Préambule du symposium

Trottier mini-poster 2013
« Est-ce vraiment vrai ? » « Ils disent que … » « J'ai entendu dire que … » Il suffit d’écouter quelques conversations autour de nous et très rapidement nous allons entendre une de ces phrases. Après tout, nous vivons à l'ère de la communication. Nous sommes connectés par le téléphone cellulaire, la radio, la télévision et bien sûr, sur le web. On parle, on « tweet », on se connecte, on texte, on est sur Facebook. Nous sommes peut être « informés », mais malheureusement dans de nombreux cas, nous sommes « mal informés ».

Nous souffrons d'une surcharge d'informations. Interrogez « Google » sur un sujet et en une seconde, vous pouvez être inondé d’un million de références. Il est donc plus important que jamais, de pouvoir analyser ces références et de savoir comment séparer le vrai du faux. Et c'est là que la formation scientifique entre en jeu. L'information doit être examinée à la lumière de ce qui est déjà connu. Mais cette  information doit être couplée avec la pensée critique. Confucius a très bien dit : « Apprendre sans penser est peine perdue ; penser sans apprendre est périlleux »

L'Université de Google est une mine d’informations, mais ses étudiants sont laissés à la dérive quand il s'agit de déterminer si ces informations sont fiables. Les articles sur les traitements miracles du cancer, les arguments des anti-vaccins, les exploits de faux médiums (y en a-t-il d'autres?) et les revendications des différents guérisseurs, peuvent apparaitre comme très séduisants. Mais ils perdent vite de leur éclat à la lumière des connaissances scientifiques. Il serait cependant inexact de suggérer que l'éducation est le vaccin contre la bêtise. Les annales de l'histoire sont remplies d'exemples de gens instruits qui ont succombé au non-sens. Sir Arthur Conan Doyle, un médecin de formation, croyaient aux fées et à la communication avec les morts. Curieusement, il a été aussi le créateur de Sherlock Holmes, un homme à la logique extraordinaire, qui n’avait rien à faire avec de telles sottises.

En effet, c’était Sherlock Holmes qui nous rappelait que, «  C'est une erreur capitale d’avancer une théorie avant de disposer de données pertinentes. » Insensiblement, on commence à ajuster les données pour justifier les théories au lieu de repenser les théories pour expliquer les données. Aujourd’hui, ceux d'entre nous qui respectent l’approche de Sherlock Holmes, et qui mettent sur un piédestal la science basée sur les faits, sommes souvent critiqués pour nos attaques contre ces théories que nous considérons comme non-scientifiques. Les promoteurs de ces allégations nous disent « Ils se moquaient de Galileo, et de Christophe Colomb, et des frères Wright. » Mais, comme Carl Sagan l'a souligné, le fait que l’on a de ri certains génies n'implique pas que tous ceux dont on rit sont des génies. Bozo le Clown nous fait aussi rire.

Les quatre conférenciers distingués qui seront en vedette au Symposium scientifique pour le public Lorne Trottier de cette année seront divertissants mais leurs messages, qui nous amèneront au-delà des manchettes, méritent toute notre attention.

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