Droits de la personne

Point de convergence de la recherche, du dialogue et de l’action sociale, le Centre pour les droits de la personne et le pluralisme juridique maintient une tradition de longue date de l’Université McGill, soit transposer la connaissance en percées en matière de protection de l’égalité et de la dignité des Montréalais.

Madeleine Parent
Alors étudiante de premier cycle à McGill, Madeleine Parent (B.A., 1940) combat déjà l’injustice; membre de l’Assemblée des étudiants canadiens, elle travaille à la création de bourses destinées aux enfants défavorisés. À peine deux ans après l’obtention de son diplôme, elle mène quelque 6 000 ouvriers du textile à la syndicalisation. Plus tard, elle met sur pied le Syndicat canadien des travailleurs du textile et de la chimie, et, en 1969, la Confédération des syndicats canadiens qui rapatrie les syndicats du Canada soumis à des allégeances américaines. Fervente porte-parole de l’égalité salariale, et protectrice des droits des femmes des Premières Nations, Madeleine Parent figure parmi les membres fondatrices du Comité d’action sur le statut de la femme.

Les professeurs de droit de McGill Paul-André Crépeau et F. R. Scott ont préparé le Rapport sur un projet de loi concernant les droits et libertés de la personne, en 1971, qui a servi à l’ébauche, en 1975, de la Charte des droits et libertés de la personne du Québec - document non seulement inusité en Amérique du Nord parce qu’il traite de droits civils et politiques fondamentaux, mais également sociaux et économiques. En outre, Paul-André Crépeau crée le cadre de travail de révision du Code civil, document que le Québec adopte en 1994, de même que son appellation.

Charles Taylor
En réaction à la série de controverses entourant les « accommodements raisonnables » des groupes religieux, le professeur émérite Charles Taylor (B.A., 1952) s’est associé au sociologue Gérard Bouchard pour coprésider en 2008 la Commission de consultation sur les pratiques d’accommodement reliées aux différences culturelles. Fondé sur des mois d’audiences publiques, le rapport de quelque 300 pages de la Commission brosse un portrait de la manière dont le Québec peut s’adapter aux réalités d’une société séculaire et pluraliste.

Les contributions de l’Université McGill à l’avancement des idées liées à la compréhension et au respect s’étendent bien au-delà de Montréal et du Canada. En 1946, le Mcgillois John Peters Humphrey, professeur de droit (B. Com., 1925, B.A., 1927, B. CL., 1929), devient le premier directeur de la Commission des droits de l’homme des Nations unies. C’est là qu’il ébauche la Déclaration universelle des droits de l’Homme, document phare qu’Eleanor Roosevelt qualifie de « Magna carta (grande charte) de l’humanité » à son adoption par les Nations Unies. Au cours des deux décennies qu’il passe aux Nations Unies, M. Humphrey supervise la mise en œuvre de plus de soixante conventions internationales et constitutions pour des douzaines de pays.

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