Un thé plus écologique

Image par NCPC-SA.

Au Kenya, les travailleurs récoltent habituellement les feuilles de thé en se déplaçant dans la plantation au volant de petites voitures à gaz. Des véhicules électriques et des funiculaires à panneaux solaires pourraient cependant bientôt réduire l’empreinte carbone d’une tasse de thé.

Les travailleurs qui récoltent les feuilles de thé sur les plantations du Kenya utilisent généralement de petites voitures propulsées au gaz. Les propriétaires d’une des plantations ont cependant remplacé ces véhicules par des funiculaires électriques alimentés grâce à des panneaux solaires, qui transportent les feuilles de thé vers un point central de collecte. Cela a permis à la plantation de réduire à la fois ses coûts d’exploitation et son empreinte carbone tout en diminuant le risque d’accident pour les travailleurs.

Il s’agit là de l’un des exemples analysés lors d’un atelier sur la chimie verte organisé par la professeure de chimie de l’Université McGill Audrey Moores, qui a eu lieu récemment à Prétoria, en Afrique du Sud. Appuyé par l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel et financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), cet atelier est l’un des nombreux à avoir eu lieu dans différents pays au cours des derniers mois et à porter sur le sujet de la chimie verte. Alimentés par l’expertise de chercheurs des universités Yale et McGill, ces ateliers visent à transmettre les renseignements et les techniques les plus à jour dans ce domaine aux participants des milieux industriel, universitaire et gouvernemental.

« Il est évident que le transfert du savoir du milieu universitaire vers l’industrie donne des idées qui conduisent à l’élaboration de solutions concrètes, explique Audrey Moores. D’une certaine façon, j’étais persuadée que dans des pays moins développés, comme le Kenya et l’Ouganda, qui ont envoyé des participants aux ateliers, le potentiel de mise au point de solutions vertes était encore plus grand : en effet, le besoin est immense, et les habitudes moins profondément ancrées. Lors de l’atelier, nous avons donné un grand nombre d’exemples réels de situations dans lesquelles les gens ont réussi à surmonter des obstacles simplement après avoir pris la décision de faire les choses autrement. »

La professeure Moores considère ces ateliers comme le signe d’une prise de conscience à l’échelle planétaire, à l’ère des changements climatiques et de la pollution. Cela signifie également qu’il existe un besoin pour des produits moins nocifs pour l’environnement et moins dangereux pour la santé humaine. Elle est ressortie de son atelier galvanisée à l’idée de faire sortir les innovations de la chimie verte du laboratoire pour les mettre en œuvre sur le terrain.

« Cet atelier m’a ouvert les yeux. J’ai compris l’utilité de mon travail pour la résolution de problèmes mondiaux et que les échanges entre pairs sont essentiels à la création d’idées novatrices. »

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