Nouvelles

Violence politique, catastrophes naturelles et retombées sur la santé mentale

Publié: 20 March 2007

Une équipe de chercheurs en santé mondiale dirigée par le Douglas cherchent de meilleures façons d’aider des populations défavorisées

Force est de constater que pour des populations non occidentales, les modèles d’intervention clinique et psychosociale d’aide humanitaire élaborés en Occident s’avèrent peu pertinents sur le plan socioculturel et leur efficacité thérapeutique demeure aléatoire. Grâce à une subvention d’Équipe Teasdale-Corti de 1,6M$ sur quatre ans offerte par l’Initiative de recherche en santé mondiale (IRSM) , une équipe de chercheurs du Douglas en collaboration avec l’Université McGill et d’autres pays s’attardera à mettre sur pied un programme de recherche international afin de contribuer à repenser cette aide humanitaire et d’identifier les façons d’amener le rétablissement sur le plan de la santé mentale des personnes et des communautés affectées.

Ce projet, dirigé par le Centre de recherche de l’Hôpital Douglas, sera effectué en partenariat avec l’Université McGill, l’Université de Toronto, l’Hôpital juif de Montréal, l’Hôpital de Montréal pour enfants ainsi que six régions économiquement désavantagées soit le Guatemala, l’Indonésie, le Népal, la Palestine (Gaza), le Pérou et le Sri Lanka et implique plus de 35 intervenants à travers le monde. « Notre objectif, explique Duncan Pedersen, M.D., M.P.H., du Centre de recherche de l’Hôpital Douglas et chercheur principal du projet, est de réduire la charge de morbidité en santé mentale dans les populations civiles exposées à de la violence politique endémique de longue date et à des catastrophes naturelles épisodiques, de favoriser le processus de guérison et la réadaptation psychosociale, d’élaborer de meilleures politiques et enfin, d’offrir de meilleurs services en matière de santé mentale dans les régions participantes. »

« Le programme de recherche permettra de réévaluer les interventions et les stratégies des organismes d’aide humanitaire en matière de santé mentale en allant au delà du simple contexte psychologique pour les situer dans le contexte socioculturel plus vaste dans lequel les populations doivent surmonter leurs traumatismes, continue-t-il. Dans le monde actuel, il semble plus important que jamais de promouvoir les notions de justice sociale, de reconstruction et de réconciliation par l’intermédiaire de politiques et d’interventions efficaces qui permettront de réduire la souffrance, de promouvoir la guérison et de contribuer à briser le cercle vicieux de la violence et de l’impunité. »

Les subventions d’Équipe Teasdale-Corti rendent hommage à la docteure canadienne Lucille Teasdale et à son époux, le docteur Piero Corti. Les docteurs Teasdale et Corti ont consacré leur vie à l’amélioration des services de santé en Afrique et au renforcement des capacités des praticiens africains de la santé.

À propos du Douglas
Fondé il y a 125 ans, le Douglas est un institut de classe mondiale, affilié à l’Université McGill, qui soigne les personnes souffrant de maladies mentales et leur offre espoir et guérison. Ses équipes de spécialistes et de chercheurs font constamment évoluer les connaissances scientifiques, les intègrent aux soins offerts à leurs patients et les partagent avec la communauté pour la sensibiliser et éliminer les préjugés entourant la maladie mentale.

Internet : Institut universitaire en santé mentale Douglas

Back to top