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Réseau de recherche sur la thromboembolie veineuse

Un projet de 5,2 millions de dollars visant à réduire la survenue de la TEV et améliorer le diagnostic et la prise en charge thérapeutique, la sécurité de l'administration d'anticoagulants et la qualité de vie des personnes touchées par la TEV.
Publié: 6 October 2015

JOURNÉE MONDIALE DE LA THROMBOSE – 13 OCTOBRE 2015

Montréal, 5 octobre 2015 – Reconnaissant la gravité et la prévalence de la thromboembolie veineuse (TEV), les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), le Fonds de recherche du Québec - Santé (FRQS) et un consortium de bailleurs de fonds publics et privés, notamment l’Institut Lady Davis (ILD) de l’Hôpital général juif (HGJ) et de l’Université McGill, ainsi que l’Hôpital d’Ottawa et l’Université d’Ottawa, ont investi 5,2 millions de dollars sur 5 ans pour créer le Réseau canadien sur les essais cliniques et les recherches sur les résultats en matière de thromboembolie veineuse (que l’on désignera sous le nom de CanVECTOR).

La Dre Susan Kahn et le Dr Marc Rodger sont les cochercheurs principaux et les directeurs du projet, le premier du genre dans le monde. La Dre Kahn est chercheuse principale à l’ILD et chef du Centre d’excellence en thrombose et anticoagulation (CETAC) de l’HGJ. Le Dr Marc Rodger est un scientifique chevronné, chef du programme sur la thrombose à l’Hôpital d’Ottawa et titulaire d’une chaire sur la thrombose veineuse à l’Université d’Ottawa.

Les objectifs de CanVECTOR comprennent la diminution de la survenue de la TEV et l’amélioration du diagnostic et de la prise en charge thérapeutique, de la sécurité dans l’administration d’anticoagulants et de la qualité de vie des personnes touchées par la TEV, au Canada et dans le monde entier.

« La TEV est le deuxième trouble cardiovasculaire le plus courant après la crise cardiaque », souligne la Dre Kahn, professeure en médecine à l’Université McGill et titulaire d’une chaire de recherche du Canada de niveau 1. « L’embolie pulmonaire, un caillot de sang dans le cœur ou les poumons – la forme la plus grave de la TEV – est latroisième cause de décès d’origine cardiovasculaire. Dix pour cent des patients qui souffrent d’embolie pulmonaire vont mourir rapidement avant le diagnostic, ce qui souligne l’importance de la prévention de la TEV. Par ailleurs, la TEV impose un fardeau sur de nombreux patients tout au long de leur vie, car elle devient souvent chronique, caractérisée notamment par des épisodes récurrents de TEV, un syndrome post-thrombotique (SPT) et une hypertension pulmonaire thromboembolique chronique. »

Le coût du traitement d’un seul cas de TEV aiguë est de plus de 10 000 $. Le fardeau total estimé de la TEV et de ses complications, au Canada, s’élève à au moins 600 millions de dollars par année, en excluant les coûts indirects comme la perte de productivité qui affecte les patients, les familles et la société en général. Ces données soulignent la valeur de l’investissement réalisé dans le réseau CanVECTOR.

« Malgré le fait que la TEV soit si répandue, il y a d’importantes lacunes dans nos connaissances que seule la recherche ciblée peut espérer combler », ajoute le Dr Rodger. « Nous devons encore identifier les facteurs de causalité associés au premier épisode et aux récidives de TEV. Nous observons une utilisation inégale des mesures éprouvées dans la prévention de la TEV, ainsi qu’une expertise communautaire limitée dans le diagnostic et la prise en charge de la TEV et de ses complications, et des connaissances limitées à propos de la TEV chez le grand public. Il est urgent d’améliorer les options thérapeutiques. Bien que les anticoagulants se soient avérés efficaces, ils sont associés à des effets indésirables graves – notamment, une hémorragie potentiellement mortelle. Par ailleurs, les exigences qu’ils imposent aux patients comprennent les injections, des analyses fréquentes en laboratoire et des changements dans leur mode de vie et leur régime alimentaire. De nouveaux anticoagulants oraux ont récemment été mis au point, mais leur efficacité et leur innocuité à long terme doivent encore être déterminées. »

Le projet comprend soixante et un chercheurs qui travaillent dans des universités réparties dans neuf provinces. Parmi les participants, on retrouve des cliniciens-chercheurs, des chercheurs en sciences fondamentales, des infirmières, des économistes de la santé, des spécialistes en méthodologie, ainsi que des patients partenaires. C’est plutôt novateur d’inclure des patients lors de l’élaboration de questions de recherche, mais d’une importance cruciale, car ils ont une connaissance unique des aspects de la maladie qui sont les plus préoccupants vis-à-vis leur contexte particulier.

« Nous sommes déterminés à mettre l’accent sur les questions qui peuvent être transposées dans la pratique clinique, de sorte que nos recherches auront un impact direct sur la santé publique », a déclaré la Dre Kahn. 

Le 13 octobre, c’est la Journée mondiale de la thrombose, un événement qui sensibilise davantage le monde entier à la thrombose comme problème de santé urgent et croissant. Le président du comité directeur de la Journée mondiale de la thrombose, le Dr Gary Raskob, doyen du College of Public Health de l’Université de l’Oklahoma, a déclaré : « CanVECTOR contribuera grandement à réduire la mortalité prématurée associée à la TEV. Ce partenariat visionnaire illustre bien l’esprit du mouvement associé à la Journée mondiale de la thrombose en réunissant des partenaires publics et privés, des organismes gouvernementaux et des bailleurs de fonds privés, des universités et systèmes de santé, des professionnels de la santé et des patients, travaillant tous vers l’objectif commun de réduire le fardeau de la maladie associée à la thrombose et d’améliorer la santé mondiale. »

« Le Fonds de recherche du Québec – Santé (FRQS) est très heureux de collaborer au soutien financier de cette importante initiative de recherche sur les maladies thromboemboliques veineuses », a déclaré le Dr Renaldo Battista, directeur scientifique du FRQS.

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