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Atelier pour jurilangagiers – De la traduction des lois à la corédaction, l'avènement d'une jurilinguistique canadienne
Langue: Français
Dans le cadre de cette série d’ateliers, le programme d’études supérieures en traduction juridique de l’Université McGill vous invite à découvrir différentes facettes des métiers spécialisés dans le domaine du langage du droit. On propose à la fois des ateliers d’introduction aux professions phares, comme la traduction juridique et l’interprétation judiciaire, ainsi que des ateliers sur des questions très pointues qui répondront davantage aux besoins des jurilangagier.ère.s d’expérience.
La traduction juridique se distingue de tous les domaines où s’exerce la traduction par un trait qui lui est propre : le droit est porteur de règles contraignantes. Aussi traduire des textes juridiques tels que lois, règlements, jugements et contrats expose les traducteurs aux difficultés singulières de ces textes. La première d’entre elles est posée par le droit lui-même et son système. C’est ainsi que, de l’anglais au français -- et réciproquement --, on entre dans le droit comparé, deux systèmes très différents étant en présence. Le traducteur juridique est, par essence, comparatiste et tenu de rendre le droit dans le respect de ses règles. La deuxième difficulté réside dans la lisibilité du texte d’arrivée, sa clarté. La forme, enfin, du texte d’arrivée, qui diffère d’un système à l’autre selon la culture en jeu. Tel est le cas du couple common law – droit civil, chaque système exprimant dans l’écrit sa culture et ses règles de façon sui generis. Cette expression, prolixe ou concise, révèle immédiatement aux yeux des lecteurs le caractère de chaque culture juridique. Ces constats s’appliquent aux trois principaux types de texte juridique que sont la loi, le jugement et le contrat, chacun d’eux présentant ses propres particularités. Notre analyse porte essentiellement sur la Loi, « vitrine du droit », et le parcours de la traduction conduisant à l’avènement d’une jurilinguistique canadienne révélée par la corédaction des lois.
Cette initiative est soutenue par le Fonds d’appui à l’accès à la justice dans les deux langues officielles de Justice Canada.
Présenteur
Jean-Claude Gémar
Professeur émérite des Universités de Montréal et de Genève
Jean-Claude Gémar est professeur émérite des Universités de Montréal et de Genève. Il a dirigé le Département de linguistique et de traduction de l’Université de Montréal (1992-1997). Entre 1997 et 2005, il a enseigné le droit comparé et la traductologie à l’École de traduction et d’interprétation (ETI/FTI) de l’Université de Genève. Diplômé de l’Institut d’études politiques, il est titulaire d’un doctorat en droit de la coopération internationale et d’un doctorat d’État ès lettres, outre une maîtrise en droit privé comparé. Il est l’auteur de nombreuses publications, dont Traduire ou l’art d’interpréter (1995), et a dirigé, notamment, les ouvrages Langage du droit et traduction – Essais de jurilinguistique (1982), Jurilinguistique : entre langues et droits (2005) et La quête de l’expression optimale du droit. Essai de jurilinguistique (2023, ouvrage primé par le Barreau du Québec). Il a également fait partie du comité de rédaction du Dictionnaire de droit privé du Québec et de la revue Meta. Il a été chargé de mission pour les Études et la langue françaises, la traduction et la terminologie auprès de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) ; a été traducteur indépendant pour le Bureau de la traduction du Canada ; a fondé le Groupe de recherche en jurilinguistique et traduction (GREJUT), et, entre 1992 et 2012, a été chargé du séminaire francophone sur la rédaction des jugements à l’Institut canadien d’administration de la justice (CIAJ-ICAJ) offert aux juges des cours supérieures. En sa qualité de jurilinguiste et de traductologue, il participe aux activités de nombreux centres et groupes de recherche, ainsi qu’à des revues spécialisées, et agit en tant que consultant auprès de plusieurs institutions canadiennes et internationales.