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Pascal Thériault commente le boycottage de produits américains

Publié: 29 January 2025

Des entreprises américaines qui emploient des centaines de travailleurs québécois pourraient souffrir d’un appel au boycottage comme suggéré sur certains médias sociaux, rapporte TVA Nouvelles et autres.

L’économiste et agronome de l’Université McGill Pascal Thériault prévient a indiqué à TVA que la prudence est de mise, malgré la bonne foi des Québécois qui veulent répondre aux menaces de Donald Trump de mettre des tarifs sur les produits canadiens, bien que la guerre commerciale imminente ait été mise en pause pour au moins 30 jours en date du lundi 2 février.

« Il faut être très prudent. Est-ce qu’on peut se questionner comme consommateur pour faire les bons choix? Ça oui, c’est certain, mais faut penser aux impacts. Souvent, ces entreprises [visées] ont des usines qui transforment localement », constate-t-il.

Il n'est pas toujours facile d'identifier clairement les produits fabriqués au Canada.

« Si une entreprise américaine transforme des produits alimentaires au Canada avec des produits agricoles canadiens, est-ce si grave ? C'est la question que nous devons nous poser maintenant », a déclaré M. Thériault à la Montreal Gazette.

Par exemple, l'usine de croustilles Lays, près de Québec, appartient à une société américaine, mais elle crée des centaines d'emplois et achète ses pommes de terre localement.

« Oui, Lays est une entreprise américaine, mais en fin de compte, si nous essayons de boycotter Lays, nous allons nuire aux travailleurs et aux agriculteurs québécois.

Les droits de douane se profilent à une période difficile de l'année.

« Pendant les mois d'été, nous sommes plus que compétitifs ici au Canada pour produire nos propres fruits et légumes », a déclaré M. Thériault lors d'un entretien vidéo avec CTV News. « Mais au lieu d'essayer de lutter contre la nature, nous avons appris à importer des produits du sud des États-Unis pendant les mois d'hiver parce que c'est plus facile et moins cher.

Cependant, il a souligné dans un article de La Presse qu'« on peut vivre strictement avec des produits canadiens dans les fruits et légumes si on est prêt à faire des choix », notant qu'une solution consiste à consommer des produits congelés.

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