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L’insécurité alimentaire touche 70 pour cent des jeunes Inuits d’âge préscolaire

Publié: 25 January 2010

Menée dans le cadre de l’Année polaire internationale, l’étude de McGill sur la santé des enfants inuits du Nunavut soulève des inquiétudes quant au manque de nourriture

Soixante-dix pour cent des jeunes Inuits d’âge préscolaire du Nunavut, le plus vaste territoire canadien, vivent dans un foyer aux prises avec l’insécurité alimentaire. C’est la conclusion d’une récente enquête réalisée par une équipe comprenant Grace Egeland, professeure adjointe du Centre pour la nutrition et l’environnement des peuples autochtones de l’Université McGill et titulaire d’une chaire de recherche du Canada. Les résultats de cette enquête, qui traite également des répercussions sur les études et le développement psychosocial des enfants, seront publiés sous peu dans le Journal de l’Association médicale canadienne (JAMC).

Dirigée par des chercheurs de McGill et le gouvernement du Nunavut, l’étude a été menée en 2007-2008 auprès de 388 enfants inuits âgés de 3 à 5 ans, dans 16 communautés. La majorité des enfants (68 pour cent) vivaient avec leurs parents biologiques ou adoptifs. De ce nombre, 29 pour cent souffraient d’obésité et 39 pour cent d’un excédent de poids. L’on a observé une importante prévalence de logements sociaux, de soutien au revenu et de foyers surpeuplés.

Des équipes de recherche ont effectué des entrevues bilingues, en personne, qui comprenaient des questionnaires démographiques et le module d’enquête sur la sécurité alimentaire domestique du ministère américain de l’Agriculture, qui couvre 18 éléments. Parmi les questions, celles-ci : « Au cours des douze derniers mois, est-il arrivé que vos enfants ne mangent pas pendant toute une journée parce que vous n’aviez pas assez d’argent pour acheter de la nourriture? » et « Au cours des douze derniers mois, est-il arrivé que vos enfants aient faim, mais que vous ne soyez pas en mesure d’acheter plus de nourriture? »

« La malnutrition est trop courante dans les foyers des communautés arctiques du Canada où vivent des enfants inuits d’âge préscolaire », écrivent la professeure Egeland et les coauteurs. « Les données laissent entendre que les systèmes de soutien ont besoin d’être renforcés pour les familles inuits qui comptent de jeunes enfants. »

 


À propos de l’Université McGill
Fondée à Montréal, au Québec, en 1821, l’Université McGill se classe comme chef de file parmi les universités canadiennes. McGill compte deux campus, 11 facultés, 10 écoles professionnelles, 300 programmes d’études et au-delà de 34 000 étudiants, originaires de 150 pays. L’Université accueille au-delà de 6 400 étudiants étrangers, qui composent près de 20 pour cent de sa population étudiante. Près de la moitié de ses étudiants ont une langue maternelle autre que l’anglais – dont 6 000 francophones.

Le JAMC – des connaissances médicales qui comptent
Le Journal de l’Association médicale canadienne met en valeur la recherche innovatrice et les idées qui visent l’amélioration de la santé des peuples, au Canada et dans le monde. Il publie des recherches cliniques, des analyses et des critiques originales, des nouvelles, des lettres, des mises à jour sur la pratique et des éditoriaux qui suscitent la réflexion. Le site Internet de données textuelles cmaj.ca offre l’accès aux renseignements les plus récents sur la santé. Le JAMC a un facteur d’impact de 7,5 et son site Internet reçoit plus de 25 millions de demandes par année.

 

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