Cycle de vie de la spongieuse
Par Jacquie Bede
Département des Sciences végétales, Université McGill
En automne, la femelle pond des œufs, habituellement dans les crevasses de l’écorce des arbres. Elle couvre ses œufs d’une couche de setae (poils) pour les protéger du froid et des prédateurs. Les œufs entrent en diapause, autrement dit, ils attendent que se passent l’hiver et le froid avant d’éclore le printemps venu. Ces larves sont les chenilles. On compte cinq stades larvaires chez le mâle et six chez la femelle. Cette différence s’expliquerait par le fait que, par rapport au mâle, la femelle doit accumuler davantage de réserves en vue de la ponte des œufs. Les chenilles se nourrissent principalement de feuilles d’arbres, provoquant la défoliation lorsqu’elles sont en grand nombre.
Après les stades « chenille », l’insecte fabrique une pupe. Tous ses tissus se réorganisent pour produire un papillon de nuit. On distingue les papillons des deux sexes par leur taille et leur couleur : le mâle est plus petit que la femelle et ses ailes brunes portent de nombreux traits plus foncés, alors que la femelle a des ailes blanches avec quelques traits bruns. Autre particularité : la femelle de la sous-espèce Lymantria dispar dispar ne vole pas. On m’a expliqué que ce serait la grande abondance d’œufs portés par la femelle de cette sous-espèce qui limite grandement, voire empêche son envol. La bonne nouvelle est qu’il n’y a qu’une génération de spongieuse par année…
Le cycle de vie de la spongieuse illustré :