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Le Neuro marque mai - mois de la sensibilisation à la sclérose en plaques

Publié: 29 April 2011

Le Neuro marque mai - mois de la sensibilisation à la sclérose en plaques

« Les avancées réalisées ces dernières années et les options à ma disposition me poussent à l’optimisme », dit Jennifer Pevec, une marathonienne de Montréal chez qui on a diagnostiqué la SP en 2005 et qui a été traitée au Neuro.  « Je n’ai jamais au grand jamais imaginé, même dans mes rêves les plus fous, que je pourrais courir à nouveau. Or, grâce à ce nouveau médicament et à des attelles de jambe en fibre de carbone, je peux courir. » …Lire l’histoire de Jennifer Pevec.

Faits au sujet de la sclérose en plaques (SP)

·         La SP attaque des zones du cerveau et de la moelle épinière, et cause une fatigue extrême, des problèmes d’ordre visuel et sensoriel, la perte de l’équilibre et, à terme, la perte du contrôle musculaire menant à la paralysie.

·         La SP s’observe davantage dans des latitudes plus élevées. Le Canada a un des taux nationaux les plus élevés au monde – quelque 1100 nouveaux cas chaque année. Des 50 000 Canadiens qui souffrent de SP, plus d’un sur cinq vit au Québec. 

·         La SP est l’une des maladies neurologiques les plus répandues chez les jeunes Canadiens.  Des enfants de deux ans peuvent contracter la SP, mais la maladie touche en général des personnes âgées de 15 à 40 ans.

·         Les femmes risquent deux fois plus que les hommes de contracter la SP.

·         La cause de la SP reste inconnue, mais des données scientifiques semblent indiquer qu’un élément majeur est une maladie auto-immune qui affecte la myéline, une substance qui gaine les axones, ces minces brins qui propagent les signaux entre les cellules nerveuses du cerveau.

·         La SP a plusieurs formes :

1.      la SP cyclique dès sa survenue : cette forme la plus répandue est marquée par de vives poussées des symptômes que suivent des périodes de rémission de durée variable, n’empêchant nullement la progression de la maladie avec le temps.

2.      La SP progressive primaire : forme la plus rare caractérisée par l’aggravation constante des symptômes dès leur apparition et une absence de rémission.

3.      La SP progressive secondaire : cette forme s’installe comme une SP cyclique. À terme, les symptômes continuent de progresser sans rémission.

·         Certains médicaments peuvent aider temporairement à contrôler les symptômes ou à prolonger les périodes de rémission.

·         La SP peut être décelée à un stade précoce grâce à l’IRM qui révèle les lésions cicatricielles typiques de la maladie dans le système nerveux.

La première clinique de SP au Canada

La clinique de SP de l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal, le Neuro, est la plus ancienne au Canada.  On y traite chaque année quelque deux mille patients. 

Dirigée par le Dr Yves Lapierre, la clinique de SP compte une équipe multidisciplinaire de neurologues, de personnel infirmier spécialisé, de physiothérapeutes, d’ergothérapeutes et de travailleurs sociaux.  Leur approche pluridisciplinaire est la meilleure façon d’aider les patients atteints de mobilité réduite, ainsi que leurs proches à composer avec les besoins de ceux qui leur sont chers. 

Les patients peuvent prendre part à d’importants essais cliniques de nouveaux médicaments que réalise l’Unité de recherche clinique (URC) du Neuro.

Recherche de pointe sur la SP

Plus de 50 membres du personnel du Neuro mènent des études en laboratoire et cliniques à plusieurs volets reliées à la SP.  Ils s’aident de la technologie scientifique la plus pointue au monde, comme des appareils d’imagerie cérébrale et des outils de biologie cellulaire, pour étudier la maladie de tous les angles et à tous les stades. Les spécialistes des sciences fondamentales et les médecins cliniciens du Neuro collaborent étroitement pour matérialiser la recherche en thérapies cliniques.

Voici de brèves descriptions des remarquables travaux menés au Neuro sur la SP :

Concevoir des connexions neuronales

Le laboratoire du directeur du Neuro, David Colman, a fait une percée en trouvant comment réparer des cellules nerveuses lésées, un grand problème actuel de la médecine. Grâce à la neuroingénierie, le professeur Colman a créé une synapse artificielle, zone de lien entre cellules nerveuses. Cela constitue un progrès important dans la connexion de nerfs à une micropuce et, à terme, une solution pour réparer des cellules nerveuses. Par ailleurs, l’ingénierie pourrait mener à la mise au point d’un réseau axonal artificiel qui remplacerait les axones endommagés par la SP. 

Comprendre le maintien de l'intégrité de la myéline

Des chercheurs du Neuro ont identifié un nouveau mécanisme biochimique qui aide au maintien de l’intégrité de la myéline. Ils explorent la stimulation de ce mécanisme pour voir s’il favorise la réparation de la myéline – ce qui serait une percée majeure dans le traitement de la SP. 

Le facteur Fingolimod

Les travaux de Véronique Miron et de ses collègues du Neuro révèlent que le médicament expérimental Fingolimod semble améliorer la remyélinisation de tranches de cerveau de souris. 

La SP infantile

Le Dr Amit Bar-Or du Neuro dirige une importante étude nationale qui mobilise des collaborateurs internationaux et qui a révélé un gène dont la présence chez les enfants augmente leur risque de contracter la SP infantile.  Parmi les enfants qui ont une attaque initiale de démyélinisation, seul un sur cinq finira par développer la SP.  Ce risque s’accentue considérablement si l’enfant a le gène HLA-DRB1, une découverte qui pourrait aider les médecins à distinguer les épisodes isolés et la SP infantile.

La SP et les lymphocytes B

Le Dr Amit Bar-Or dirige une autre étude collaborative internationale qui a mis à jour des rôles inconnus des lymphocytes B chez les personnes atteintes de SP. L’étude indique pourquoi la suppression par thérapie des lymphocytes B – éléments du système immunitaire – est associée à une diminution de toute nouvelle activité de la SP chez des personnes qui en souffrent. 

La recherche sur la SP au Neuro

Dr Yves Lapierre, directeur de la clinique de SP.  Neurologue, Dr Lapierre mène des essais cliniques sur des médicaments pour la SP et conçoit des programmes de prescription de médicaments de manière à prévenir les rechutes.

Dr Jack Antel, neurologue, examine les cellules nerveuses et immunitaires humaines pour comprendre le rôle de leurs interactions dans la SP. Il étudie le rôle de cellules gliales dans le système nerveux, ainsi que les variables qui contribuent à la remyélinisation.

Dr Douglas Arnold, neurologue.  Au moyen des dernières techniques d’imagerie, le Dr Arnold diagnostique et suit les lésions de SP dans le cerveau et analyse l’efficacité des thérapies.

Dr Amit Bar-Or, neurologue et immunologiste, étudie les propriétés des cellules immunitaires, les cellules souches et leurs interactions avec les cellules nerveuses. Il dirige le programme de thérapeutique expérimentale du Neuro qui concrétise les observations de la science fondamentale en développement de nouvelles thérapies pour la SP.

David Colman, Ph. D., chercheur scientifique et directeur du Neuro, s’intéresse à la régénération de la myéline pour tenter d’améliorer la transmission des signaux au système nerveux central.

Alyson Fournier, Ph. D., chercheuse scientifique, étudie la nature de la lésion des cellules nerveuses.  Elle tente de trouver le moyen de réparer les cellules nerveuses endommagées par la SP.

Tim Kennedy, Ph. D., chercheur scientifique, étudie la formation de la myéline durant le développement des cellules nerveuses et le maintien de son intégrité dans le cerveau à maturité.  Ses travaux visent à favoriser la remyélinisation.

L’Institut et hôpital neurologiques de Montréal

Le Neuro est un centre médical universitaire spécialisé en neurosciences. À la fois institut de recherche et d'enseignement de l’Université McGill, le Neuro constitue l’assise de la mission en neurosciences du Centre universitaire de santé McGill. Fondé en 1934 par l’éminent Dr Wilder Penfield, le Neuro a acquis une renommée internationale pour son intégration de la recherche, de ses soins exceptionnels aux patients et de sa formation spécialisée.  Le personnel du Neuro est reconnu mondialement pour son expertise en neurosciences cellulaire et moléculaire, en imagerie cérébrale, en neurosciences cognitives, ainsi que dans l'étude et le traitement de l'épilepsie, de la sclérose en plaques et de troubles neuromusculaires.  Pour tout renseignement, veuillez consulter www.mni.mcgill.ca.

 

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