Experts: Retour du mouvement « Fridays for Future »
Des jeunes militants pour le climat comptent manifester partout à travers le pays dans le cadre du mouvement mondial inspiré les grèves de l’écologiste suédoise Greta Thunberg. Des manifestations sont notamment prévues à Ottawa, Vancouver et Halifax. Au Québec, les villes de Mont-Tremblant et de Sherbrooke doivent également accueillir une marche, mais la grande manifestation montréalaise aura plutôt lieu samedi. (La Presse)
Christopher Barrington-Leigh, professeur agrégé, Institut de recherche sur les politiques sociales et de santé et École d'environnement
« Beaucoup de jeunes sont dépassés par l'avenir que nous continuons à leur transmettre. Heureusement, le monde de l'après-transition va être une vie meilleure pour tous, et le Canada est à un point de basculement où l'action unilatérale, pour la première fois, a un sens économique ».
Christopher Barrington-Leigh est un professeur agrégé nommé conjointement à l'Institut de recherche sur les politiques sociales et de santé et à l'École d'environnement et membre associé du Département d'économie. Ses recherches utilisent des rapports sur le bien-être subjectif pour aborder l'importance relative des aspects sociaux et communautaires de la vie par rapport à la consommation matérielle.
chris.barrington-leigh [at] mcgill.ca (anglais, français)
Dror Etzion, professeur agrégé, Faculté de gestion Desautels
« L'engagement des jeunes sur les questions de durabilité est peut-être la force la plus puissante au monde pour créer le changement. Comme l'a dit Al Gore, c'est l'ultime "énergie renouvelable". C'est pourquoi, en tant que société, nous devons saluer et soutenir leur courage et leur engagement. Les étudiants seraient bien avisés de préparer des réponses réfléchies - ou peut-être même d'anticiper - les questions qui ne manqueront pas de se poser concernant la sagesse de mener des manifestations dans l'état actuel de la pandémie ».
Dror Etzion est professeur agrégé de stratégie et d'organisation à la Faculté de gestion Desautels et membre associé de l'École d'environnement. Ses travaux suggèrent que la gestion de la durabilité par des initiatives locales, transparentes et émergentes augmente le recrutement de diverses parties prenantes, favorise la créativité et produit des résultats percutants.
dror.etzion [at] mcgill.ca (anglais, hébreu)
Blane Harvey, professeur adjoint et boursier William Dawson, Département d’études intégrées des sciences de l’éducation
« Les marches Fridays for Future nous rappellent que, malgré l'attention mondiale portée à la pandémie de COVID-19, la crise climatique continue de s'aggraver. Les jeunes de Montréal et du monde entier appellent à une action réelle face à cette crise, et à une voix plus forte sur cette question. Le fait qu'ils doivent descendre dans la rue pour faire passer ce message souligne le manque de possibilités offertes aux jeunes - par leur scolarité ou par la politique fédérale et provinciale - de se faire entendre ».
Blane Harvey est professeur adjoint et boursier William Dawson au Département d’études intégrées des sciences de l’éducation et membre associé de l'École d'environnement. En tant que chercheur interdisciplinaire travaillant dans le domaine des sciences sociales et naturelles, ses recherches portent sur la manière dont les connaissances sur le changement climatique sont produites, validées et communiquées, et sur la manière dont un apprentissage facilité et le partage des connaissances peuvent soutenir l'action sur le changement climatique.
blane.harvey [at] mcgill.ca (anglais, français)
Renée Sieber, professeure agrégée, Département de géographie et École d'environnement
« Même à une époque où l'activisme virtuel prédomine et protège la santé des individus, la protestation physique reste importante. La technologie ne peut pas remplacer tous les indices que l'on reçoit en participant : un sentiment d'intérêt commun en étant capable de regarder autour de soi, de voir et d'entendre les intérêts que l'on partage. L'activisme virtuel ne parvient pas à créer des liens sociaux solides et est moins durable, car il exige généralement moins d'engagement de la part du participant que l'activisme physique. C'est particulièrement important pour les jeunes, qui peuvent se sentir autrement isolés socialement et incapables d'apporter des changements dans un monde qui échappe à leur contrôle ».
Renée Sieber est professeure agrégée nommée conjointement au Département de géographie et à l'École d'environnement et membre affilié de l'École d'informatique. Ses recherches se concentrent sur le remaniement des systèmes d'information géographique pour le changement social, les outils pour le développement urbain et durable et l'activisme virtuel.
renee.sieber [at] mcgill.ca (anglais)
Emily Sprowls, candidate au doctorat, Département d’études intégrées des sciences de l’éducation
« Les jeunes Montréalais ne perdent pas de vue leur avenir au-delà de l'actuelle pandémie mondiale, et ils continuent à donner de l'élan à leurs appels en faveur d'une action climatique urgente et de la justice. En tant qu'éducateurs et chercheurs en éducation, nous devons continuer à travailler pour soutenir les demandes des étudiants de réformer nos systèmes éducatifs afin de refléter l'urgence de nos crises climatiques et écologiques. Nous ne devons pas manquer l'occasion d'écouter la voix des jeunes qui imaginent de nouvelles façons d'apprendre à construire un avenir durable pour Montréal, le Canada et le monde ».
Emily Sprowls est candidate au doctorat au sein du Département d’études intégrées des sciences de l’éducation. Ses recherches portent sur l'éducation environnementale menée par les jeunes et la science citoyenne.
emily.sprowls [at] mail.mcgill.ca (anglais)
Klara Winkler, boursière postdoctorale, Département des sciences des ressources naturelles
« La marche pour le climat est un signe important pour montrer à tous que nous devons transformer notre société, car le changement climatique aura des conséquences environnementales, sociales et économiques plus graves. Nous n'avons pas profité des opportunités offertes par la crise de COVID-19 pour initier des changements fondamentaux ».
Klara Winkler est boursière postdoctorale au sein du Département des sciences des ressources naturelles, où elle se spécialise sur les systèmes socio-écologiques et les sciences de la durabilité, la transformation de la durabilité et les relations entre humain et nature.
klara.winkler [at] mcgill.ca (anglais, allemand)