Réflexions de la rentrée

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La fin de l’été approche! Chacun savoure les derniers jours où l’on peut sortir sans manteau, et les rues et les commerces grouillent de gens qui profitent des derniers moments de beau temps ou se préparent pour la rentrée.

Cette période de l’année me paraît toujours un peu frénétique, mais aussi exaltante; c’est encore plus vrai en cette rentrée où les étudiants et les étudiantes reviennent sur le campus alors que nous apprenons à composer avec la pandémie de COVID-19. De la fenêtre de mon bureau, je vois le campus de l’Université et les rues qui le traversent, bondés de gens impatients de commencer la nouvelle année universitaire. Les membres du corps professoral peaufinent leurs plans de cours et réfléchissent à de nouveaux moyens de mobiliser leur auditoire. Mes collègues du côté administratif comme académique, qui ont travaillé en coulisse tout l’été, passent maintenant à l’avant-scène en répondant patiemment aux questions afin que la rentrée se déroule sans anicroche pour tout le monde. C’est ça, l’éducation en action!

Pour les apprenantes et apprenants adultes et retraités, le retour à l’école présente une dose de complexité supplémentaire. Comme les plus jeunes, ils doivent aussi se débrouiller avec les horaires de cours, les inscriptions et l’achat de livres ou de matériel. Où est la librairie? Comment trouver ma salle de cours ou accéder au système de gestion de l’apprentissage? Bien se préparer, rencontrer de nouvelles personnes… le stress est le même pour tous et toutes.

En plus des aléas de la rentrée, les adultes doivent aussi composer avec le travail à temps plein ou à temps partiel, les obligations familiales et parfois le poids du sexisme ou du racisme. Comme l’a récemment fait remarquer Heather Sorella, candidate au doctorat à l’Université Concordia, les étudiants adultes font face à de nombreux obstacles, notamment situationnels (p. ex. : aidante qui doit s’occuper de ses parents ou de ses enfants), institutionnels (heures de service réduites ou manque de ressources personnalisées) et psychologiques (remise en question de sa propre légitimité à l’université). Pour ceux et celles qui arrivent au pays s’ajoute éventuellement à cela la nécessité d’apprivoiser la langue et les habitudes culturelles. Beaucoup triment également pour trouver un emploi payant et productif, ce qui en soi est une activité à temps plein. Le langage de l’éducation supérieur lui-même peut être déroutant : c’est quoi, des « crédits », et pourquoi c’est important? Qu’est-ce qu’un « accommodement », et en ai-je besoin? Pour couronner le tout, il faut souvent faire des choix financiers difficiles. Malheureusement, il n’y a pas de solution unique aux problèmes que rencontrent les apprenantes et apprenants adultes.

Il y a une chose que nous partageons, cependant : c’est l’amour de l’apprentissage et de l’enseignement. À l’aube d’une nouvelle saison d’études, prenons un moment pour écouter notre cœur battre d’excitation devant ces nouveaux chemins du savoir à explorer. Pour moi, chaque rentrée universitaire est un moment magique. Bienvenue à la population étudiante, au corps enseignant et au personnel dans cette nouvelle aventure d’apprentissage, familière et nouvelle à la fois, à l’École d’éducation permanente de l’Université McGill!

 

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