Pour certaines personnes, il est difficile de dire adieu à la communauté mcgilloise. Depuis peu titulaire d’une maîtrise en psychopédagogie (avec spécialisation en développement humain), Yasemin Erdogan se sent liée à cette communauté, tant du point de vue académique que sur les plans personnel et professionnel. Elle est arrivée à l’Université au premier cycle, comme étudiante en psychologie. Durant ses cinq années d’études à McGill, elle a toujours senti qu’elle pouvait approfondir ses connaissances, acquérir de nouvelles compétences et explorer tous ses champs d’intérêt.
Pour Yasemin, l’Université McGill, où elle a fait la majeure partie de ses études, encourage vraiment les étudiantes et étudiants à se dépasser. « On t’incite à aller toujours plus loin sur les plans académique, professionnel et personnel, tout en te laissant la latitude nécessaire pour faire ta place au sein de la communauté universitaire. Les occasions de participer à la vie sur le campus et à l’extérieur sont vraiment nombreuses. »
Aux cycles supérieurs, on propose souvent aux étudiants plus d’activités qu’ils peuvent en intégrer dans leur emploi du temps. Ça tombe bien : Yasemin ne demande pas mieux que de s’investir dans la communauté. « Les activités parauniversitaires et le travail [à temps partiel] me permettent d’interagir avec les gens et j’aime ça. J’en tire un sentiment d’accomplissement. Je redonne à la communauté tout en apprenant de nouvelles choses. »
Yasemin vient de terminer la rédaction de son mémoire sur la participation à des actes d’intimidation en milieu scolaire et la popularité chez les élèves du primaire et du secondaire. Comme Yasemin l’a indiqué dans ses remerciements, sa directrice de mémoire, Chiaki Konishi, Ph. D., lui a été d’une aide précieuse à de nombreux égards. « Elle m’a poussée à faire toujours mieux, à apprendre davantage et à me remettre en question. Elle m’a encouragée et m’a appris à prendre en main mon apprentissage, tout en m’offrant le soutien dont j’avais besoin. Elle a été patiente et a eu confiance en moi. »
Yasemin avoue en toute franchise qu’elle a vécu, comme nombre d’autres étudiantes et étudiants aux cycles supérieurs, des moments de stress qui l’ont fait douter de ses capacités d’apprentissage. Défenseure de la transparence en matière de santé mentale, elle s’efforce de briser les préjugés et les tabous sur les problèmes de santé mentale, en particulier chez les personnes étudiantes qui ressentent de la pression.
Ce n’est pas toujours facile de s’adonner à un passe-temps ou de prendre du temps pour soi, ajoute-t-elle. « Ironiquement, on peut se sentir obligés de prendre des pauses, ce qui ajoute au stress. Il faut avoir conscience que ce n’est pas toujours facile de s’accorder du temps. Ce n’est pas toujours un réflexe. Il faut l’accepter et faire de son mieux. »
Forte d’un éventail de compétences et mue par une insatiable curiosité, Yasemin s’interroge sur le prochain chapitre de sa vie, comme beaucoup de diplômés. Sa réponse? « Je veux m’engager dans une voie qui me permettra de m’épanouir professionnellement et qui me donnera un sentiment d’accomplissement. À McGill, j’ai acquis des compétences solides. Je vais tirer profit des liens que j’ai noués avec des personnes bienveillantes et je verrai où cela me mènera. Pour l’instant, je regarde du côté des organismes humanitaires et communautaires, ainsi que des postes en recherche. »