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Journée lavande pour l’épilepsie

Publié: 26 March 2010

Renseignements et conseils sur l’épilepsie

Journée lavande pour l’épilepsie – 26 mars

Nouveautés

Détection automatisée de lésions dans l’épilepsie pharmacorésistante :

Un projet visant à automatiser la détection de lésions dans l’épilepsie pharmacorésistante pourrait permettre d’améliorer les traitements offerts aux personnes qui en sont atteintes. Environ le tiers des épileptiques souffrent de crises qui résistent à la médication, ce qui fait de la chirurgie le seul traitement efficace pour ces personnes. Plus de 90 % des patients jouissent d’une meilleure qualité de vie, sans crise, après l’ablation de la lésion au cerveau. Si la résection d’une lésion est rarement un problème, repérer la lésion l’est, car elle est très souvent minuscule et indétectable. Le laboratoire de neuroimagerie de l’épilepsie que dirige le Dr Andrea Bernasconi à l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal – le Neuro, de l’Université McGill, a développé un ensemble unique d’outils qui offrent une solution basée sur la modélisation informatique. Cela permettra de déceler et de définir automatiquement la dysplasie corticale – une malformation des cellules cérébrales présente dans 70 % des cas graves d’épilepsie – lors d’un examen d’IRM et de reproduire le caractère biologique de la lésion. « Lorsque l’IRM n’arrive pas à révéler une dysplasie corticale évidente, la chirurgie est un des plus grands défis partout au monde », dit le Dr Bernasconi qui s’emploie à trouver une solution depuis huit ans. « Notre technologie s’apparente un peu à l’imagerie par satellite. Lorsque l’ordinateur fait un zoom, vous voyez tous les détails. »

Prévoir les crises :

Un projet que dirige le Pr Jean Gotman au Neuro sur l’anticipation des crises pourrait permettre aux épileptiques de gérer et peut-être de prévenir les crises. « Les crises épileptiques sont rarement un aussi gros phénomène que l’imaginent maintes personnes », dit le Pr Gotman. « C’est davantage une dissociation d’avec son environnement, peut-être une petite éclipse mentale. Un des problèmes importants réside dans le fait qu’on ne sait pas à quel moment se produit une crise. » Arriver à prévoir avec précision les crises donnerait aux patients le temps de prévenir les conséquences malheureuses : arrêter une voiture, poser un bébé ou s’asseoir. L’équipe du Neuro poursuit deux nouvelles voies d’investigation. La première fait suite à ses travaux antérieurs sur les oscillations à haute fréquence (OHF), de minuscules oscillations à 100-500Hz qui sont très difficiles à détecter. En 2006, les travaux de l’équipe du Neuro sur le développement de la recherche portant sur les OHF, découvertes peu avant à l’Université de la Californie à Los Angeles, ont été reconnus. Le second programme de recherche emploie de nouveaux capteurs pour mesurer des concentrations locales d’oxygène et de pH – un nouvel ensemble de variables à l’étude chez des patients épileptiques. Des données expérimentales et des observations cliniques montrent une augmentation de la consommation d'oxygène dans les secondes ou minutes qui précèdent une crise.

Faits au sujet de l’épilepsie 

(Source : http://www.epilepsy.ca)

  • L'épilepsie est un trouble physique caractérisé par des changements soudains et brefs dans le fonctionnement du cerveau. C'est le symptôme d'un trouble neurologique — un dysfonctionnement qui touche le cerveau et se manifeste sous forme de crises.
  • De 1 à 2 % de la population canadienne est atteinte d'épilepsie. Ces chiffres tiennent compte des personnes qui prennent des anticonvulsivants et de celles qui ont eu une crise au cours des cinq dernières années.
  • Chaque jour au Canada, en moyenne 42 personnes reçoivent un diagnostic d'épilepsie.
  • Une crise peut se présenter comme une brève fixité du regard, un mouvement inhabituel du corps, une modification de la conscience ou une convulsion. Elle peut durer quelques secondes ou quelques minutes.
  • L’épilepsie est un trouble neurologique qui peut résulter d’une grande variété de causes :

-         Malformations dans le développement du cerveau

-         Blessure à la tête qui engendre des cicatrices dans le tissu cérébral

-         Forte fièvre et convulsions prolongées durant la petite enfance

-         Trauma à la naissance

-         Un accident vasculaire cérébral ou une tumeur

  • Chez environ le tiers des patients, les crises ne peuvent pas être maîtrisées malgré les meilleurs médicaments possible. Chez ces patients, l’ablation chirurgicale de la partie du cerveau où les crises se produisent est actuellement le seul traitement efficace pour maîtriser les crises et améliorer la qualité de vie.

Le Neuro et l’épilepsie :

·         Le Neuro est à la fine pointe du traitement de l’épilepsie et de la recherche dans ce domaine depuis 75 ans.

·         Le Dr Wilder Penfield et son équipe ont mis au point « l’intervention dite de Montréal », une approche chirurgicale qui permettait d'explorer le cerveau de patients épileptiques en état de veille, mais sous anesthésie locale afin de cerner l’emplacement précis des crises d’épilepsie et de minimiser les risques de la chirurgie.

·         Les chercheurs et cliniciens du Neuro ont été les premiers à utiliser l’EEG pour mesurer l’activité du cerveau et ont développé de nouvelles façons de diagnostiquer et de contrôler l’épilepsie.

·         Aujourd’hui, les scientifiques du Neuro étudient les facteurs génétiques de l’épilepsie et des syndromes épileptiques, ont recours à l’EEG pour suivre les manifestations électriques des crises épileptiques, et traitent aussi les aspects psychiatriques de l’épilepsie.

·         Les techniques d’imagerie développées au Neuro ont beaucoup contribué aux connaissances sur les causes et les conséquences de l’épilepsie. Qui plus est, elles ont considérablement facilité le traitement chirurgical de l’épilepsie, en révélant des lésions cérébrales non discernables par des méthodes standards de radiologie.

·         La clinique d’épilepsie de l’INM voit environ 1500 patients par année et offre des services d’évaluation et de traitement aux patients hospitalisés ou externes.

·         Le programme en épilepsie du Neuro compte sur une équipe interdisciplinaire qui comprend des épileptologues, des neurochirurgiens, du personnel infirmier, des neuropsychologues, des neuropsychiatres, des travailleurs sociaux, des technologues en EEG, du personnel infirmier clinicien et des gestionnaires de cas.

·         L’équipe en épilepsie travaille étroitement avec notre partenaire communautaire Épilepsie Montréal Métropolitain pour tenir des réunions mensuelles de groupe d’entraide au Neuro.

L’Institut et hôpital neurologiques de Montréal :

L’Institut et hôpital neurologiques de Montréal – le Neuro – est un centre médical universitaire unique qui se consacre aux neurosciences. Cet institut de recherche et d'enseignement de l’Université McGill forme l’assise de la mission en neurosciences du Centre universitaire de santé McGill. Fondé en 1934 par l'éminent Dr Wilder Penfield, le Neuro est reconnu dans le monde entier pour sa façon d’intégrer la recherche, des soins aux patients prodigués avec compassion et une formation avancée, éléments essentiels aux progrès de la science et de la médecine. Les chercheurs du Neuro sont des chefs de file mondiaux en neurosciences cellulaires et moléculaires, en imagerie cérébrale, en neurosciences cognitives, ainsi que dans l'étude et le traitement de l'épilepsie, de la sclérose en plaques et des troubles neuromusculaires. Pour tout renseignement, veuillez visiter www.mni.mcgill.ca.

 

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