Éviter la Déformation des Faits

Photo par Claudio Calligaris

Une étudiante présente un billet du médecin à l’auxiliaire d’enseignement pour motiver son absence à un examen de mi-session. On découvre qu’elle a modifié les dates indiquées sur le billet. Elle explique qu’elle est tombée malade la semaine précédant l’examen et qu’elle n’avait pas pu étudier. Le jour de l’examen, elle était rétablie. Cependant, ne se sentant pas suffisamment préparée, elle avait décidé de modifier les dates inscrites sur le billet du médecin de façon à y inclure la date de l’examen. S’agit-il d’une infraction au Code?

Réponse

Oui.

Pourquoi cette situation pose-t-elle un problème?

Les maladies graves et autres raisons sérieuses peuvent justifier une demande de report d’examen, mais la falsification d’un billet du médecin ou de tout autre document officiel est une infraction grave. Les documents officiels sont dignes de foi, parce qu’ils fournissent de l’information provenant de sources fiables et accréditées. Le fait de miner ce contrat social nuit à tout le monde.

Les étudiants qui auront commis une telle infraction seront convoqués à un entretien avec le ou la responsable de la discipline. Pour plus de détails, veuillez consulter les articles 10(b), 18, 54 et 56 du Recueil des droits et obligations de l'étudiant.

Comment éviter cette situation?

Si un étudiant a une raison légitime pour demander un report, il doit communiquer avec le bureau des affaires étudiantes de sa faculté le plus tôt possible. Ce sont ces instances qui prendront une décision. Si un étudiant remet une note qui a été falsifiée, l’enseignant ou l’enseignante doit envoyer le document à la personne responsable de la discipline de sa faculté. Le personnel enseignant doit rappeler aux étudiants que même s’ils ont une bonne raison pour rater un examen, la falsification d’un document officiel est inacceptable. 

Info-éclair

Je prends de très bonnes notes de cours. Puis-je vendre mes notes et mes travaux aux étudiants qui suivront le cours l’année prochaine?

Les travaux que vous rédigez pour vos cours ne doivent servir qu’à votre propre acquisition de connaissances. Vous n’avez pas la permission du professeur pour vendre son matériel didactique sous la forme de vos notes de cours. Dans le cadre d’une méthode d’apprentissage coopératif, certains professeurs encouragent les étudiants à partager leurs notes de cours. La vente de notes de cours ne fait pas partie de cette méthode de travail. Les étudiants ne peuvent organiser de clubs de prise de notes (« Note-Taking Club » ou « NTC ») sans la permission du personnel enseignant.

Information Supplémentaire

« Quatre-vingts pour cent des étudiants qui ont eu recours à des excuses frauduleuses l’ont fait dans le but d’obtenir un délai pour terminer leurs travaux ou pour étudier en vue d’un examen. »

Traduction de:
"Eighty percent of those who used fradulent excuses reported using such excuses in an effort to obtain extra time to either complete an assignment or to study for an exam."

« […] avoir un enseignant indulgent (73 %) était la situation favorisant le plus le recours aux excuses frauduleuses de la part des étudiants […] »

Traduction de:
"...having a lenient professor (73%) was the most likely condition allowing students to use a fraudlent excuse..."

- Roig, M., & Caso, M. « Lying and cheating: Fraudulent excuse making, cheating, and plagiarism », dans Journal of Psychology, 139(6), 2005, en ligne, page consultée le 3 août 2012. 

« Comme dans l’étude précédente, la majorité des étudiants de notre échantillon (62 % contre 57 % dans Caron et al.) rapportait que moins de 25 % de leurs professeurs exigeaient que les étudiants prouvent la véracité de leurs excuses […] »

Traduction de:
"As with the previous study, the majority of students in our sample (62% vs. 57% in Caron et al.) reported that fewer than 25% of their professors required any type of proof for their excuses..."

- Caron, M. D., Whitbourne, S. K., & Halgin, R. P. (1992). « Fraudulent excuse making among college students », dans Teaching of Psychology, 19(2), 1992, en ligne: doi:10.1207/s15328023top1902_6, page consultée le 3 août 2012.

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