Chercheur·se·s invité·e·s

En lien avec sa mission de stimuler la recherche émergente, le CRIEM accueille chaque année des chercheur·se·s étranger·ère·s en leur permettant de bénéficier de diverses ressources documentaires et matérielles afin de poursuivre leurs travaux sur la vie urbaine et la ville de Montréal. 

 

Portrait de Fabio ScettiFabio Scetti

> fabio.scetti [at] sorbonne-nouvelle.fr (Courriel)

> Affiliation : enseignant chercheur au Laboratoire de sociolinguistique, d’anthropologie des pratiques langagières et de didactique des langues-cultures (DIPRALANG) de l’Université Paul-Valéry-Montpellier 3

> Séjours de recherche : juin-août 2019, juillet-septembre 2022 & juin-septembre 2023

Résumé du projet

Les travaux de M. Scetti dans le domaine de la sociolinguistique et de la lexicographie se concentrent plus particulièrement sur les migrations, les variations de langage et les langues minoritaires en danger (notamment le valoc’ et le ladin en Italie du Nord, ainsi que l’arbëresh en Italie du Centre et du Sud). Son plus récent ouvrage, La communauté portugaise de Montréal. Langue et identité, constitue une enquête ethnographique sur le statut et l’évolution de la langue portugaise à travers les pratiques langagières quotidiennes des membres de la communauté portugaise de Montréal et leurs dynamiques identitaires. Depuis son doctorat en sciences du langage à l’Université Paris-Descartes (2016), M. Scetti s’est intéressé à l’immigration portugaise aux États-Unis et en Australie puis, plus récemment, à l’immigration brésilienne au Japon.

Au cours de son séjour au CRIEM, M. Scetti continuera ses recherches sur la communauté italienne de Montréal commencées en 2018, son but étant d’analyser les pratiques langagières et les représentations que les membres de ladite « communauté » ont de ces pratiques.


Alex GaioAlex Gaio

> gaioa [at] tcd.ie (Courriel)

> Affiliation : doctorant au Département de géographie du Collège Trinity à l’Université de Dublin

> Séjour de recherche : juillet 2022

Résumé du projet

Les recherches d’Alex portent sur les véhicules autonomes (VA) et sur le cyclisme urbain. Les VA deviennent de plus en plus aptes à se piloter dans des environnements complexes. Toutefois, jusqu’à ce qu’il y ait une adoption généralisée de la nouvelle technologie et que celle-ci se développe pleinement, il y aura une période de transition où les véhicules conventionnels et autonomes fonctionneront simultanément. Durant cette période de transition, il restera plusieurs facteurs inconnus pour les usager·ère·s occupant·e·s et les usager·ère·s non occupant·e·s, en particulier les usager·ère·s vulnérables de la route (UVR). Le projet d’Alex, intitulé Conduire dans la ville autonome, vise à combler les lacunes de recherche sur les perceptions, les opinions, les attitudes ainsi que les préférences d’infrastructure des cyclistes en ce qui concerne les VA. Le travail qu’il effectue au CRIEM est principalement axé sur les tests des VA en cours dans la Plaza Saint-Hubert et aux alentours. Plus d’information sur ce projet.


Pavel KunyszPavel Kunysz

pavel.kunysz [at] uliege.be (> Courriel)

> Affiliation : doctorant à la Faculté d’architecture de l’Université de Liège

> Séjour de recherche : septembre–novembre 2021

Résumé du projet

La recherche doctorale de Pavel Kunysz traite de la mise à l'épreuve des imaginaires de lieux par les architectes dans le cadre du réaménagement de friches à Liège (Belgique) et Montréal. Dans ce cadre, Pavel effectuera trois mois de recherche historique et ethnographique autour de la friche montréalaise du Champ des possibles, entendant en distinguer les imaginaires sociaux attachés et leurs évolutions depuis l’ouverture de la cour de triage du Canadian Pacific jusqu’à aujourd'hui. Un second temps de la recherche s’attardera sur les opérations d’aménagement plus spécifiques concernant et ayant concerné le terrain et leurs relations d’effacement, de prolongation ou de remplacement des imaginaires sociaux en présence. Ces activités s’inscriront en prolongation du programme de recherche Supporting the possibilities of urban commoning in Montréal’s Champ des Possibles codirigé par Nik Luka (CRIEM / McGill) et Amy Poteete (Concordia). Ce projet s’inscrit par ailleurs dans une tentative plus large de croisement théorique entre la sociologie pragmatique française et les théories critiques de Cornelius Castoriadis dans le champs situé de l’aménagement du territoire.


Logo du CRIEMAnna Giaufret

anna.giaufret [at] unige.it (> Courriel)

> Affiliation : professeure adjointe au Département de langues et cultures modernes et françaises de l’Université de Gênes

> Séjour de recherche : novembre 2019

Résumé du projet

Dans le domaine de la sociolinguistique, les recherches d’Anna Giaufret portent sur les variations du français dans la bande dessinée québécoise, ainsi que sur les discours écrits des groupes de mobilisation sociale, comme la « Guérilla Guardening ». Lors de son séjour à Montréal, elle a animé un premier séminaire intitulé Nuits légendaires à Montréal. Cet événement, tenu à la Librairie Z, a permis d’explorer les visuels des nuits montréalaises dans la bande dessinée de Claude Paiement et de Jean-Paul Eid, La femme aux cartes postales. Anna Giaufret a également profité de son séjour dans la ville pour poursuivre ses recherches sur la bande dessinée montréalaise, sujet sur lequel elle prépare un livre prévu cette année aux Presses de l’Université Laval. Enfin, elle a présenté certains de ses travaux lors d'un atelier du CRIEM intitulé Montréal dans les bulles : la représentation de Montréal dans les bandes dessinées des jeunes auteurs montréalais.


Portrait de Mariona Tomàs Fornés

Mariona Tomàs Fornés

>marionatomas [at] ub.edu ( Courriel)

> Affiliation : professeure agrégée en science politique à l’Université de Barcelone et membre du Groupe de recherche en études locales (GREL)

> Séjour de recherche : juillet-août 2019

Résumé du projet

L’aire métropolitaine de Barcelone (AMB) ressemble 3,2 millions d'habitants (40 % de la population catalane) dans 36 municipalités. Ce territoire est doté d'une institution, l’AMB, créée par la loi 31/2010 du Parlement de Catalogne, chargée de la fourniture de services tels que le traitement des déchets, l’eau et les transports publics, ainsi que de compétences en matière d’urbanisme, de développement économique et cohésion sociale. Bien que la population se déplace chaque jour dans les municipalités métropolitaines et qu’elle reçoive des services métropolitains, sa référence en termes de participation électorale et politique, pour les services et les politiques susmentionnés, est strictement définie au niveau local. L’AMB est une institution inconnue du public pour diverses raisons, notamment parce que c’est une institution de choix indirect (les conseils sont représentés par des mairies et des conseils) et parce que des mécanismes de participation des citoyen·ne·s à l’échelle métropolitaine n’ont pas été définis. L’objectif de ce projet est de développer des outils de participation métropolitaine ainsi qu’un rapport et des recommandations sur la viabilité, la commodité et le contenu d’un règlement spécifique concernant la participation métropolitaine, permettant ainsi une amélioration à long terme de la qualité et de la légitimité démocratique de l'AMB. Afin de comprendre les potentialités et les limites des instruments participatifs métropolitains, nous comparons l’expérience de trois entités métropolitaines. En plus de l’aire métropolitaine de Barcelone, nous nous concentrerons sur trois études comparatives pour l’application d’outils participatifs : la région métropolitaine de Quito, la Communauté métropolitaine de Montréal et la Métropole de Lille, puisque chacune a développé des instruments de participation à l’échelle métropolitaine. La recherche à développer à Montréal va se centrer sur la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM). Créée en 2001, la CMM est un organisme de planification métropolitaine comprenant 82 municipalités et près de 4 millions de personnes. L’une de ses tâches principales consiste à approuver le plan de planification territoriale, le Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD). Le PMAD est entré en vigueur en 2012 et l’un des mécanismes de participation citoyenne est l'Agora métropolitaine, célébrée tous les deux ans. Le processus de formulation du PMAD prévoyait déjà une série d’ateliers de participation, qui ont été conservés pour suivre le plan. C’est une bonne référence pour le cas de Barcelone, qui est en train de rédiger son propre plan d'aménagement du territoire. Afin de comprendre le cas de Montréal, nous allons rechercher et analyser la documentation disponible. Nous réaliserons aussi des interviews semi-structurées avec des informateurs clés du mécanisme de participation, en mettant un accent particulier sur le expériences concrètes et évaluations réalisées en prenant en compte :

  1. les participant·e·s (ouverture et type de participant·e·s);
  2. le degré d'information, de consultation et de délibération;
  3. les impacts liés aux contributions ou modifications incorporées en ce qui concerne les moments précédant la participation;
  4. le degré de complémentarité avec les systèmes de participation municipaux. Les personnes interrogées et les personnes interrogées répondront à différents profils, si possible :
  • les citoyen·ne·s et/ou associations ayant participé;
  • technicien·ne·s de l'administration municipale et de l'administration métropolitaine;
  • les politicien·ne·s du gouvernement local et de l'administration métropolitaine.

 

Au total, il est prévu de réaliser entre 7 et 10 entretiens.

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