La foire aux questions

Foire aux questions: Edward (Ted) Fon, M.D., FRCP(C)

 À votre avis, quelle est la plus grande idée fausse que les étudiants ont des professeurs?


Jonathan Krett
B@M: Le 12 février 2013

Le Dr Edward Fon est neurologue et chercheur à l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal. Il est professeur agrégé à l’Université McGill et directeur du programme sur la maladie de Parkinson de McGill, un Centre d’excellence de la National Parkinson Foundation. Ses travaux sont axés sur les activités moléculaires menant à la dégénération neuronale liée à la maladie de Parkinson.

Alors, vous êtes le chercheur principal du laboratoire Fon, qu’est-ce que cela signifie?

Ted Fon: Cela signifie principalement que je joue un rôle dans la gestion d’un programme de recherche et dans ce cas, mon intérêt à long terme vise à comprendre les mécanismes moléculaires que l’on retrouve dans la maladie de Parkinson. Sur le plan pratique, cela veut dire de discuter des priorités pour les projets de recherche avec les stagiaires postdoctoraux, les étudiants et les assistants de recherche du laboratoire. (Cela signifie) de s’assurer que le laboratoire est géré à la façon universitaire, où les étudiants ont des objectifs et des projets appropriés, et de répondre à toutes leurs exigences pédagogiques. De plus, sur le plan  administratif, (être un chercheur principal signifie) de s’assurer que le laboratoire fonctionne efficacement aux points de vue financier et gestion. Alors, fondamentalement, [être] en charge du laboratoire au niveau décisionnel.

Si vous deviez expliquer vos travaux de recherche à un enfant de cinq ans, comment le feriez-vous ?

TF: [L’expliquer] Cela pourrait être difficile, mais si vous désirez savoir comment je l’expliquerais à ma mère, qui n’est pas une scientifique, je pourrais possiblement vous répondre. En fait, la maladie de Parkinson est une pathologie terrible qui touche habituellement les gens lorsqu’ils vieillissent. Elle détériore leurs mouvements et leur capacité à faire des choses. En plus, elle a un impact sur la manière dont ils pensent, et sur certaines de leurs autres fonctions. Dans le cadre de mes travaux, je tente de comprendre pourquoi les parties du cerveau qui sont touchées par cette maladie meurent de manière prématurée. En bref, voilà l’objectif de mes travaux.

Quelle est la plus grande idée fausse que les étudiants ont des professeurs?

TF: Pour cela, nous avons une réponse. Lorsque vous êtes jeune et que vous parlez à un enseignant, vous imaginez qu’ils savent vraiment plusieurs des réponses aux questions …Mais je crois que ce que l’on apprend au cours des ans est de faire preuve d’humilité et de se rendre compte que même si nous en savons pas mal, bon nombre des questions les plus simples et importantes demeurent toujours un mystère.

Qu’est-ce qui vous a inspire à poursuivre des travaux de recherche dans le secteur des  neurosciences?

TF: Comprendre comment fonctionne le cerveau est, à mon avis, l’un des plus grands défis de l’humanité. Comprendre le cerveau dans le cadre de la maladie est particulièrement important et intéressant parce que l’on a le potentiel d’aider les gens. Mais dans l’ensemble, depuis que j’ai commencé à l’École de médecine et ma carrière de recherche, c’est parce que j’ai été fasciné par la manière dont fonctionne le cerveau, comment est assemblé le système nerveux, et quelles sont les choses qui peuvent mal aller dans le système.

Quel a été votre emploi le plus intéressant avant d’être chercheur?

TF: C’est une excellente question! Vous savez, en plus d’être chercheur, même aujourd’hui, c’est d’être neurologue. De nos jours, ceci demeure une situation équitable, et je me sens très privilégié d’être en mesure de faire les deux (recherche et médecine). Bien que la synergie des deux disciplines ne soit pas toujours parfaite car elles sont assez différentes de plusieurs façons, je crois que la neurologie et les neurosciences vont bien ensemble. 

 


 

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'Patients and proteins push Parkinson’s professor'
Affiché le mercredi 14 avril 2010