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Une découverte scientifique de McGill figure parmi les « excellents rapports de recherche »

Publié: 20 March 2008

Une percée de McGill et de Génome Québec sur le diabète arrive cinquième au monde dans la prestigieuse rétrospective de fin d’année

L’influent bulletin Science Watch classe une étude menée par McGill sur les origines génétiques du diabète de type 2 parmi ses « Red-Hot Research Papers of 2007 » (Excellents rapports de recherche de 2007).

L’étude, publiée dans la revue Nature en février dernier, était menée par le Dr Rob Sladek du Centre d’innovation Génome Québec et Université McGill, de concert avec le Dr Constantin Polychronakos du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) et des collègues de l’Institut Pasteur, de l’Université de Montréal, de l’Imperial College London et du Centre de recherche sur le diabète de Montréal.

Science Watch, une publication de Thomson Scientific qui suit les tendances et le rendement en recherche fondamentale, prépare tous les ans une liste des articles médicaux et scientifiques les plus cités à l’échelle mondiale au cours de l’année précédente. L’étude du Dr Sladek figure au cinquième rang.

« Une découverte de cette ampleur nécessite d’excellents chercheurs, des protocoles novateurs, des installations de recherche de pointe, un appui indéfectible, et une détermination bien ciblée de la part des scientifiques », a indiqué Denis Thérien, vice-principal, recherche et relations internationales de l’Université McGill. « Tous ces éléments sont réunis à l’Université McGill et au Centre d’innovation Génome Québec, et nous sommes très fiers du succès des docteurs Sladek et Polychronakos et de leurs collègues. »

« Bravo au Dr Sladek et à son équipe! Nous sommes extrêmement fiers d’être associés à ce chercheur exceptionnel qui illustre bien la qualité de la recherche et le leadership du Québec dans le domaine de la génomique », a déclaré Paul L’Archevêque, président-directeur général de Génome Québec. « Les résultats du Dr Sladek, qui découlent directement de recherches cofinancées par Génome Québec, démontrent l’importance des avancées en génomique pour l’amélioration de la santé humaine.»

Le Dr Sladek et ses collègues ont identifié quatre gènes qui augmentent le risque de développer le diabète de type 2. Les personnes qui en souffrent produisent normalement de l’insuline, mais leur organisme perd la capacité de l’utiliser. Ceci engendre des taux anormalement élevés de glucose et un risque accru de souffrir de cécité, de maladie du coeur, d’un accident vasculaire cérébral, de dégénérescence nerveuse et d’autres problèmes de santé. Forme diagnostiquée le plus fréquemment, le diabète de type 2 touche près de deux millions de Canadiens et plus de 100 millions de personnes dans le monde entier.

Les chercheurs ont systématiquement fouillé tout le génome humain à la recherche de gènes qui prédisposent au diabète et ont comparé des centaines de milliers de fragments d’ADN de sujets diabétiques et non diabétiques. Ils ont identifié quatre types spécifiques de gènes sur les chromosomes 8, 10 et 11.

« Ces gènes interviennent dans la fonction de la cellule bêta dans le pancréas, celle qui sécrète l’insuline », précise le Dr Sladek. « Nous espérons mettre au point de nouveaux tests pour le diabète, mais ce qui est encore plus important, c’est que cette découverte nous permettra de mieux comprendre comment le pancréas fonctionne, ou ne fonctionne pas chez les diabétiques. Ceci nous aidera à développer de nouveaux médicaments pour les personnes atteintes de la maladie. »

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