Leila Ghaffari

Leila GhaffariBoursière postdoctorale BMO 2021-2022

Université du Québec à Montréal | ghaffari.leila [at] gmail.com (Courriel)

Leila Ghaffari est titulaire d’un doctorat avec thèse en cotutelle en études urbaines de l’Université du Québec à Montréal et en aménagement de l’Université de Tours. Elle détient également un master de recherche international (M2) en urbanisme et durabilité de cette dernière université ainsi qu’un master en design urbain et une licence en architecture de l’Université nationale d’Iran. Parallèlement à ses études doctorales, Leila Ghaffari a travaillé en tant que chercheuse au Centre de recherche sur les innovations sociales (CRISES) depuis 2016, notamment dans le cadre d’un projet de recherche sur les indicateurs de la vitalité culturelle dans les quartiers montréalais (soit Rosemont-La-Petite-Patrie, Le Sud-Ouest et Côte-des-Neiges) dirigé par le professeur Juan-Luis Klein et financé par le CRSH. Elle a également eu l’occasion de travailler dans plusieurs projets de recherche liés aux inégalités sociales, en se concentrant sur l’aspect territorial de ces inégalités. Elle a notamment été chercheuse dans le cadre d’un projet sur les disparités sociodémographiques à Montréal-Nord, commandé par la mairie d’arrondissement, dans lequel elle a effectué une recherche détaillée sur les données de la population de ce territoire afin d’analyser les inégalités sociales existantes entre les quartiers de cet arrondissement. Finalement, elle a été membre du comité consultatif d’urbanisme de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve entre 2018 et 2020. Sa thèse de doctorat, intitulée « Pour une gentrification socialement acceptable : le cas d’Hochelaga-Maisonneuve à Montréal et Madeleine-Champ-de-Mars à Nantes », correspond aux effets de la gentrification et son acceptabilité par les populations locales, dans une perspective comparative.

Le projet de recherche postdoctoral CRIEM-BMO 2021-2022 de Leila Ghaffari, sous la supervision du professeur Guillaume Éthier, porte sur la redéfinition post-COVID des “tiers-lieux” à partir du cas de la promenade Ontario à Hochelaga-Maisonneuve, Montréal.

La pandémie, le confinement, et l’isolement qui en résulte ont touché nos sociétés de diverses manières. Ces phénomènes ont notamment modifié le rapport entre la société et le territoire. Le télétravail nous a dissociés de nos milieux de vie en concentrant les activités personnelles et professionnelles dans un seul endroit. Ces changements, d’un côté, ont souligné l’importance de l'accès à un logement décent pour tout le monde, et d’un autre côté, ont brouillé la frontière entre espace résidentiel, espace du travail et espace public; et nous observons une reconfiguration spatiale des modes d’habiter et de travailler. Dans ce contexte, Leila Ghaffari se demande : comment la pandémie a-t-elle influencé le sentiment d’appartenance au territoire, et peut-on imaginer que ces changements seront durables en contexte post-pandémique?

Cette recherche va tenter de répondre à ces interrogations en se basant sur un cas montréalais, la promenade Ontario à Hochelaga-Maisonneuve. La promenade Ontario et la Place Valois ont une importance identitaire pour la population locale d’Hochelaga-Maisonneuve et ils sont au cœur des conflits concernant la gentrification du quartier. La pandémie a imposé la fermeture de ces lieux de rencontre de la population locale et leur survie est remise en question à cause de leur situation financière vulnérable. Les acteur·rice·s du milieu comme la société du développement commercial Hochelaga-Maisonneuve (SDCHM) ont mené des initiatives pour la survie des commerces et comptent sur les possibilités que l’été offre pour redonner vie à ces endroits.

Dans ce contexte, Leila Ghaffari aimerait voir de quelle façon les tiers-lieux se redéfinissent dans une perspective post-COVID et comment la population locale perçoit ces lieux. Il est important d’établir si la population locale valorise les interactions sociales dans les « tiers-lieux » telles qu’elles existaient avant la pandémie et si elle souhaite que ces lieux renaissent. Dans ce but, l’entretien constitue l’outil principal de la cueillette de données. Leila Ghaffari réalisera des entretiens avec les résident·e·s du quartier, les commerçant·e·s des « tiers-lieux » et les acteur·rice·s du milieu. Elle utilisera également l’observation directe des comportements de la population sur la promenade Ontario pour identifier les lieux de rencontres qui ont émergé durant la pandémie et voir de quelle manière les habitant·e·s se sont approprié les différents lieux du quartier.

Sondage sur la fréquentation de la Promenade Ontario

Si vous fréquentez la Promenade Ontario (Hochelaga), une quinzaine de minutes de votre temps pourra aider Leila Ghaffari à connaître les endroits qui y sont le plus fréquentés, et comment la pandémie a influencé votre rapport à ces espaces. Notre boursière souhaite également mener des entretiens avec les personnes intéressées par le sujet. Les entretiens dureront environ une heure. Vous pouvez indiquer votre intérêt à la fin du questionnaire pour qu’elle puisse prendre contact avec vous par la suite.

Merci à l’avance à toutes les personnes qui prendront le temps d’enrichir sa recherche.

Votre collaboration est très appréciée.

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