4. Recherche et effectif universitaire : en cours

40. Attentes liées à la recherche (court terme)

Le Groupe de travail invite notre Université à réviser et à adapter au besoin les attentes liées à la recherche menée par le corps professoral et les étudiants qui entreprennent une recherche mobilisant la participation d’une communauté, puisque mener et diffuser ce type de recherche requiert plus de temps à réaliser que les formes traditionnelles de travail d’érudition. À cet égard, nous encourageons McGill à reconnaïtre explicitement les autres modes non orthodoxes de transmission et d’échange du savoir issus de résultats habituels axés sur des ressources textuelles.

Le Groupe de travail invité en outre à revoir la notion de « pairs » dans les contextes de recherche universitaire. Les études universitaires autochtones peuvent mieux se prêter à une évaluation par des individus dans les communautés qui de tiennent des connaissances et qui comprennent si la recherche en question peut affecter ou profiter, et de quelle façon, aux communautés, aux peuples, aux territoires et au savoir autochtones.

Progrès

  • Le conseiller principal en matière d’équité en recherche du Bureau du vice-principal exécutif appuie les composantes d’équité, de diversité et d’inclusion du processus d’attribution des chaires de recherche du Canada.

42. Partenariats avec les communautés (moyen et long terme)

En vue de formaliser les principes PCÀP, le Groupe de travail invite notre Université à créer des partenariats avec des communautés autochtones là où le corps professoral et les étudiants de McGill risquent d’entreprendre une recherche. De tels partenariats peuvent prendre la forme de protocoles d’entente ou d’accords entre les communautés autochtones et l’Université McGill. Le fondement des partenariats devrait être de permettre aux communautés autochtones de conseiller le milieu de la recherche mcgillois sur les questions les plus urgentes concernant leur communauté qui nécessitent une étude. Il faudrait également envisager de créer une banque de questions où de sujets de recherche formulés par les communautés que les étudiants de McGill peuvent être invités à approfondir par des projets de recherche indépendants ou de cycles supérieurs. Ce type d’initiative illustre le mode le de partenariat auquel McGill devrait aspirer, permettant à la recherche d’émaner des communautés autochtones et, ultimement, de servir leurs intérêts.

Progrès

  • La Fondation Mellon a entrepris une recherche de financement pour des initiatives de mobilisation de la communauté parrainées par l’Initiative d’études autochtones et d’engagement communautaire.

Prochaines étapes

  • L’Initiative d’études autochtones et d’engagement communautaire compte organiser un appel de propositions prochainement.

44. Embauche groupée et établissement des objectifs (court terme)

Le Groupe de travail invite notre Université à établir une cible de nomination d’au moins 35 professeurs autochtones pour des postes permanents ou menant à la permanence d’ici 2032 (environ 2 % de représentation dans un intervalle de 15 ans). Des stratégies pour atteindre cet objectif doivent être établies de manière centrale et dans les facultés :

  • De manière centrale :: Initier une embauche groupée menée par le vice-principal exécutif (aux études) qui vise, au cours des trois prochaines années, à embaucher dix nouveaux membres permanents du corps professoral qui ont une expérience vécue et une expertise à l’égard des savoirs, des épistémologies, des méthodologies, des vécus, des traditions, des langues ou des systèmes juridiques et de gouvernance autochtones. Ces postes ne devraient pas être concentrés dans une seule unité ou faculté; l’objectif doit être d’approfondir l’expertise autochtone à l’ensemble du campus. Le Groupe de travail enjoint également d’attribuer, à l’intérieur même de cette embauche groupée, trois chaires de recherche du Canada dans les domaines des sciences autochtones de la durabilitê, des sciences autochtones de la santê et des sciences humaines autochtones.
  • Dans les facultés :Réclamer la formulation de cibles locales pour l’embauche d’Àutochtones au cours des cinq, dix et quinze prochaines années, comprenant, de la part des facultés, une révision périodique de leur progrès et un compte rendu annuel au vice-président exécutif dans le cadre du rapport annuel sur l’équité en matière de recrutement universitaire.

Tout en répondant de la façon la plus ferme possible à cette demande de recruter des membres permanents du corps professoral autochtone, l’Université est également enjointe à explorer le potentiel de recrutement de personnel enseignant autochtone pour des postes sans possibilité de permanence, comme des professeurs issus de la pratique professionnelle ou du personnel enseignant sous contrat et hiérarchisé.

Progrès

  • Embauche des peuples autochtones : À l’automne 2018, le Bureau du vice-principal exécutif et vice-principal aux études a annoncé que six fonctions spéciales de vice-principal exécutif (postes de professeur menant à la permanence) seraient proposées à des Autochtones dans quatre facultés, dont celles des arts, de médecine et des sciences de l’agriculture et de l’environnement.
  • Le Bureau du vice-principal exécutif a pris les devants du recrutement d’Autochtones, et des processus de recherche normalisés ont été mis au point à cet effet.
  • Pour les années 2019‑2020 et 2020‑2021, le Bureau du vice-principal exécutif et vice-principal aux études a nommé Hudson Meadwell au poste de conseiller spécial au recrutement et à la rétention d’Autochtones.
  • Tous les comités de recherche s’employant à pourvoir les fonctions spéciales de vice-principal exécutif comprennent un représentant du vice-principal exécutif, nommé par le vice-principal exécutif adjoint. Un adjoint à la recherche nommé par le vice-principal exécutif adjoint soutiendra ce travail.
  • Le Départment de Sciences politiques et le Département d’histoire et des études classiques de la Faculté des arts ont comblé deux fonctions de vice-principal exécutif.
  • Parallèlement, depuis le dépôt du rapport du groupe de travail, trois postes menant à la permanence destinés à des peuples autochtones ont été créés aux Départments d’anthropologie, d’histoire de l’art et d’études en communications et de linguistique (Faculté des arts).
  • De plus, un poste menant à la permanence destiné à une personne autochtone a été créé au Département de biologie (Faculté des sciences).
  • Par ailleurs, deux postes menant à la permanence destinés à des Autochtones ont été créés à la Faculté de droit.
  • Enfin, on a aussi embauché des peuples autochtones parmi le personnel enseignant occasionnel, surtout en soutien à des activités données notamment dans le cadre du programme d’études autochtones (Faculté des arts), de l’École d’éducation permanente et du Programme autochtone des professions de la santé (Faculté de médecine).
  • Si les cibles ne sont pas encore pleinement atteintes, la Faculté de droit continue à travailler activement au recrutement de candidats autochtones.

Prochaines étapes

  • Trois des personnes autochtones ayant obtenu un des nouveaux postes de professeurs menant à la permanence doivent commencer à travailler en septembre 2020. Trois autres sont toujours à pourvoir, et le processus de dotation des postes menant à la permanence a été suspendu le 1er mai 2020.
  • Le besoin le plus urgent en matière de ressources réside du côté du personnel enseignant sous contrat : il faut nous doter d’un plan d’attribution des contrats explicite, pouvant être adapté en direct et reconnaissant les domaines où l’on brille de plus en plus par l’excellence.
  • Le Bureau du vice-principal exécutif et vice-principal aux études continuera d’offrir des séances de formation générales et spécialisées aux services, facultés et comités de recherche embauchant des Autochtones. Plus sensible est l’environnement culturel, plus à l’aise seront ces recrues et meilleurs seront le recrutement et la rétention.
  • La Faculté des sciences de l’agriculture et de l’environnement pourvoira probablement son troisième poste de vice-principal exécutif d’ici janvier 2021.

46. Rétention équitable (moyen terme)

Le Groupe de travail invite notre Université à soutenir la rétention du corps professoral autochtone grâce à :

  • Des attentes universitaires adaptées et plus souples étant donné les vastes tâches de service effectuées par le corps professoral autochtone qui ne sont pas suffisamment reconnues ou soutenues (p. ex., mentorat, soutien et recrutement d’étudiants et de nouveaux membres du corps professoral, et consultation sur divers comités et initiatives autochtones). À titre d’exemple, ceci peut se manifester par des charges d’enseignement et/ou des attentes adaptées concernant ce qui correspond à de la recherche et à de la diffusion de résultats de recherche;
  • La redéfinition du rôle universitaire traditionnel tripartite, soit l’enseignement, la recherche et le service pour mieux refléter les approches autochtones au travail d’érudition;
  • La valorisation des activités communautaires ou territoriales (p. ex., activités de rayonnement, mentorat des jeunes, recrutement) en tant que partie intégrante au dossier d’enseignement, de recherche et/ou de service d’un professeur;
  • La création de possibilités de collaboration parmi les membres du corps professoral, les administrateurs universitaires et l’Àssociation des professeurs et bibliothécaires de McGill (ÀPBM) afin de s’entendre sur la souplesse nécessaire pour garantir aux membres autochtones du corps professoral des trajectoires fructueuses;
  • La garantie que l’importance du service communautaire ne soit pas subjuguée par la recherche;
  • La mise sur pied d’un programme de mentorat ouvert à tous les professeurs occupant des postes menant à la permanence.

Progrès

  • Le Bureau du vice-principal exécutif et vice-principal aux études et la conseillère en matière d’équité à l’emploi planchent sur des mesures visant cet objectif.

47. Reconnaissance du travail dans la communauté (moyen terme)

Le Groupe de travail invite notre Université à reconnaïtre explicitement qu’un grand nombre d’universitaires autochtones s’engageront à vie envers leur communauté. Ces collègues s’épanouiront, et l’Université de même, s’ils n’ont pas à choisir entre leurs responsabilités envers leurs communautés et les exigences d’une carrière universitaire. Les nominations universitaires et les critères pour évaluer le rendement universitaire (p. ex., pour le mérite, le renouvellement, la permanence et la promotion) doivent être assez souples pour valoriser le succès des spécialistes autochtones menant des recherches communautaires. Comprendre comment l’Université peut reconnaïtre et récompenser le travail communautaire en matière d’enseignement, de recherche et de service appelle au dialogue soutenu et ouvert avec collègues autochtones.

Progrès

  • Le Bureau du vice-principal exécutif et vice-principal aux études et la conseillère en matière d’équité à l’emploi élaborent une liste de candidats pour le prix Équité et esprit communautaire.
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