Isabel Heard, B.A. 2022, diplômée en urbanisme et en études sur l’environnement, a décroché un poste de spécialiste du développement durable au Jacob K. Javits Convention Center, à New York. Originaire d’Atlanta (Géorgie), Isabel mettra à profit les connaissances et l’expérience acquises à l’École de l’environnement Bieler pour améliorer les pratiques du Javits Center en développement durable et réduire la consommation d’énergie dans ce centre de congrès. Nous avons communiqué avec elle pour prendre de ses nouvelles et lui demander des conseils pour les futurs étudiants et étudiantes de l’École Bieler.
Que retenez-vous de vos études à l’Université McGill et à l’École de l’environnement Bieler?
Graduating from the Bieler School of Environment was one of the best choices I could have made at McGill. Though I majored in Urban Studies in the Department of Geography (shoutout MUGS), the classes I took through my environment minor completely transformed the way that I approached my studies in every other subject. Gaining a comprehensive understanding of complex environmental systems, ecosystem services, and the science behind climate change in my introductory classes was essential for kickstarting a career in the sustainability sector. Further, the Bieler School of Environment’s focus on the nuanced interplay between social/cultural systems and environmental issues helped to inform my commitment to environmental and climate justice.
Quelles approches et perspectives développées à McGill et à l’École de l’environnement Bieler appliquez-vous aujourd’hui dans votre travail?
Nos professeurs et professeures nous ont permis d’explorer nos propres centres d’intérêt dans le cadre de cours généraux, et j’ai adoré qu’ils nous donnent cette liberté. Lorsque nous avions la possibilité de choisir notre propre sujet pour un travail ou un projet, je revenais sans cesse à l’agriculture urbaine et aux infrastructures vertes (toits verts, espaces verts novateurs). Par exemple, mon article sur les options stratégiques en matière de toits verts à Atlanta a été publié dans Pulse, la revue d’urbanisme de l’Université McGill. C’est là que j’ai réalisé qu’au-delà de mon engagement général et un peu vague dans la lutte contre les changements climatiques et la restauration des écosystèmes, j’avais développé un réel intérêt pour la recherche dans ces domaines en particulier : ils me semblaient plus « tangibles ». Grâce à mes professeurs, j’ai donc découvert mes véritables sphères d’intérêt, ce qui a orienté mon début de carrière.
Qu’avez-vous accompli dans votre carrière depuis l’obtention de votre diplôme à McGill?
Juste après avoir obtenu mon diplôme à McGill, j’ai fait un stage au service du développement durable du Javits Center (centre de congrès à New York). Je vais maintenant y occuper à temps plein le poste de spécialiste du développement durable. Relevant du service des immeubles, l’équipe du développement durable cherche à réduire l’énergie consommée au sein de ce bâtiment de 3,3 millions de pieds carrés et à réacheminer une plus grande partie des déchets qui y sont produits. La ferme d’un hectare aménagée sur le toit de l’immeuble fournit les repas lors de nos événements, et le toit vert de 6,75 acres rafraîchit considérablement le bâtiment et absorbe les eaux pluviales. Nous veillons à ce que les sociétés de production d’événements qui viennent chez nous mesurent les paramètres de développement durable et se tournent, dans toute la mesure du possible, vers des solutions écologiques, par exemple en optant pour des matériaux compostables ou en interdisant aux camions de livraison de laisser tourner leur moteur au ralenti. J’adore mon travail, parce que le Javits Center est à la fine pointe du développement durable dans le secteur de l’événementiel. Il y a TOUJOURS du travail à faire, et il y a toujours moyen de faire mieux. J’aimerais bien travailler un jour dans le secteur des événements musicaux de grande envergure et conjuguer ainsi deux passions : les concerts et le développement durable!
Quel message souhaitez-vous transmettre aux étudiantes et étudiants actuels et futurs de l’École de l’environnement Bieler?
À part sortir de la « bulle » McGill pour profiter de tout ce que la belle ville de Montréal a à offrir, je leur conseillerais d’écouter leur instinct. Quel sujet ou quel domaine d’étude vous vient spontanément à l’esprit lorsqu’on vous laisse choisir le sujet d’un travail? Quelles notions aimeriez-vous vraiment approfondir? Si vous choisissez un sujet parce que ça vous semble la bonne chose à faire, ou en fonction des compétences et des connaissances qui pourraient vous rendre plus intéressant pour les employeurs, vous passez à côté du véritable objectif des études universitaires. Profitez plutôt du peu de temps dont vous disposez pour découvrir un tas de choses toutes plus fascinantes les unes que les autres. Vous aurez tout le reste de votre carrière pour acquérir des compétences et des connaissances utiles dans une optique professionnelle.
Un dernier mot pour la fin?
Oui : le passage des études universitaires en environnement – où on passe la majeure partie de son temps à critiquer des systèmes économiques, politiques et culturels – à une carrière en développement durable – où on se retrouve soudain à l’intérieur même de ces systèmes – est difficile. C’est parfois frustrant, voire exaspérant! Mais cela ne doit pas vous dissuader de travailler à changer ces systèmes de l’intérieur. L’école Bieler vous donnera les outils pour y parvenir. Bonne chance!