L’équipe de recherche de l’Initiative Montréalaise sur le Bilinguisme a organisé un colloque au 90e Congrès de l’Acfas.

Recherche

Le programme de recherche de MOBI repose sur quatre axes de recherche principaux :

1. Contexte d’acquisition et son impact sur la performance multilingue

 

Nous étudions les effets de l’âge et du contexte d’acquisition de la langue seconde (L2) sur les processus de développement physiologique et cérébral. Nous visons également à identifier de potentiels biomarqueurs neuronaux associés à une facilité (ou des difficultés) d’apprentissage des langues secondes.

Exemples d’études dans cet axe :

1. Déterminer l’impact du contexte et de l’âge d’acquisition sur la capacité linguistique des individus, ainsi que l’impact que peuvent avoir les interférences linguistiques associées à l’apprentissage de la L2 sur la langue maternelle.

2. Travailler avec des adoptés internationaux afin de déterminer l’impact à long terme d’une exposition précoce, mais discontinuée, à certains systèmes phonétiques sur la perception de la parole et les réseaux de neurones (données électroencéphalographiques et magnétoencéphalographiques).

3. Mettre en lumière les changements fonctionnels et structurels associés au multilinguisme et les facteurs qui sous-tendent la variabilité de l’apprentissage des langues en combinant des mesures comportementales sophistiquées comme le suivi oculaire et l’imagerie cérébrale.

Un participant adulte en train d'être équipé avec un capuchon d'électroencéphalographie (EEG).

2. Les avantages cognitifs et interpersonnels du multilinguisme tout au long de la vie

Nous tentons de déterminer si certaines différences dans les fonctions exécutives sont reliées aux demandes imposées par le traitement de la parole bilingue, ou par d’autres variables sociales importantes. Nous soutenons, en particulier, que pour bien comprendre comment le bilinguisme affecte le contrôle exécutif chez les personnes âgées, les futures recherches doivent tenir compte de la variabilité individuelle inhérente aux bilingues.

Exemples d’études dans cet axe :

1. Comparer des groupes de participants avec différents contextes et historiques d’apprentissage des langues, ainsi que des niveaux de compétence différents.

2. Incorporer des mesures d’entropie langagière développées par notre équipe afin d’explorer l’interaction entre les facteurs sociaux, l’utilisation du langage et la plasticité cérébrale.

3. Examiner les relations entre le multilinguisme, la réserve cognitive, les variables socioculturelles, la génétique et la neuroanatomie chez les personnes atteintes ou à risque de développer la maladie d’Alzheimer.

Un enfant qui entend une phrase en anglais “Do you want milk?” et une phrase en français, “Veux-tu du lait?”.

3. Multilinguisme et interactions sociales

Nous étudions l’influence du multilinguisme sur le développement des réseaux sociaux de même que l’influence des réseaux sociaux et des habitudes d’utilisation des langues sur leur apprentissage.

Exemples d’études dans cet axe :

1. Déterminer comment les réseaux sociaux évoluent à mesure que la maîtrise de la langue seconde (L2) s’améliore et comment l’interconnexion au sein d’un environnement social en L2 affecte l’apprentissage des langues. La taille et l’étendue des réseaux sociaux seront reliées aux langues utilisées, à leurs contextes d’utilisation et à des mesures de compétence en L2 pour déterminer les facteurs qui maximisent une intégration réussie dans la société.

2. Développer une métrique d’entropie linguistique permettant de quantifier l’expérience langagière selon un continuum multidimensionnel. Cette métrique répertoriera plusieurs aspects de l’expérience linguistique ainsi que la façon dont les locuteurs bilingues utilisent leurs langues dans des contextes prévisibles ou imprévisibles.

3. Utiliser la neuroimagerie et des mesures électrophysiologiques pour montrer que les bilingues recrutent un plus grand réseau de ressources neuronales pour percevoir avec précision la parole dans le contexte du bruit en fonction de leur âge d’acquisition (mais pas de leur compétence).

Une réunion sociale à un restaurant.

4. Exposition multilingue durant la petite enfance

Nous avons pour objectif de développer une compréhension approfondie et nuancée de la façon dont les capacités de communication vocale se développent chez les enfants qui grandissent en contexte bilingue ou multilingue dès la naissance.

Exemples d’études dans cet axe :

1. Dans un premier temps, valider l’utilisation du système d’analyse de l’environnement linguistique (LENA) auprès de nourrissons bilingues français-anglais et par la suite l’utiliser pour construire le corpus bilingue du nourrisson de Montréal et ainsi créer une archive d’enregistrements naturalistes de nourrissons issus de familles bilingues français-anglais.

2. Identifier comment et quand les parents (ou substituts) bilingues mélangent les langues lorsqu’ils interagissent avec leur bébé, ainsi que comment le locuteur, la langue et les contextes sociaux influencent la volubilité du nourrisson.

3. Utiliser un paradigme de masquage de distraction auditive pour évaluer si l’attention sélective à la parole est supérieure chez les nourrissons bilingues et si ces effets correspondent aux avantages précédemment observés durant le traitement visuel.

Un paradigme pour tester des nourrissons où le nourrisson s’assoit avec sa mère et ils regardent un écran de télévision ensemble.

 

 

 

 

L'image lit « 'Fièrement propulsé par les Fonds de recherche nature et technologies du Québec ». The English translation is 'proudly funded by the Fonds de recherche nature et technologies du Québec.

Back to top