Introduction

Ce petit volume retrace, en ordre chronologique, l’histoire de notre illustre établissement depuis la naissance de son fondateur en 1744 jusqu’à nos jours. Parti d’Écosse dans les années 1760, James McGill s’établit quelques années plus tard à Montréal, où il excelle dans le commerce de la fourrure et devient à la fois marchand prospère et membre éminent des gouvernements de Montréal et du Bas-Canada. Son activité commerciale, à l’image des réalités économiques de l’Atlantique Nord au XVIIIe siècle, englobe à la fois les communautés autochtones de la région des Grands Lacs et les plantations d’esclaves des Caraïbes. En 1776, il épouse une francophone, Marie-Charlotte (Guillimin) (1747-1818), veuve de Trottier Desrivières, lui aussi marchand de Montréal. James McGill et son épouse possédaient des esclaves domestiques, tant noirs qu’indigènes.

À son décès, survenu en 1813, James McGill lègue 10 000 ₤, et son domaine de 46 acres sur le versant sud du mont Royal, à la fondation d’un institut d’avancement du savoir : l’Université McGill, qui a fêté son bicentenaire en 1821. Ce premier acte de générosité lance une tradition de dons de la part d’anciens et d’amis fidèles et généreux, qui ont à cœur l’Université. Parmi les bienfaiteurs du XIXe siècle figurent Molson, Redpath, Strathcona et Macdonald et, parmi ceux des XXe et XXIe siècles, la Fondation Rockefeller, McConnell, McLennan, Schulich, Tomlinson, Bronfman, Trottier, Desautels et McCall MacBain. Le gouvernement commence à consentir un apport important dans les années 1960. Fort de ce soutien public et privé, McGill continue d’attirer des étudiants, des professeurs et des employés exceptionnellement doués et issus de milieux divers, et de leur offrir les meilleurs enseignements et locaux possibles.

F. Cyril James (1903 - 1973), 11e principal et vice-chancelier de McGill (1940-1962), rédige les premières Grandes dates en 1948. L’esprit qui préside à cette rédaction ressort de son discours inaugural, en 1940, en qualité de principal :

« Nous tous, membres de cette insigne communauté de McGill, devons assumer la conjugaison de nos efforts, énergies et capacités, dans le but non seulement de rehausser le prestige de l’Université en tant que fin en soi, mais aussi de veiller à ce que McGill offre au Canada et au monde entier l’intégrité intellectuelle, le savoir solide, le jugement avisé et tous les services susceptibles d’aider à résoudre les problèmes qui appellent d’urgence l’attention de notre génération ».

Cette édition du Bicentenaire vise à retracer la fière tradition de McGill, depuis sa fondation en 1821 jusqu’à aujourd’hui, en matière d’enseignement, de recherche et de service à la collectivité. Outre les directeurs, chanceliers, bâtiments et bienfaiteurs, les Grandes dates énumèrent chronologiquement un vaste éventail d’activités universitaires, étudiantes et administratives qui mettent en lumière l’évolution et la croissance de l’Université. Les Dates peuvent aussi nous rappeler notre capacité à relever les défis inhérents à chaque époque. Nous devons aux générations précédentes, dont les contributions sont mises en lumière dans ces pages, de veiller à ce que McGill se maintienne parmi l’élite des universités mondiales.

Les éditions précédentes des Dates ont été préparées par F. Cyril James en 1948 et 1972; Stanley Frost en 1984, 1992 et 1999; et Peter F. McNally en 2007. On trouvera un exposé plus complet des dates et des thèmes dans l’ouvrage de Stanley Frost, McGill University: for the Advancement of Learning (Montréal, Presses universitaires McGill-Queen’s, 1980-1984. 2 v.), et dans le troisième volume à paraître, portant sur les années 1970-2002. On peut en consulter un historique abrégé dans le McGill Reporter du 14 octobre 2011, « Special Issue Celebrating McGill’s 190th anniversary ».

J’assume l’entière responsabilité du contenu de cette 7e édition; par ailleurs, j’exprime mes remerciements et ma gratitude pour l’aide et la persévérance du comité Dates à Gordon Burr, Diana Grier Ayton, Daniel McCabe, Honora Shaughnessy et Tom Thompson. Des remerciements particuliers sont adressés à Etienne Shalom pour la rédaction de la version française des « Grandes dates, 1744-2021 ».

Nous remercions enfin la Société James McGill, consacrée à l’étude et la compréhension de l’histoire de l’Université McGill, pour l’appui qu’elle a apporté à la publication des versions anglaise et française de Milestones/Grandes dates, 1744-2021 en formats papier et électronique.

Peter F. McNally

Directeur

Projet d’histoire de McGill

Back to top