Au carrefour de la réalité et de la fiction

Anna Henry plonge dans le monde du docufiction à l’occasion d’un séjour d’études à Amsterdam

Au fin fond des Pyrénées françaises, Anna Henry, personne diplômée de l’École de l’environnement Bieler, explore les lignes floues séparant la réalité de la fiction et envisage la réalisation d’un docufiction. Financé par une bourse de voyage Moyse, cet ambitieux projet vise à étudier la dynamique multiculturelle d’un village français.

La bourse a permis à Anna de s’inscrire au programme de maîtrise de recherche en sciences sociales à l’Université d’Amsterdam. Le docufiction ethnographique est encore à l’état de projet, mais l’idée est fort prometteuse.

Portrait de Anna Henry.
Image par Anna Henry.
« Qu’est-ce que la fiction exactement, et qui décide si, oui ou non, c’est de la fiction? »

Les représentations théâtrales du festival de théâtre et de musique de Coustouges, en France, s’intègrent peu à peu au quotidien des 90 habitants du village, explique Anna : « Il est intéressant de voir ce lien entre les gens et le théâtre se resserrer de plus en plus au fil des semaines. »

Au cours de ses études à l’École Bieler, Anna a appris à prêter une attention particulière aux réalités tant des personnes que de leur milieu de vie.

« Mes cours sur l’environnement m’ont fait comprendre qu’il y a là un véritable lien, tant avec les humains qu'avec les non-humains. C’est quelque chose qui m’habite depuis de nombreuses années.

« Je poursuis ma réflexion sur ce que nous pouvons faire pour redonner aux personnes avec lesquelles nous travaillons, tout comme à la terre et aux non-humains avec lesquels nous cohabitons », explique-t-iel.

Les travaux d’Anna viennent amplifier en quelque sorte les enseignements reçus à McGill.

« On peut établir tellement de parallèles entre notre conception de la fiction et de la réalité, et notre conception de nous-mêmes et de notre milieu de vie. Si nous pensons que l’environnement comprend tout, à l’exception des humains, nous pouvons aussi penser que la fiction comprend tout, sauf la réalité. »

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