La pauvreté et l'addiction à Instagram ; le théâtre de Donjons et Dragons.
La pauvreté est associée à la dépendance à Facebook et à Instagram chez les ados
Les adolescent(e)s de milieux défavorisés seraient plus susceptibles de faire état de comportements révélateurs d’une dépendance aux médias sociaux, selon une étude à laquelle a participé Frank Elgar, professeur à l’Université McGill. Menée par une équipe de recherche internationale, l’étude a révélé un lien entre les inégalités économiques et l’utilisation abusive des réseaux sociaux et d’applications de messagerie instantanée. Selon les chercheuses et chercheurs, des comportements problématiques survenaient chez les ados qui faisaient état d’au moins six comportements associés à la dépendance, comme éprouver des sentiments de malaise en l’absence des médias sociaux, tenter sans succès de réduire le temps accordé à ces applications, et se servir des réseaux sociaux pour échapper à des sentiments négatifs. La situation était encore pire dans les écoles où les disparités économiques entre les élèves étaient plus marquées. Selon les autrices et auteurs de l’étude, qui ont sondé plus de 179 000 élèves dans une quarantaine de pays, ces résultats donnent à penser que de nouvelles stratégies sont nécessaires pour promouvoir l’utilisation raisonnée des médias sociaux. Ils précisent que les organes décisionnels pourraient appliquer des mesures visant à limiter les comportements nuisibles chez les jeunes, qui se traduisent notamment par l’incapacité à diminuer son temps d’écran et par le recours au mensonge auprès des proches quant à l’utilisation des médias sociaux.
L’article « Can an equal world reduce problematic social media use? Evidence from the Health Behavior in School-aged Children study in 43 countries », par Michela Lenzi, Frank Elgar et coll., a été publié dans Information, Communication and Society.
Gardez les yeux fermés quoi qu'il arrive - 23 novembre - 2 décembre
De la physique à la chimie en passant par les études culturelles, des étudiants de toute l'Université McGill participent à une pièce à la fois mystérieuse et à suspense qui débute cette semaine. Pomona est un croisement sombre entre Stranger Things, Les Aventuriers de l'Arche perdue et les histoires de H.P. Lovecraft. Elle raconte l'histoire d'une jeune femme contrainte de participer à un jeu de rôle de type Donjons et Dragons alors qu'elle recherche sa sœur perdue dans un monde souterrain cauchemardesque. Le professeur Sean Carney, du département d'anglais de McGill, met en scène la pièce et a joué dans des productions théâtrales pendant ses études. Pour lui, c'est l'occasion d'initier les étudiants au théâtre britannique contemporain, l'un de ses domaines d'expertise. Selon Carney, la pièce, écrite par Alistair McDowall en 2014, offre un message sur la façon dont nous négocions un chemin dans un monde qui a été créé pour nous et où les choses semblent aller mal tout le temps.
Les spectateurs peuvent commencer à s'aventurer dans le monde de Pomona aux dates suivantes : 23-25 novembre, 30 novembre et 1-2 décembre au Moyse Hall Theatre, à 19h30.
