L’Université McGill à la tête d’un réseau de recherche sur les variants du coronavirus

Les chercheurs Ioannis Ragoussis et Jesse Shapiro font partie d’un contingent mcgillois qui dirigera une étude pancanadienne sur l’efficacité des vaccins contre les variants

Les chercheurs mcgillois Ioannis Ragoussis et Jesse Shapiro, du Centre de génomique de McGill, seront à la tête d’un nouveau réseau de recherche, financé par le fédéral, sur les variants du coronavirus.

Quatre autres McGillois participeront à ce vaste effort de recherche pancanadien sur les variants préoccupants du SRAS-CoV-2 : Ciriaco Piccirillo, professeur au Département de microbiologie et d’immunologie; Don Vinh, professeur agrégé au Département de microbiologie médicale; Silvia Vidal, professeure au Département de génétique humaine de la Faculté de médecine et des sciences de la santé; et Jörg Fritz, professeur agrégé de microbiologie et d’immunologie.

Engagés dans une véritable course contre la montre, des experts de partout au Canada – dont Ioannis Ragoussis et Jesse Shapiro – tentent d’évaluer la menace que représentent ces variants viraux.

La ministre de la Santé du Canada, Patty Hajdu, a annoncé un investissement de 14,3 millions de dollars dans la recherche visant à mieux comprendre les variants, réalisée sous l’égide des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC); de cette somme, 9 millions seront affectés au Réseau de l’intervention de recherche rapide sur les variants du coronavirus (CoVaRR-Net). Dirigé par Marc-André Langlois, Ph. D., de l’Université d’Ottawa, le CoVaRR-Net coordonnera la recherche sur les variants menée d’un bout à l’autre du pays.

Comment le système immunitaire réagit-il aux variants?

Les chercheurs du CoVaRR-Net trouveront rapidement réponse à cette question, en plus de pouvoir déterminer sans tarder si les variants résistent aux vaccins.Les décideurs pourront ensuite s’appuyer sur leurs conclusions, notamment en ce qui concerne les traitements médicamenteux et l’efficacité des vaccins, pour orienter les stratégies de santé publique.

Les Prs Ragoussis et Shapiro font partie des huit principaux demandeurs du CoVaRR-Net et siégeront à son comité de direction. Ils seront également en première ligne de la recherche : le Pr Ragoussis sera responsable du pilier Génomique et séquençage viraux et le Pr Shapiro, du pilier Modélisation in silico et bio-informatique.

« Ce réseau de recherche nous permet d’unir nos expertises pour réagir rapidement et efficacement aux variants, qui vont continuer d’évoluer, souligne le Pr Shapiro. J’ai bon espoir qu’il contribuera à adoucir l’année qui vient pour les Canadiens. Grâce à ce réseau vif et efficace, les chercheurs en biomédecine du Canada pourront répondre sans tarder aux impératifs de santé publique et collaborer plus étroitement avec leurs homologues du monde entier dans la lutte contre la pandémie. »

Les Prs Shapiro et Ragoussis s’entendent pour dire que le Pr Piccirillo est la cheville ouvrière de cette participation de l’Université McGill au CoVaRR-Net.

Des 9 millions de dollars octroyés au CoVaRR-Net, 365 000 $ iront à des programmes de recherche dirigés par l’Université McGill et faisant partie du budget d’intervention rapide de 2 millions de dollars. Les 6,7 millions de dollars restants seront distribués par le CoVaRR-Net; une partie des fonds sera attribuée par appel de propositions et l’autre sera octroyée à des programmes financés par les IRSC.

Le CoVaRR-Net travaillera avec le Laboratoire national de microbiologie de l’Agence de la santé publique du Canada, le Réseau canadien de génomique COVID-19 (RCanGéCO), les laboratoires de la santé publique des provinces et des territoires ainsi que d’autres organes nationaux et internationaux.

Cette initiative fait partie de la stratégie globale de lutte contre les variants préoccupants, dans laquelle le gouvernement du Canada a investi 53 millions de dollars en vue d’intensifier rapidement la surveillance, le séquençage et la recherche. Les partenaires de cette stratégie sont le Laboratoire national de microbiologie de l’Agence de la santé publique du Canada, Santé Canada, Génome Canada et les Instituts de recherche en santé du Canada.

« Nous investissons dans la recherche pour comprendre plus rapidement les variants du coronavirus et adapter nos stratégies de protection de la population canadienne, souligne la ministre Hajdu. En plus d’orienter les stratégies canadiennes, les connaissances tirées de ces études contribueront à la lutte contre les variants à l’échelle mondiale. »

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