Le Conseil des gouverneurs de McGill reçoit un plan d’action visant à accélérer la réduction de l’empreinte carbone des placements de son fonds de dotation
Le Conseil des gouverneurs de l’Université McGill s’est vu recommander aujourd’hui un plan d’action ambitieux visant à réduire considérablement l’empreinte carbone des placements de son fonds de dotation, dans un rapport du Comité consultatif chargé des questions de responsabilité sociale (CCQRS).
Conformément au rôle de gouvernance du Conseil de l’Université en matière de développement durable, et à son engagement à l’égard de la lutte contre les changements climatiques, le CCQRS a recommandé – après l’adoption de son rapport par le Conseil en décembre dernier – une série de mesures et d’échéances visant à accélérer la décarbonisation responsable du Fonds commun de placement de McGill, qui comprend plus de 60 mandats de placement et investissements dans des fonds.
Parmi ces mesures, on compte un retrait des investissements dans des sociétés à forte intensité de carbone, un renforcement de l’investissement dans les énergies vertes et une augmentation du nombre de gestionnaires de fonds ayant adopté des principes d’investissement socialement responsable (ISR).
Plus précisément, le CCQRS recommande un retrait des investissements dans des sociétés à forte intensité de carbone, notamment dans les entreprises du secteur des énergies fossiles, les producteurs de ciment et d’acier ainsi que les centrales électriques au charbon et au gaz. Cette mesure importante entraînerait une réduction de 33 % des émissions de carbone associées au portefeuille d’actions de sociétés cotées du fonds de dotation de l’Université, par rapport à l’indice de référence des actions cotées du Fonds commun de placement de McGill.
Compte tenu des positions dans le Fonds commun de placement en date du 30 septembre 2019, le plan proposé prévoit une réduction des émissions de carbone de 38 tonnes de CO2 par million de dollars investis annuellement, comparativement à la réduction de 18 tonnes qui résulterait du désinvestissement des entreprises figurant dans le rapport The Carbon Underground 200™. La réduction serait ainsi plus de deux fois supérieure à celle qui résulterait du simple désinvestissement de ces entreprises citées dans le rapport The Carbon Underground 200™. À titre de comparaison, elle équivaudrait aux émissions générées par plus de 300 000 vols aller-retour entre Montréal et Toronto, ou à environ quatre fois les émissions produites annuellement par les déplacements en avion effectués par la communauté mcgilloise.
Le plan proposé préconise également une augmentation marquée des investissements à retombées environnementales positives par l’allocation de plus de 75 millions de dollars provenant du Fonds commun de placement de McGill à des fonds axés sur les énergies renouvelables, les technologies propres, les installations écoénergétiques, les immeubles écologiques, la prévention de la pollution et la gestion durable des ressources en eau, ainsi qu’à d’autres fonds à faible empreinte carbone.
Le Conseil se penchera sur l’approbation du plan d’action lors de sa réunion du 23 avril 2020.
Le Conseil des gouverneurs de McGill, plus haute instance dirigeante de l’Université, reconnaît la gravité des changements climatiques et l’importance de prendre des mesures significatives pour aider la société à adopter des pratiques durables et respectueuses de l’environnement.
Les recommandations du CCQRS portent sur huit sujets :
Décarbonisation
Réduire l’empreinte carbone du portefeuille d’actions cotées du Fonds commun de placement de McGill de 33 % par rapport à l’indice de référence des actions de sociétés cotées du Fonds. Cette décarbonisation donnerait lieu à un retrait des investissements dans des sociétés à forte intensité de carbone, notamment dans les entreprises du secteur des énergies fossiles, les producteurs de ciment et d’acier ainsi que les centrales électriques au charbon et au gaz. Compte tenu des positions du Fonds commun de placement en date du 30 septembre 2019, cette mesure devrait réduire les émissions de carbone associées au portefeuille de 38 tonnes de CO2 par million de dollars investis annuellement. La plus grande partie de cette réduction soutenue devrait survenir au cours des deux premières années après la mise en œuvre, et le reste d’ici 2025.
Investissements à retombées sociales
L’Université allouerait plus de 75 millions de dollars d’ici 2025 à des fonds axés sur les énergies renouvelables, les technologies propres, les installations écoénergétiques, les immeubles écologiques, la prévention de la pollution et la gestion durable des ressources en eau, ainsi qu’à d’autres fonds à faible empreinte carbone. Cette somme, qui représente 5 % du Fonds commun de placement, serait investie dans des fonds à faible empreinte carbone et des fonds qui contribuent à la décarbonisation du Fonds commun de placement de McGill.
Sélection des fonds
Dans les deux ans, l’Université proposerait une allocation de fonds visant à augmenter les sommes versées dans le fonds d’investissement sans énergie fossile, ainsi qu’un mécanisme de mise en œuvre efficace.
Participation
Le Comité des placements continuerait d’augmenter le nombre de gestionnaires de fonds de l’Université qui se sont dotés d’une politique relative aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance ou qui sont signataires des Principes pour l’investissement responsable (PRI) des Nations Unies. Actuellement, 93 % des actifs de l’Université gérés par des gestionnaires de placements répondent à ce critère, comparativement à un peu plus de 70 % en 2016.
Intégration des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance
Le Bureau des placements proposerait des modifications à l’Énoncé de politique de placement, notamment à la section portant sur l’objectif de placement afin qu’elle tienne compte des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance.
Rapport annuel
À compter du printemps 2021, le Comité des placements présenterait au Conseil et au CCQRS un rapport annuel sur l’investissement socialement responsable indiquant le pourcentage d’actifs gérés par des gestionnaires qui se sont dotés d’une politique relative aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance ou qui sont signataires des Principes pour l’investissement responsable (PRI) des Nations Unies. Le rapport mentionnerait également les mesures absolue et relative des émissions de carbone associées au Fonds commun de placement de McGill, l’importance des investissements à retombées environnementales positives, ainsi que d’autres initiatives pertinentes pour les activités d’investissement socialement responsable liées au Fonds commun de placement.
Examen des investissements socialement responsables
À compter du printemps 2025, le Conseil reverrait ses pratiques en matière de responsabilité sociale tous les cinq ans afin d’ajuster le tir, au besoin, ou de déployer d’autres mesures à cet égard.
Leadership institutionnel
Fidèle à sa mission, l’Université McGill assumerait un rôle de chef de file dans l’évaluation et la promotion des meilleures pratiques en matière d’investissement socialement responsable, en collaboration avec ses homologues du regroupement U15.
Nous vous invitons à consulter le rapport du Comité consultatif chargé des questions de responsabilité sociale en cliquant ici
Depuis 2016, l’Université a fait d’énormes progrès en faisant de la durabilité l’une de ses grandes priorités. L’adoption d’un mode d’investissement plus soucieux de l’empreinte carbone s’inscrit dans sa démarche entourant l’atteinte de vastes objectifs relativement aux changements climatiques et à la durabilité. Parmi ces objectifs, mentionnons celui de devenir – grâce aux efforts menés par l’ensemble des McGillois – une institution carboneutre d’ici 2040.
Le Comité consultatif chargé des questions de responsabilité sociale est l’un des dix comités permanents du Conseil des gouverneurs. Son mandat consiste à faire des recommandations au Conseil en matière de responsabilité sociale. Plus précisément, le Comité, conformément à la mission de l’Université et aux responsabilités de fiduciaire du Conseil, fait des recommandations au Conseil en matière de responsabilité sociale liée à l’investissement des fonds de dotation de l’Université, dans le cadre du mandat du Comité des placements du Conseil.
L’Université McGill
Fondée en 1821, l’Université McGill accueille des étudiants, des professeurs et des employés d’exception de partout au Canada et du monde entier. Année après année, elle se classe parmi les meilleures universités du Canada et du monde. Établissement d’enseignement supérieur de renommée mondiale, l’Université McGill exerce ses activités de recherche dans deux campus, 11 facultés et 13 écoles professionnelles; elle compte 300 programmes d’études et au-delà de 40 000 étudiants, dont plus de 10 200 aux cycles supérieurs. Son adhésion au développement durable ne date pas d’hier : il remonte à des dizaines d’années et se déploie à l’échelle tant locale que planétaire. Comme en témoignent les énoncés de durabilité qu’elle a signés, l’Université souhaite contribuer à façonner un avenir où l’être humain pourra s’épanouir dans le respect de la planète.