L’adaptation cinématographique du roman Mille secrets mille dangers d’Alain Farah, lauréat du Prix littéraire du Gouverneur général en 2022, a été présentée en première mondiale au Festival international du film de Toronto le 5 et 6 septembre
Œuvre du réalisateur et scénariste québécois Philippe Falardeau, Mille secrets mille dangers, est la première adaptation cinématographique d’un roman d’Alain Farah. À l’instar du roman, le film est centré sur le jour du mariage d’Alain et de Virginie, et ouvre le récit d’une histoire d’amour, de famille et d’amitié.
Pour Farah, voir son roman prendre vie à l’écran est littéralement un rêve devenu réalité.
« Le fantasme de voir mes histoires prendre vie au cinéma m’habite depuis l’adolescence et la perspective d’imaginer un Mille secrets mille dangers adapté par Philippe Falardeau m’a rempli, au cours des trois dernières années, d’une immense joie », de dire l’auteur.
« Le film existe, et mon souhait le plus cher s’est réalisé, celui que Philippe réponde à mon roman par une œuvre bien à lui. Je suis impatient de convier le public au mariage de son univers et du mien! »
Falardeau est un réalisateur dont les films et scénarios ont été salués par la critique, au Québec, ailleurs au pays et à l’échelle mondiale, notamment pour Monsieur Lazhar, film sorti en 2011 et mis en nomination en 2012 pour l’Oscar du meilleur film en langue étrangère.
Mille secrets mille dangers met en vedette une pléiade de talents québécois, dont Neil Elias, dans le rôle d’Alain et Rose-Marie Perreault, dans le rôle de Virginie, l’épouse d’Alain.
Tout auteur peut témoigner de l’anticipation et de l’anxiété qui accompagnent le fait de voir son œuvre non seulement prendre vie à l’écran, mais aussi toucher un public plus large, et Farah ne fait pas exception.
Interrogé sur l’accueil susceptible d’être réservé au film, Alain Farah répond que lui et Falardeau sont arrivés à un moment si imprévisible que le psychanalyste de la création Didier Anzieu baptise d’œuvre au-dehors.
« On peut rêver de réception enthousiaste, de rires à gorge déployée, de quelques larmes essuyées discrètement, mais la vérité, c’est qu’on ne sait rien, dit l’auteur. Rien tant que le film n’arrive pas en salle, rien tant que les gens ne se l’approprieront, ou non. J’espère que des personnes diront : c’est mon histoire. »
Depuis sa publication, en 2021, Mille secrets mille dangers a captivé de nombreux lecteurs, et plusieurs seront curieux de découvrir le résultat de l’adaptation de ce tome de plus de 500 pages au grand écran.
« Je crois aussi que le public comprend les règles du jeu d’une adaptation, dit l’auteur. C’est de cette manière qu’il faut entrevoir le Mille secrets mille dangers de Falardeau : c’est la même histoire, mais racontée différemment, selon un point de vue précis, et dans un laps de temps beaucoup plus court que celui que propose un roman de cinq cents pages. »
Mille secrets mille dangers a été présentée en première mondiale au Festival international du film de Toronto le 5 et 6 septembre, et sera en ouverture au Festival de Hambourg, puis en compétition au festival de Pusan de Corée. Il sera ensuite à l’affiche dans quelque 30 salles dès le 19 septembre.