix-septième siècle. Au total, on a dénombré plus de 130 pensionnats financés par l’État fédéral et répartis dans la quasi-totalité des provinces et des territoires.

De 2008 à 2014, la Commission de vérité et réconciliation (CVR) a entendu et consigné les témoignages d’environ 7 000 survivants des pensionnats. Prenant acte du fait que les chiffres officiels sont probablement loin de rendre compte du nombre d’enfants décédés dans ces établissements, la CVR demande au gouvernement fédéral, dans ses appels à l’action, de déterminer précisément le nombre d’enfants décédés et de localiser leur sépulture afin qu’on puisse leur rendre, comme il se doit, un dernier hommage.

Instaurée par Fred Robbins, chef de la Première Nation d’Esketemc (Alkali Lake), la Journée du chandail orange rappelle le chemisier orange retiré à Phyllis (Jack) Webstad lors de son arrivée dans un pensionnat, à l’âge de six ans.

 

Tout membre de la communauté mcgilloise ayant besoin d’aide peut se prévaloir des ressources ci-dessous.

Une Ligne d’écoute téléphonique des pensionnats offre de l’aide aux anciens élèves des pensionnats et aux personnes touchées. Pour accéder aux services de référence en cas de crise émotionnelle, appeler la Ligne d’écoute téléphonique nationale de crise, accessible 24 heures sur 24, au 1 866 925-4419.

Pour joindre la Ligne d’écoute d’espoir pour le mieux-être, accessible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, composer le 1 855 242-3310.

Services de la Maison des peuples autochtones : Aide aux études | Soutien culturel | Soutien communautaire

Keep.meSAFE est un service de soutien en santé mentale auquel l’ensemble des étudiants a accès en tout temps.

Services du Pôle bien-être étudiant (Veuillez noter que les étudiants inscrits à des programmes et à des cours de l’École d’éducation permanente n’ont pas accès aux services du Pôle bien-être.)

Les étudiants de l’École d’éducation permanente ont accès à des services de santé mentale, notamment offerts par des psychologues professionnels, conformément à leur régime de soins.

Pour un soutien par les pairs, les étudiants peuvent communiquer avec Nightline ou Chatline ou faire appel au Centre de soutien par les pairs pour une consultation en ligne, avec ou sans rendez-vous.

Conseils pour optimiser vos contacts virtuels avec les autres étudiants

Les étudiants internationaux assurés par la Croix Bleue Medavie ont accès à des consultations médicales en ligne, ainsi qu’à des abonnements, par l’entremise du programme de soins virtuels Maple

Les employés admissibles peuvent s’adresser au Programme d’aide aux employés et à la famille

 

 

Back to top