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Près de 10 millions $ : recherche sur la salmonellose

Des travaux de recherche génomique menés afin d’identifier les souches de salmonellose responsables de maladies chez l’humain

Publié: 21 July 2015

Autrefois, dans les cas de salmonellose, c’était toujours les volailles que l’on pointait du doigt. On sait maintenant que les responsables de la plupart des éclosions de la maladie sont plutôt les fruits et les légumes, qui deviennent contaminés lorsque le sol où ils croissent est pollué par des déchets animaux ou de l’eau non potable. À l’heure actuelle, il n’existe aucune méthode permettant de freiner la croissance des salmonelles sur ces produits.

Au cours des quatre prochaines années, des chercheurs des universités McGill et Laval recevront près de 10 millions de dollars pour identifier les causes responsables de la croissance de souches de salmonellose responsables de l’éclosion de maladies au sein de la population humaine et pour trouver des solutions naturelles afin d’en permettre l’éradication.   

Il s’agit là de l’un des deux projets de recherche québécois subventionnés par Génome Canada et Génome Québec en vertu du programme intitulé « La génomique pour nourrir l’avenir ».

« Les chercheurs de l’Université McGill sont déterminés à réduire les éclosions de maladies d’origine alimentaire, lesquelles représentent une menace importante en matière de santé publique. L’investissement majeur consenti en recherche génomique par Génome Canada et Génome Québec permettra de déployer des mesures d’intervention novatrices et préventives à l’égard de la salmonellose et de consolider les méthodes visant à l’éradiquer », a indiqué la docteure Rosie Goldstein, vice-principale à la recherche et aux relations internationales.

Chaque année, près de 90,000 Canadiens contractent la salmonellose en consommant des aliments contaminés. Chez la plupart des personnes infectées, les symptômes de la maladie sont absents ou légers (crampes abdominales, fièvre, diarrhée). Toutefois, dans les cas graves, l’infection peut provoquer une déshydratation ou se propager au-delà des intestins, exigeant des soins médicaux et entraînant une incapacité, voire la mort. Au Canada, on croit que le fardeau économique de la salmonellose représente près d’un milliard de dollars annuellement en raison des frais médicaux, de l’absentéisme au travail et des pertes économiques pour les entreprises alimentaires et les restaurants. 

Lawrence Goodridge, de l’Université McGill, et Roger C. Lévesque, de l’Institut de biologie intégrative et des systèmes à l’Université Laval, dirigent une équipe qui utilise le séquençage du génome entier pour identifier précisément les souches de salmonelles responsables de la maladie chez l’humain. L’équipe se servira ensuite des résultats de cette recherche pour mettre au point des solutions biologiques naturelles visant à contrôler la présence des salmonelles sur les fruits et les légumes durant leur croissance. L’équipe développera aussi de nouveaux tests de détection des salmonelles, de même que des outils qui permettront aux responsables de la santé publique de découvrir la source des éclosions de salmonellose afin que les aliments contaminés puissent être retirés rapidement des épiceries et des restaurants. Grâce à ces travaux, il sera possible de réduire le nombre de personnes victimes de la salmonellose chaque année ainsi que les coûts économiques de l’infection.

À propos de Génome Québec

Depuis mai 2000, Génome Québec est le maître d’œuvre du développement de la génomique au Québec. En appuyant près de 80 projets, 900 chercheurs et en assurant la gestion des opérations du Centre d’innovation Génome Québec et Université McGill, Génome Québec contribue à accélérer la découverte de nouvelles applications dans des secteurs stratégiques tels la santé personnalisée, la foresterie, l’environnement et l’agroalimentaire. Les fonds investis par Génome Québec proviennent du ministère de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations du Québec, du gouvernement du Canada par l’entremise de Génome Canada et de partenaires privés.Autrefois, les volailles étaient les suspectes habituelles dans les cas de salmonellose. On sait maintenant que les responsables de la plupart des éclosions de la maladie sont plutôt les fruits et les légumes, qui deviennent contaminés lorsque le sol où ils croissent est pollué par des déchets animaux ou de l’eau non potable. À l’heure actuelle, il n’existe aucune méthode permettant de freiner la croissance des salmonelles sur ces produits.

 

PHOTOS: (Top) Thinkstock (Right) Helen Rimmer

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