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Une étude révèle que le traitement de la dépression chez la personne âgée est fréquemment non conforme aux lignes directrices

Publié: 3 March 2005

Une nouvelle étude consacrée au traitement de la dépression chez la personne âgée et réalisée par des professionnels de la santé du Canada sera présentée aujourd'hui à la American Psychosomatic Society en réunion annuelle à Vancouver, au Canada. Il s'agit de la première étude qui évalue si les personnes âgées faisant l'objet d'un diagnostic de dépression reçoivent une « pharmacothérapie conforme aux lignes directrices », c'est-à-dire les médicaments recommandés dans les lignes directrices de l'Association psychiatrique canadienne.

La recherche a été conduite par Maida Sewitch, Ph.D., au Centre universitaire de santé McGill (CUSM) à Montréal et financée par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC). L'étude a suivi la médication initiale prescrite à plus de 5 258 personnes âgées du Québec immédiatement après un diagnostic de dépression.

Presque tous les sujets âgés étudiés (84 %) ont reçu une forme de médication, mais, chose étonnante, à peine plus de la moitié (55 %) a reçu les antidépresseurs de première intention recommandés par l'Association psychiatrique canadienne. « Les autres (soit 45 %) se sont vu prescrire d'autres médicaments, dont certains réputés inefficaces pour la dépression, particulièrement chez les sujets âgés », explique Maida Sewitch.

Une médication, en l'occurrence une famille de psychotropes appelés les benzodiazépines, a été prescrite à près de 2 000 des sujets âgés dépressifs de l'étude. « Or on a des indications qui laissent penser que cette famille de médicaments peut aggraver la dépression ou entraîner des problèmes cognitifs et des chutes chez les personnes âgées », dit Mme Sewitch.

L'étude laisse aussi entendre que les hommes, dont la dépression est généralement diagnostiquée par des psychiatres à l'hôpital, sont plus susceptibles de recevoir des médicaments conformes aux lignes directrices que les femmes, couramment diagnostiquées par des généralistes en cabinet. « Ces résultats font ressortir un risque d'erreurs inquiétantes dans le diagnostic et le traitement de la dépression chez la personne âgée », dit Maida Sewitch. « Il faut effectuer d'autres recherches pour clarifier cette problématique complexe. »

L'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (CUSM)
L'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) est un centre de recherche de réputation mondiale dans le domaine des sciences biomédicales et des soins de santé. Établi à Montréal, au Québec, il constitue la base de recherche du CUSM, centre hospitalier universitaire affilié à la Faculté de médecine de l'Université McGill. L'Institut compte plus de 500 chercheurs, près de 1 000 étudiants diplômés et postdoctorants et plus de 300 laboratoires de recherche consacrés à un large éventail de domaines de recherche, fondamentale et clinique. L'Institut de recherche est à l'avant-garde des connaissances, de l'innovation et de la technologie. La recherche de l'Institut est étroitement liée aux programmes cliniques du CUSM, ce qui permet aux patients de bénéficier directement des connaissances scientifiques les plus avancées. Pour de plus amples renseignements, consulter le site Web de l'Institut de recherche.

Le Centre universitaire de santé McGill (CUSM)
Le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) est un centre hospitalier universitaire intégré, reconnu à l'échelle internationale pour l'excellence de ses programmes cliniques, de sa recherche et de son enseignement. Il est issu de la fusion de cinq hôpitaux d'enseignement affiliés à la Faculté de médecine de l'Université McGill : l'Hôpital de Montréal pour enfants, l'Hôpital général de Montréal, l'Hôpital Royal Victoria, l'Hôpital et l'Institut neurologiques de Montréal et l'Institut thoracique de Montréal. Misant sur le leadership médical acquis des hôpitaux fondateurs, le CUSM a pour objectif d'assurer aux patients des soins fondés sur les connaissances les plus avancées dans le domaine de la santé et de contribuer au progrès des connaissances.

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