Cours communs

Les cours de ce bloc sont réservés aux étudiants du DLLF et font partie de la formation de base de certains programmes. Les étudiants qui se demandent s'ils sont font partie de leur programme et s'ils sont obligatoires peuvent consulter les fiches de programmes.

 

FREN 222 — Introduction aux études littéraires
Prof. Isabelle Arseneau
Automne, mardi et jeudi, de 10 h à 11h30

 

Description détaillée

Cours obligatoire et réservé aux étudiants des programmes suivants: Spécialisation, Concentration majeure, Concentration mineure (options Études et pratiques littéraires et Traduction)

Contenu

Ce cours d’introduction proposera d’abord un retour sur les notions de base de l’analyse littéraire et les exercices indispensables à la recherche en littérature (l’explication de texte, la bibliographie critique, la rédaction d’une problématique, l’élaboration d’un plan détaillé et la rédaction d’un travail d’analyse et de recherche). Il se veut aussi une invitation à réfléchir à l’objet même des études littéraires et aux notions indispensables qui les fondent : l’auteur, le texte et le lecteur(ou la production, la transmission et la réception des œuvres). Enfin, tout au long du trimestre, nous nous familiariserons avec les instruments de recherche spécialisés (ressources disponibles dans les bibliothèques, répertoires bibliographiques imprimés et électroniques, présentation matérielle des travaux, etc.).

Formule pédagogique

Cours magistraux et exposés oraux

Lectures obligatoires

(1) L’œuvre sur laquelle portera votre travail d’analyse et de recherche.
(2) L’œuvre de laquelle est extrait le passage choisi pour l’explication de texte.
(3) Une liste de titres complémentaires et obligatoires (voir ci-dessous)
(4) Un recueil de textes polycopiés (disponible à la librairie de l’Université).

Évaluation

Évaluation Pourcentage de la note
Explication de texte 25%
Bibliographie critique 20%
Travail d'analyse et de recherche 35%
Contrôles de lecture 25%

Liste de lectures complémentaires obligatoires

(1) Marie de France. Lais, Karl Warnke (éd.) et Laurence Harf-Lancner (trad.), Paris, Librairie générale française / Le Livre de Poche, coll. « Lettres gothiques », 1990 (édition obligatoire).
(2) Chrétien de Troyes. Le Conte du Graal, Alfons Hilka (éd.) et Jean Dufournet (trad.), Paris, Flammarion, coll. « GF », 1997 (édition obligatoire).
(3) De Montaigne, Michel. Essais I, Emmanuel Naya, Delphine Reguig-Naya et Alexandre Tarrête (éd.), Paris, Gallimard, coll. « Folio classique », 1999 ; ou : Essais, Livre I, Alexandre Micha (éd.), Paris, Flammarion, coll. « GF », 1969 (éditions recommandées).
(4) Molière. L’Avare, Georges Couton (éd.), Paris, Gallimard, coll. « Folio classique », 2013 ; ou : Christian Keime (éd.), Paris, Flammarion, coll. « GF », 2009 (éditions recommandées).
(5) Racine, Jean. Phèdre, Christian Delmas et Georges Forestier (éd.), Paris, Gallimard, coll. « Folio Théâtre », 1995 ; ou : Raymond Picard (éd.), Paris, Gallimard, coll. « Folio Classique », 2005 (éditions recommandées).
(6) Voltaire. Candide ou l’Optimisme, Jean Goldzink (éd.), Paris, Flammarion, coll. « GF », 2007 ; ou : Candide dans Candide et autres contes, Frédéric Deloffre (éd.), Paris, Gallimard, coll. « Folio classique », 1992 (éditions recommandées).
(7) De Balzac, Honoré. Le Père Goriot, Paris, Le Livre de Poche, coll. « Les classiques de Poche », 2004 ; ou : Félicien Marceau (éd.), Paris, Gallimard, coll. « Folio classique », 1999 (éditions recommandées).
(8) Flaubert, Gustave. Madame Bovary, Thierry Laget (éd.), Paris, Gallimard, coll. « Folio classique », 2001 ; ou : Paris, Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1972 (éditions recommandées).
(9) Baudelaire, Charles. Les Fleurs du mal, Claude Pichois (éd.), Paris, Gallimard, coll. « Folio classique », 1999 ; ou : Yves Florenne (éd.), Paris, Le Livre de Poche, coll. « Les classiques de Poche », 1972 (éditions recommandées).
(10) Miron, Gaston. L’Homme rapaillé, Montréal, L’Hexagone, 2005 ; ou : Montréal, Typo, coll. « Poésie », 2005 [1970] ; ou : Marie-Andrée Beaudet (éd.), Paris, Gallimard, coll. « Poésies », 1999 (éditions recommandées).
(11) Ducharme, Réjean. L’Avalée des avalés, Paris, Gallimard, coll. « Folio », 1982.
(12) Chamoiseau, Patrick. Solibo Magnifique, Paris, Gallimard, coll. « Folio », 1991.

Les œuvres seront disponibles à l’été 2014 à la librairie Le Port de tête (262 Avenue du Mont-Royal Est, 514-678-9566).


FREN 245 — Grammaire avancée
Prof. Arnaud Bernadet
Automne, lundi et mercredi, de 11h30 à 13h

Description détaillée

Ce cours est obligatoire pour les étudiants des programmes suivants: Spécialisation, Double spécialisation, Concentration majeure. Il est également ouvert aux étudiants de l'extérieur du Département.

Contenu

Ce cours a pour objectif d’améliorer la connaissance grammaticale de la langue française, en vue d’une meilleure compréhension des textes littéraires et d’une maîtrise adéquate de l’expression orale et écrite. Pour ce faire, on familiarisera l’étudiant au domaine de la morphosyntaxe par une approche fonctionnelle et distributionnelle de la phrase et un usage du raisonnement grammatical fondé sur des « manipulations » ou des « tests » (suppression, déplacement, substitution, etc.). On combinera deux genres d’exercices : 1. l’observation d’un cas syntaxique sous l’espèce d’un court segment dont l’étudiant devra identifier les difficultés pour en donner ensuite une description et une analyse adéquates ; 2. l’étude approfondie de diverses problématiques telles que « l’article », « le morphème de », « la subordination », « temps et aspect » ou encore « les propositions conjonctives ».

Formule pédagogique

Cours magistraux; exercices oraux et écrits.

Lectures obligatoires

Le corpus étudié sera fourni sous la forme d’un recueil de textes (« course pack ») disponible à la librairie de McGill.

Évaluation

Évaluation Pourcentage de la note
Exercices en classe 10% + 15% + 20%
Travail pratique écrit (questions de grammaire sur corpus 45%
Présence et participation 10%

FREN 245 — Grammaire avancée
Prof. Normand Doiron
Hiver, lundi et mercredi, de 13h à 14h30

Description détaillée

Ce cours est obligatoire pour les étudiants des programmes suivants: Spécialisation, Double spécialisation, Concentration majeure. Il est également ouvert aux étudiants de l'extérieur du Département.

Contenu

Ce cours ne porte pas sur la grammaire d’usage. Ce cours porte sur la syntaxe, il est technique et pratique. La syntaxe étudie les fondements logiques de la langue, elle permet de mieux comprendre les grands auteurs et de mieux écrire. Tout le vocabulaire, depuis les notions les plus élémentaires, sera clairement défini.

Notre travail comportera deux parties : 1- syntaxe des propositions (nominale, relative, etc.) dans la phrase complexe ; 2- syntaxe des modes (indicatifs, subjonctifs, etc.), puisque les modes dépendent en grande partie des constructions. Beaucoup d’analyse syntaxique donc, suivant une méthode logique : cause, conséquence, but, concession, etc. Nous commencerons par les propositions ayant un verbe conjugué (Avant qu’il parte…), nous reviendrons ensuite sur les propositions infinitives (Avant de partir…) et les propositions participiales (Parti depuis longtemps…).

Ce type de travail permet à l’étudiant d’une part de mieux comprendre ce qu’il lit, d’autre part de mieux formuler ce qu’il pense. L’étude de la syntaxe entraîne un progrès rapide de la correction et de la qualité de l’écriture. S’ajouteront quelques notions de grammaire historique.

Formule pédagogique

Cours magistral, avec de nombreux exercices.

Lectures obligatoires

Un cahier de cours (Course Pack) disponible à la librairie de McGill.

Lecture conseillée : Maurice Grevisse. Précis de grammaire française, Paris-Gembloux, Éditions Duculot (peu importe l’année d’édition).

Évaluation

Évaluation Pourcentage de la note
Exercices, en classe, à la maison, en évaluation continue 40%
Premier examen de synthèse 20%
Deuxième examen de synthèse 40%

FREN 335 — Théories littéraires
Prof. Gillian Lane-Mercier
Hiver, jeudi, de 16h à 19h

Description détaillée

Ce cours est réservé aux étudiants du Département. Les étudiants qui s'inscrivent à ce cours doivent cependant avoir une connaissance de base de l'histoire littéraire et connaître les grands principes de la dissertation littéraire.

Contenu

Ce cours a pour but de proposer une introduction aux deux grands courants de la théorie et de la critique littéraires depuis les années 50 : le structuralisme et le poststructuralisme.  Non seulement il vise à familiariser les étudiants avec un certain nombre de concepts, problématiques et approches qui ont marqué les études littéraires depuis environ cinquante ans, mais il cherche à vérifier l’hypothèse selon laquelle ces concepts, problématiques et approches font désormais partie intégrante des débats littéraires et culturels contemporains. Le primat sera accordé aux mouvances qui ont pris leur essor en France ou qui, amorcées ailleurs, ont exercé – et exercent encore - une forte influence sur la critique littéraire française actuelle.

Étant donné la nature introductive du cours, l’optique sera résolument historique. D’une part, il s’agira de replacer ces courants dans leur contexte idéologique et culturel de départ, en vue d’esquisser (i) l’émergence du structuralisme; (ii) le passage du structuralisme au poststructuralisme et (iii) les liens qu’ils entretiennent avec des disciplines connexes (dont la linguistique, le marxisme, la philosophie, l’histoire sociale). D’autre part, il s’agira de mettre en évidence les visées, les enjeux, les points forts et les limites de ces deux courants.

Formule pédagogique

La professeure fera alterner cours magistraux et cours davantage interactifs consacrés tantôt à la discussion, tantôt à une période de questions, tantôt au travail en groupe. Au total, il y aura environ 26 heures de cours magistraux et 13 heures réservées à la discussion et au travail en groupe.

Lectures obligatoires

Un manuel de 26 textes photocopiés sera à la disposition des étudiants dès le premier cours.

Évaluation

Évaluation Pourcentage de la note
Participation aux discussions 10%
Assiduité au cours 5%
Travail écrit individuel 30%
Travail écrit d'équipe 20% pour chaque membre de l'équipe
Examen final 35%

FREN 450 — Questions de littérature québécoise
Prof. Michel Biron
Hiver, mardi et jeudi, de 13h à 14h25

Description détaillée

Réservé aux étudiants du DLLF, ce cours est obligatoire pour ceux qui sont inscrits dans les programmes suivants: Spécialisation, Double spécialisation (option Études et pratiques littéraires), Concentration majeure (option Études et pratiques littéraires).

Contenu

Depuis le 19e siècle, l’écrivain au Québec participe étroitement à l’invention d’une « conscience nationale » au point où il est devenu difficile de lire les œuvres autrement que sous l’angle de l’identité collective. En même temps, ces œuvres ne cessent de parler de solitude, de silence et de folie et ce sont ces thèmes qui seront étudiés tout particulièrement dans ce cours, formant ce qu’on appellera une « conscience du désert ». Celle-ci traverse toute l’histoire de la littérature québécoise, comme on le verra en étudiant des textes appartenant à plusieurs genres et s’étendant du roman de la terre jusqu’à la littérature la plus contemporaine.

Formule pédagogique

Cours magistraux

Lectures obligatoires

(1) Hémon, Louis. Maria Chapdelaine, Boréal compact.
(2) Garneau, Hector de Saint-Denys. Regards et jeux dans l’espace, Boréal compact.
(3) Roy, Gabrielle. Alexandre Chenevert, Boréal compact ou Boréal « Édition du Centenaire ».
(4) Ducharme, Réjean. Le nez qui voque, Gallimard, Folio.
(5) Poulin, Jacques. Les Grandes Marées, Babel.
(6) Major, André. L’Hiver au cœur, Boréal.

En plus de suivre le cours et d’effectuer les travaux demandés, les étudiants s’assureront d’avoir lu toutes les œuvres énumérées ci-dessous. Ces lectures complémentaires sont obligatoires et seront matière à examen.

Conan, Laure. Angéline de Montbrun, Bibliothèque québécoise.
Nelligan, Émile. Poésies, Boréal.
Laberge, Albert. La Scouine, Typo.
Grandbois, Alain. Les Îles de la nuit, Typo.
Guèvremont, Germaine. Le Survenant, Bibliothèque québécoise.
Ferron, Jacques. Contes, Bibliothèque québécoise.
Aquin, Hubert. Prochain épisode, Bibliothèque québécoise.
Tremblay, Michel. Les Belles-Sœurs, Leméac.
Miron, Gaston. L’Homme rapaillé, Typo.
Hébert, Anne. Kamouraska, Seuil, « Points ».

Évaluation

Évaluation Pourcentage de la note
Tests écrits (2) : 2 x 15% 30%
Un travail de recherche (de 10-12 pages à double interligne) 40%
Un examen « formal » 30%

FREN 464 D1D2 — Projet de recherche individuel
Professeurs du DLLF
Automne et hiver

Description détaillée

Cours obligatoire pour les étudiants en dernière année de Spécialisation ou Double-Spécialisation (option Études et pratiques littéraires).  Le cours est réservé aux étudiants du DLLF et une autorisation départementale est requise.  Aucun crédit ne sera accordé à moins de réussir le FREN 464D1 et le FREN 464D2 suivis en séquence.

Contenu

Ce cours sous tutorat consiste en la préparation d'un travail de recherche et d'analyse de 25-30 pages (maximum 40), en plus d'une bibliographie, qui dresse un état présent et développe une problématique particulière sur un sujet de critique littéraire (mouvement, genre, auteur), de théorie littéraire, de traduction ou de création, avec un point d'ancrage en littérature d'expression française. 

Le projet de recherche individuel en création ou en traduction comporte deux volets: une réflexion théorique ou une analyse critique, et le texte de création ou la traduction elle-même, répartis selon la même procédure et suivant le même calendrier que le projet de recherche individuel en critique littéraire.

Formule pédagogique et échéancier

Dès le début du semestre, l'étudiant doit choisir un professeur et entreprendre sous sa direction l'élaboration de son projet de recherche individuel.  Lors d'une première rencontre, le professeur expliquera ce qu'est le projet de recherche individuel, précisera les modalités d'évaluation, suggérera des champs de recherche, etc.

Par la suite, lors des rencontres suivantes, le professeur verra avec l'étudiant à circonscrire un sujet, à formuler une problématique de la façon la plus précise possible, à délimiter le corpus, à mettre au point l'approche critique la plus appropriée pour son objet d'étude, à établir un plan et à dresser la bibliographie. Chaque étudiant sera encadré par le professeur qu'il aura choisi, tout au long de l'année universitaire, depuis le choix du sujet jusqu'à l'évaluation du projet de recherche.

Au plus tard cinq semaines après le début des cours, l'étudiant remet au professeur le titre provisoire du projet de recherche, le sujet décrit dans ses grandes articulations (une page) et une courte bibliographie indicative. Ce premier travail écrit compte pour 10% de la note finale.

Au milieu du semestre d'automne, l'étudiant remet au professeur une bibliographie d'une dizaine de pages établie à partir d'un dépouillement bibliographique systématique (corpus primaire, corpus secondaire (articles, livres des commentateurs) et corpus théorique) en indiquant les instruments utilisés pour constituer la bibliographie et en spécifiant les années consultées pour chaque répertoire. Le professeur voit à ce que la bibliographie soit la plus complète possible et présentée selon les normes bibliographiques prévues dans le protocole de présentation matérielle des travaux. La bibliographie compte pour 15% de la note finale.

Au début du semestre d'hiver, l'étudiant remet au professeur la description la plus précise possible du sujet (titre provisoire, identification du corpus, formulation de la problématique et des hypothèses) ainsi que de la méthode adoptée, accompagnée d'un plan détaillé (3-5 pages) du projet. Ce travail compte pour 15% de la note finale.

Au cours des deux semestres, les rencontres individuelles entre le professeur et l'étudiant ne sont pas prévues selon un horaire fixe; elles ont plutôt lieu en fonction des besoins de l'étudiant.

La version finale du projet de recherche, accompagnée d'une bibliographie sélective, doit être remise au professeur à la mi-mars.

L'évaluation du travail final, qui compte pour 60% de la note finale, porte tant sur le contenu que sur la forme.

À la fin des cours, en avril, le professeur remet le travail commenté avec la note à l'étudiant lors d'une rencontre individuelle.

Outils de travail

(1) Beaud, Michel. L'art de la thèse, Montréal, Boréal, 1988.
(2) Chevrel, Yves. L'Étudiant-chercheur en littérature. Guide pratique, Paris, Hachette, coll. « Hachette Supérieur », 1992.
(3) Létourneau, Jocelyn. Le Coffre à outils du chercheur-débutant. Guide d'initiation au travail intellectuel, Toronto, Oxford Univ. Press, 1989.

Évaluation

Évaluation Pourcentage de la note
Description succincte du projet 10%
Bibliographie 15%
Description du sujet et de la méthode, plan détaillé 15%
Travail final 60%

Qu'il s'agisse d'un travail en création, en traduction ou en critique littéraire, la répartition de la note s'effectue selon les mêmes modalités.

L'évaluation porte sur la maîtrise du sujet et la connaissance du domaine étudié, sur la bonne utilisation des ressources et sur la qualité du style et de la forme.

Les 6 crédits rattachés à ce cours sont octroyés sur obtention d'une note globale minimale de "B" ou 70%.

Tout retard dans la remise d'un travail (aux différentes étapes) entraîne une pénalité de 2 points par jour de retard.

Dans le but de souligner l'importance, dans nos programmes, du mémoire de spécialisation, un prix annuel est décerné par le département à l'auteur du meilleur mémoire de spécialisation, sur la base de l'évaluation de la bibliographie, de la description du sujet et de la méthode adoptée, ainsi que de la rédaction du travail final.


FREN 595 — Séminaire avancé de lettres françaises
« “Quand le roman romanise”: interférences génériques dans la littérature narrative des XIIe et XIIIe siècles »
Prof. Isabelle Arseneau
Hiver, vendredi de 9h30 à 11h30

Description détaillée

Ce cours est réservé aux étudiants du Département et il est obligatoire pour ceux qui sont en dernière année de Spécialisation ou Double-Spécialisation (option Études et pratiques littéraires). Une autorisation départementale est requise. Ce cours de niveau 500 peut également être suivi par les étudiants du programme de maîtrise.

Contenu

« Quand le roman est maître, tous les autres genres, ou presque, se “romanisent” plus ou moins », observe Mikhaïl Bakhtine dans son Esthétique et théorie du roman[1]. Le roman médiéval possède lui aussi la faculté d’intégrer et de transformer à divers degrés les genres avoisinants. À ce titre, l’hésitation de la critique face à certaines œuvres au statut pour le moins problématique est significative. Comment rendre compte, par exemple, de la Bataille Loquifer, récit qui adopte le vers épique mais où l’objet principal n’est plus, comme on l’a dit à propos de l’épopée, « le destin d’une communauté » ? Transporté par des fées sur l’île d’Avalon, où l’accueille une assemblée de héros romanesques (Arthur, Yvain et Gauvain), Rainouart ne doit plus rien à Roland, mourant en martyr à Roncevaux (Chanson de Roland).

Ces jeux de brouillages ne doivent pas être mis au compte d’une absence de rigueur quant à la typologie des genres au Moyen Âge. Ils témoignent plutôt de l’extrême voracité du roman qui, depuis son invention, se « permet toutes les licences » (Roger Caillois). S’érigeant en « maître » dès la seconde moitié du XIIe siècle, il s’amuse à phagocyter les genres voisins, qu’il s’agisse de l’épopée (comme dans le Roman de Thèbes, qui entend « mettre en roman » la Thébaïde de Stace), de la vie de saint (Roumans de saint Alessins), voire de la poésie lyrique (les romans de la Rose et de la Violette).

Il s’agira donc de retourner aux origines du roman — qui emprunte son nom à la langue populaire dans laquelle il commence par « translater » (à la fois traduire et adapter) des récits latins — afin de voir comment il apparaît, dès ses enfances, comme un genre vorace qui se nourrit d’une littérature qu’il transforme. L’analyse des interférences génériques qui caractérisent un certain nombre de récits des XIIe et XIIIe siècles nous permettra d’aborder aussi, de manière plus générale, la (difficile) question de la définition du roman, au Moyen Âge et dans la longue durée.

 

[1] Esthétique et théorie du roman, traduction Daria Olivier, Paris, Gallimard, coll. « Tel », 1978 [1975], p. 443.

 

Formule pédagogique

Exposés magistraux et exposés oraux.

Lectures obligatoires

(1) Le Roman de Thèbes, édition et traduction de Francine Mora-Lebrun, Paris, Librairie générale française / Le Livre de Poche, coll. « Lettres gothiques », 1995.
(2) Raoul de Cambrai, chanson de geste du XIIe siècle, édition Sarah Kay et traduction William Kibler, Paris, Librairie générale française / Le Livre de Poche, coll. « Lettres gothiques », 1996.
(3) Jean Renart, Le Roman de la Rose ou de Guillaume de Dole, édition de Félix Lecoy et traduction de Jean Dufournet, Paris, Honoré Champion, coll. « Champion Classiques / Moyen Âge », 2008.

Un recueil de textes sera disponible au début du trimestre.

*** Vous pouvez vous procurer les œuvres au programme à la librairie Le Port de tête (262 Avenue du Mont-Royal Est, 514-678-9566) ***

Évaluation

À déterminer au premier cours.


 

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