2021
Quatre projets totalisant 327 671 $ ont été financés dans le cadre de l’édition 2021 du concours du Fonds de recherche CQI du RCR.
Radio-oncologie - Cancer de la prostate
Volume des selles et régime réduisant les flatulences chez les patients atteints de cancer de la prostate subissant une radiothérapie du bassin. Une étude randomisée de phase II
La radiothérapie est un traitement efficace pour les patients atteints d’un cancer de la prostate localisé. Une conséquence possible de la radiothérapie pelvienne est l’effet qu’elle peut avoir sur le tractus gastro-intestinal et, en particulier, sur la région rectale. Bien que l’administration d’une radiothérapie exacte et précise soit planifiée avant le début de la radiothérapie, les changements de volume du rectum dus à l’accumulation de selles ou de gaz pendant la radiothérapie introduisent une variation importante du volume de l’organe qui reçoit finalement une dose d’irradiation plus élevée que celle prévue à l’origine, ce qui entraîne un taux plus élevé et inattendu de toxicité rectale. Le contrôle de cette variation du volume rectal par un régime réduisant les selles et les gaz peut limiter la variation du volume rectal avec une amélioration ultérieure de la toxicité rectale. Ce projet permettra d’examiner si la stabilisation du volume rectal au moyen d’un régime équilibré réduit la toxicité gastro-intestinale et a une incidence positive sur la qualité de vie des patients.
Fabio Cury dirigera une équipe du CUSM-HGJ comprenant les cochercheurs Tamim Niazi, Nancy Heppell et John Kildea ainsi que les collaborateurs Heather Nathens et Luis Souhami.
Survivance et contrôle des symptômes - Cancer du sein
Un registre d’observation prospectif des survivantes du cancer du sein souffrant de neuropathie périphérique induite par la chimiothérapie : l’étude sur le cannabis médical et l’exercice (CANNEX)
La neuropathie périphérique induite par la chimiothérapie (NIPC) touche près de 80 % des femmes après un traitement contre le cancer du sein. Les patientes, qui peuvent ressentir des douleurs ou des engourdissements dans les mains et les pieds, font généralement l’essai d’une série d’analgésiques, qui ne sont que partiellement efficaces. L’exercice et le cannabis médical peuvent diminuer la douleur et les symptômes liés à la NICP. Par conséquent, les patientes du CUSM et de l’HGJ auront accès au cannabis médical et à l’exercice si une prise en charge médicale optimale ne les soulage pas suffisamment des effets de la NIPC. L’objectif de cette étude d’observation est de documenter la sécurité et l’efficacité du cannabis médical et de l’exercice chez des survivantes du cancer du sein chez qui un traitement pharmacologique standard ne vient pas à bout des symptômes de neuropathie périphérique induite par les taxanes. Les médiateurs inflammatoires et le microbiome des selles seront évalués avant et après la mise en œuvre d’un programme d’exercice et d’administration de cannabis médical.
Antonio Vigano dirigera une équipe CUSM-HGJ-McGill comprenant les cochercheurs Cecilia Costiniuk, Houman Farzin, Jianguo (Jeff) Xia, Jordi Perez, Anna Towers et Claude Cyr ainsi que Robert Kilgour de l’Université Concordia.
Physique médicale/radio-oncologie - Cancer de la tête et du cou
Développement et évaluation d’un nouveau modèle d’intelligence artificielle pour prédire la replanification de la radiothérapie pour le cancer de la tête et du cou
La radiothérapie est une modalité établie et efficace pour le traitement du cancer de la tête et du cou qui a progressé au cours des dernières décennies grâce à d’importantes améliorations technologiques. Or, ces améliorations rendent la radiothérapie plus sensible aux changements anatomiques dans la région de la tête et du cou, ce qui nécessite souvent une replanification coûteuse en ressources lorsque la tumeur diminue de volume et que le patient perd du poids. Si les décisions de replanification sont prises de manière ad hoc, comme c’est actuellement le cas, une replanification malencontreuse peut entraîner des traitements sous-optimaux pour le patient et provoquer des perturbations du flux de travail qui affectent plusieurs autres patients. Il est donc nécessaire de trouver une solution pour prédire quand les patients atteints de cancer de la tête et du cou auront besoin d’une replanification de la radiothérapie, ce qui permettrait de programmer celle-ci de manière préventive, au besoin. Dans le cadre de ce projet, nous exploiterons l’expertise unique et le travail préliminaire de notre équipe multiprofessionnelle pour concevoir et évaluer une telle solution sous la forme d’un nouveau modèle prédictif d’apprentissage automatique. Notre solution a le potentiel d’améliorer non seulement le traitement des patients atteints de cancer de la tête et du cou au sein du RCR, mais aussi les flux de travail globaux de planification de la radiothérapie dans les centres du cancer des Cèdres et de Segal.
John Kildea dirigera une équipe du CUSM-HGJ comprenant les cochercheurs George Shenouda, Khalil Sultanem et Julia Khriguian.
Oncologie psychosociale
Adoption et diffusion des guides de pratiques cliniques en oncologie psychosociale
Les intervenants en oncologie psychosociale se préoccupent de l’absence d’interventions fondées sur des données probantes. Les guides de pratiques cliniques font la synthèse des données disponibles sous la forme de recommandations sur la pratique clinique. Or, les guides de pratiques ne sont bénéfiques que s’ils sont accessibles et de bonne qualité. Nous en savons peu sur l’accessibilité et la qualité des guides de pratiques en oncologie psychosociale et sur les obstacles qui empêchent les cliniciens de les utiliser. Nous établirons des stratégies de recherche efficaces pour localiser les guides de pratique. La qualité des guides de pratiques sera évaluée à l’aide d’un outil valide et reconnu à l’échelle internationale. Les guides de pratiques et les résultats d’évaluation de leur qualité seront accessibles sur notre plateforme en ligne de type guichet unique. Nous mènerons un sondage auprès des cliniciens concernant l’utilisation des guides de pratiques et les obstacles à leur adoption. Nous préparerons, à l’intention des cliniciens, un matériel éducatif conçu pour les aider à dénicher des guides de pratique, à évaluer leur qualité et à les mettre en œuvre dans le cadre de leurs pratiques de soins exemplaires. Des ateliers de formation et des ressources en ligne, sous de multiples formats engageants et interactifs, habiliteront les cliniciens et favoriseront l’adoption de pratiques exemplaires à l’échelle tant locale que nationale. En connaissant les lacunes à combler dans les guides de pratiques actuels, nous participerons à l’élaboration de guides de pratiques futurs de haute qualité. L’accès aux guides de pratiques et aux évaluations de leur qualité assurera l’adoption d’interventions plus efficaces et améliorera ainsi les résultats pour les patients au sein du RCR et au-delà.
Annett Körner dirigera une équipe CUSM-HGJ-McGill comprenant la cochercheure Carmen Loiselle et les collaborateurs Martin Drapeau, Christine Bouchard et Karine Lepage.
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