Une carrière en gestion immobilière résidentielle vous convient-elle ?

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Si vous envisagez une carrière dans la gestion immobilière ou que vous cherchez à faire avancer votre carrière actuelle dans le domaine, cet article est fait pour vous !

Les faits en bref 

  • Les gestionnaires immobiliers au Canada peuvent gagner 75 000 $ et plus par an   
  • 30 % des nouvelles constructions au Québec sont des copropriétés (condos) 
  • 27 % des immeubles de Montréal sont des condos  
  • 6,9 milliards de dollars : ce sont les recettes annuelles au Canada en 2017 pour la gestion immobilière 
  • Un gestionnaire immobilier peut s’occuper de tout, depuis la gestion de l’entretien jusqu’au droit immobilier 

 

Le domaine de l’immobilier résidentiel au Québec a connu une véritable métamorphose au cours des dernières années, laissant associations de copropriétaires, investisseurs immobiliers et gestionnaires de propriétés résidentielles devant une kyrielle de nouvelles complexités. Vu les changements radicaux apportés au Code civil depuis l’adoption du projet de loi 141, les nouveaux règlements provinciaux concernant la location à court terme (pensez à Airbnb) et même les nouvelles règles concernant la durabilité des rénovations, la pratique traditionnelle des sociétés de gestion immobilière qui embauchent des diplômés en affaires, en comptabilité et en finances pourraient perdre la faveur. Désormais, il est clair que les gestionnaires immobiliers ont besoin d’un ensemble de compétences spécialisées.  

La situation est encore plus complexe si l’on tient compte du vieillissement de l’infrastructure de la province, et de la tendance croissante des promoteurs immobiliers à construire des immeubles à usage mixte (combinaison de condominiums, d’unités louées et de locaux commerciaux, tous régis par différentes réglementations). Les exigences imposées aux gestionnaires immobiliers sont plus rigoureuses que jamais auparavant.   

Or, tous ces changements ne pourraient survenir à un meilleur moment pour le professionnel. Au fur et à mesure que croissent le secteur d’activité et la demande de gestionnaires immobiliers, les possibilités d’avancement professionnel et de hausse des revenus s’y font de plus en plus intéressantes. Mais qu’est-ce qu’un gestionnaire immobilier résidentiel, quel est exactement le niveau de formation dont il a besoin et quel est son potentiel de carrière et de revenu sur le terrain ? Si vous envisagez une carrière dans la gestion immobilière ou que vous cherchez à faire avancer votre carrière actuelle dans le domaine, cet article est fait pour vous ! 

 

Qu’est-ce qu’un gestionnaire de propriétés résidentielles ou de copropriétés et quelles sont ses attributions ? 

Parfois, un propriétaire choisira de gérer sa ou ses propres propriétés. Cependant, il arrive souvent que le propriétaire de plusieurs biens décide d’embaucher un gestionnaire pour s’occuper de l’exploitation de ses biens immeubles. Les associations de copropriétaires peuvent également embaucher des gestionnaires pour encadrer l’exploitation de leur immeuble. Les gestionnaires embauchés peuvent être des professionnels indépendants ou travailler pour une agence de gestion immobilière que les propriétaires auront engagée.  

Ces gestionnaires doivent être en mesure de s’occuper de tout : des questions de nature administrative ou technique aux considérations d’ordre juridique ou financier. Cela signifie qu’ils doivent comprendre les principes fondamentaux du droit immobilier, gérer les budgets, s’occuper des dossiers d’entretien, présélectionner les locataires et s’assurer que le loyer est perçu. Ils doivent également veiller à ce que leurs clients respectent les lois et règlements municipaux et provinciaux et aider le propriétaire à obtenir une plus-value optimale pour son immeuble en traitant les questions de dommages matériels, en réduisant les coûts énergétiques, en créant de nouveaux revenus et en assurant le respect des critères menant à l’obtention de crédits d’impôt.  

 

 

Quelle est la différence entre un courtier immobilier et un gestionnaire immobilier résidentiel?   

Contrairement à un gestionnaire immobilier résidentiel, un courtier immobilier – ce qu’n appelait un agent immobilier – s’occupe des tenants et aboutissants de la vente, de l’achat ou de la location d’une propriété. Il peut se concentrer sur l’immobilier résidentiel, y compris les maisons, les appartements ou les condos ; ou bien sur l’immobilier commercial, y compris les terrains à aménager, les immeubles commerciaux ou les bureaux à louer. Normalement payés à la commission, les courtiers représentent souvent leurs clients tout au long du processus, en les aidant à trouver et rencontrer des acheteurs ou des locataires potentiels, en négociant et en s’assurant que l’ensemble des lois et règlements pertinents soient respectés. Au Québec, la profession est réglementée par l’OACIQ, ou Organisme d’autoréglementation du courtage immobilier du Québec. 

 

Pourquoi est-il si important de faire appel à un gestionnaire immobilier compétent?  

En raison de la complexification récente de la gestion immobilière au Québec, les propriétaires, investisseurs immobiliers et les associations de copropriétaires pourraient vouloir repenser leur approche de la gestion des immeubles. Malgré leurs antécédents en affaires, en immobilier ou en finance, les propriétaires et les investisseurs qui gèrent leurs propriétés par leurs propres moyens ne sont peut-être plus assez compétents pour répondre aux multiples exigences juridiques et réglementaires auxquelles ils font désormais face. 

De plus, les entreprises de gestion immobilière qui ont traditionnellement embauché des diplômés en administration des affaires, en finances et en comptabilité peuvent constater que les candidats à l’emploi ne possèdent pas les grandes compétences nécessaires pour exercer efficacement leurs fonctions. Il se peut qu’ils n’aient ni les connaissances ni les compétences voulues pour présélectionner les locataires, s’assurer que le loyer soit payé à temps et que les lois et règlements soient respectés afin de prévenir infractions et contraventions. Il se peut aussi qu’ils n’aient pas encore acquis les compétences voulues pour gérer les dommages matériels ou d’autres éléments susceptibles de prévenir les litiges sur le plan du droit ou des assurances ou pour gérer la propriété en faisant en sorte que l’investissement du client soit bien protégé. 

De nos jours, on s’attend à ce que les gestionnaires immobiliers assument certaines autres responsabilités. Outre la simple gestion de l’exploitation immobilière, ils sont chargés d’ajouter de la valeur à l’immeuble ; les clients s’attendent à ce qu’ils apportent une plus-value à leur bien au fil du temps. C’est normal ; quand on dépense des centaines de milliers de dollars pour une propriété, on veut s’assurer que l’investissement soit protégé et que sa valeur augmente avec le temps. Cela signifie que les gestionnaires immobiliers sont responsables de certains objectifs ; notamment : 

  • Accroissement de l’efficacité énergétique des bâtiments, par souci de rentabilité 
  • Création de nouveaux flux de rentrées au-delà du loyer (par exemple, ajout d’un élément commercial, comme un dépanneur) 
  • Gestion de ces nouvelles sources de revenus 
  • Facilitation de l’accès aux nouveaux crédits d’impôt offerts dans la province 
  • Autant de résultats qui nécessitent des connaissances et des compétences spécialisées.  

 

Alors pourquoi les clients embauchent-ils des gestionnaires immobiliers ? Pour protéger leurs gros investissements et s’assurer que la valeur de ces biens s’apprécie avec le temps. Cet ensemble de compétences sera de plus en plus en demande dans les années à venir.  

 

 

Comment se présente le marché pour les gestionnaires immobiliers ? 

La gestion immobilière au Canada représente un marché de 6,14 milliards de dollars. Soixante pour cent de ces dépenses – soit 4,14 milliards – sont consacrées à la gestion de propriétés résidentielles. C’est un marché énorme. Ajoutez à cela le fait qu’au Canada, la demande de professionnels en gestion immobilière est à la hausse. En 2017, elle a augmenté de 2,5% selon les données d’IBIS World, les statistiques ne montrant aucun signe d’essoufflement. 

Habituellement, les gestionnaires immobiliers spécialisés dans le résidentiel sont responsables des propriétés comme les maisons unifamiliales traditionnelles, les condominiums, les maisons en rangée, les maisons multifamiliales et les coopératives. Cependant, de nouvelles possibilités se présentent aussi en ce qui concerne les types de propriétés qu’un tel gestionnaire pourrait tenir. Par exemple, en raison du vieillissement démographique au Canada, un nombre croissant de maisons de retraite et d’établissements de soins de santé auront besoin de gestionnaires immobiliers compétents. De plus, à mesure que les promoteurs immobiliers du Québec continuent de construire des immeubles à usage mixte, les gestionnaires possédant les connaissances et les compétences voulues pour gérer ces bâtiments se démarqueront des autres candidats.  

Le salaire d’un gestionnaire d’immeubles résidentiels peut dépasser les 75 000 $ par an, et ce chiffre pourrait bien augmenter à mesure que croît la demande de gestion immobilière. Les gestionnaires qui désirent maximiser leurs revenus auront donc besoin de la formation et des qualifications appropriées pour être en mesure de procurer une plus-value essentielle aux propriétés de leurs clients – activité que les clients sont disposés à rémunérer. Doté d’un ensemble de compétences idoines, d’une solide formation en gestion immobilière et d’une bonne compréhension du marché et des règlements y afférents, le gestionnaire immobilier a devant lui de très belles perspectives d’emploi et de revenus. 

 

Que faut-il pour devenir gestionnaire d’immeubles résidentiels ou gestionnaire de copropriétés ? 

D’ordinaire, les sociétés de gestion immobilière embauchent des diplômés en affaires, en comptabilité et en finances ; ou bien des personnes ayant des antécédents dans le domaine de l’immobilier. Elles offrent aussi une formation sur le tas pour un certain nombre de tâches et de responsabilités spécialisées. Il est encore possible de trouver un emploi de gestionnaire immobilier sans avoir reçu de formation spécifique au domaine, mais c’est là une pratique qui pourrait être appelée à changer. Plusieurs États américains exigent déjà que les gestionnaires immobiliers possèdent une formation spécialisée, détiennent une licence immobilière ou obtiennent une certification. Bien qu’il n’existe pas encore de telles exigences au Canada, une formation spécialisée pourrait bientôt s’avérer nécessaire pour qui recherche emploi et succès dans la profession.  

Bien que certains collèges et universités offrent des programmes ou des diplômes dans des domaines comme la gestion immobilière ou l’immobilier et le logement, rien de tel n’existe au Québec. Malgré l’augmentation du nombre de locataires qui signent des baux annuels au Québec, la hausse des ventes de copropriétés et les récents changements apportés au Code civil, les options de formations demeurent limitées pour qui voudrait acquérir ou renforcer ses connaissances dans le domaine.  

Pour répondre à ce besoin croissant de gestionnaires immobiliers qualifiés, l’École d’études permanentes de l’Université McGill a lancé un Certificat de perfectionnement professionnel en gestion immobilière résidentielle et des copropriétés récemment révisé et mis à jour afin de refléter les nouvelles réalités du secteur au Québec. Enseignés par des praticiens chevronnés qui font le lien entre la théorie et la pratique, les cours portent des sujets cruciaux comme la gestion et l’administration des propriétés résidentielles, le financement et la comptabilité des propriétés, la gestion de l’entretien, le droit immobilier québécois, de même que d’autres aspects pratiques de la gestion des copropriétés. Le programme est également le seul au Canada à viser exclusivement la gestion immobilière des propriétés résidentielles et des condominiums. 

Pour en savoir plus sur le Certificat de perfectionnement professionnel en gestion immobilière résidentielle et des copropriétés de l’Université McGill, visitez le site https://www.mcgill.ca/scs-pm

 

 

 

Jessica Romera

Titulaire d’un baccalauréat en journalisme de l’Université Concordia, Jessica Romera étudie actuellement au certificat en traduction de l’École d’éducation permanente de l’Université McGill. Elle a été publiée dans plusieurs journaux, dont la Montreal Gazette et le Montreal Families, et parle couramment anglais, français et espagnol. Véritable rat de bibliothèque et accro des concerts, elle se retrouve souvent plongée dans un roman au beau milieu d’un événement musical bondé!

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