Pascal Brissette

« Le CRIEM entend participer à la relance de Montréal et à la reconnaissance pleine et entière de l’apport des universités à la prospérité collective. »

Lorsqu’un premier groupe de chercheur·euse·s s’est réuni à l’Université McGill avec l’idée de créer un centre de recherches sur Montréal, la métropole était l’objet de tous les regards et de tous les discours. Les déclarations-chocs de Lino Zambito à la Commission Charbonneau suggéraient que Montréal avait renoué avec son plus vieux démon, la corruption, et qu’un grand ménage était urgent. Depuis, les Montréalais·es ont repris leur ville en main : il·elle·s ont partagé leurs idées et se sont regroupés en écosystèmes lors de l’événement Je vois Montréal (17 novembre 2014), les initiatives sont devenues collectives et ce mouvement citoyen, soutenu et encouragé par l’administration municipale, le monde des affaires et celui de la philanthropie, a remis Montréal en selle. L’université montréalaise, pépinière de talents locaux et internationaux, centre névralgique de l’innovation technologique et sociale, doit soutenir ce mouvement collectif et contribuer pleinement à la relance de la métropole.

Le Centre de recherches interdisciplinaires en études montréalaises veut contribuer à cette dynamique en fédérant et en stimulant la recherche sur Montréal au sein des institutions d’enseignement supérieurs et en établissant des partenariats de recherche à long terme avec l’administration municipale, les organismes, associations et regroupements citoyens, les entreprises de l’avenir, les fondations publiques et privées, tou·te·s les acteur·trice·s qui veulent faire de Montréal une ville humaine, prospère, inclusive, innovante et résiliente. Les actions posées par le CRIEM depuis sa fondation en 2014 vont en ce sens et les projets auxquels travaillent ses chercheur·euse·s ou ceux qui sont sur leur planche à dessin — l’Observatoire des enjeux sociaux de Montréal; l’Experiential Community Engaged Learning and Research; l’ouvrage collectif Vivre ensemble à Montréal —, menés en collaboration avec des partenaires locaux et internationaux, veulent à la fois approfondir la connaissance que nous avons de Montréal et pousser à l’action.

Ville d’immigration, de culture, de littérature; moteur économique du Québec; espace où se croisent les langues et les cultures, où cohabitent les communautés ethniques et les religions; ville, également, qui constitue un casse-tête administratif et qui pose de sérieux défis aux urbanistes et aux environnementalistes : pour qui sait la regarder, Montréal constitue un stimulant laboratoire de l’expérience québécoise. Un centre de recherches qui étudie en profondeur et dans toute sa complexité cet objet multifacette offre aux Montréalais·es et aux Québécois·es un outil comme en possèdent des villes telles Boston, New York, Londres, Manchester et Bruxelles. Sans rien enlever au travail que mènent déjà différents centres et groupes de recherche dans des secteurs particuliers, en ajoutant des ressources pour stimuler la recherche interdisciplinaire et les collaborations entre chercheur·euse·s et acteur·rice·s externes, le CRIEM entend participer à la relance de Montréal et à la reconnaissance pleine et entière de l’apport des universités à la prospérité collective.

Je remercie tous ceux et celles qui ont déjà contribué, par leur soutien, leurs conseils et leur travail, à mettre le CRIEM sur pied : Gretta Chambers, Roderick A. McDonald, Jacques Ménard, Stephen Huddart, Jayne Engle, Roger R. Beauchemin, Christopher Manfredi, Hudson Meadwell, Marc Weinstein, Louis Arseneault, Jean-François Nadeau et Priya Ramesh Mehta.

Pascal Brissette, juin 2017

 

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