4. Sommaire des recommendations

Il est clair que les événements du 10 novembre, quelles qu’en soient les causes directes ou éloignées, ont laissé des blessures qu’il faut guérir. Les témoignages que j’ai reçus révèlent la nécessité d’une certaine catharsis au sein de l’Université en réaction aux expériences et aux sentiments vécus par un grand nombre de personnes. Les recommandations que je présente ci-dessous sont davantage ciblées. Les vastes thèmes sous-jacents à mes propositions sont la clarté et la communauté. Les événements du 10 novembre révèlent qu’il existe beaucoup d’incertitude à l’intérieur de la communauté de l’Université et entre ses divers secteurs, quant aux questions liées aux modes, aux mécanismes et aux conséquences de manifestations civiles sur le campus. La plupart de mes recommandations invitent au dialogue et à une formulation claire des attentes de chacune des composantes pour le bien de la communauté de McGill dans son ensemble, et des personnes et des groupes qui la constituent.

Conformément au mandat qui m’a été confié, j’ai tenté de fonder ces recommandations sur les événements survenus le 10 novembre et sur les mesures qui pourraient être prises pour éviter leur répétition. J’ai formulé des recommandations précises concernant les vastes domaines suivants : (i) la portée et la signification de la libre expression et des réunions pacifiques sur le campus; (ii) la nature et la portée des services de sécurité sur le campus; et (iii) les relations externes de l’Université, en portant une attention particulière à la présence des forces policières sur le campus.

Première recommandation : Les autorités de l’Université devraient organiser un forum ouvert à tous les membres de la communauté universitaire et y participer, afin de discuter de la signification et de la portée des droits à la libre expression et aux réunions pacifiques sur le campus.

Deuxième recommandation : Les autorités de l’Université devraient revoir les procédures normalisées d’exploitation du Service de sécurité de McGill, en vue de formuler des directives ou des cadres de travail clairs, relativement aux manifestations et aux occupations sur le campus.

Troisième recommandation : Le Service de sécurité devrait intensifier ses activités de partenariat communautaire et établir des canaux de communication fixes avec les différents éléments constituants sur le campus, particulièrement avec des groupes d’étudiants et des organisations communautaires de l’Université. Les autorités de l’Université devraient revoir la filière hiérarchique, la chaîne de commandement et les circuits de communication entre la haute direction et le Service de sécurité. 

Quatrième recommandation : Les autorités de l’Université devraient revoir leur réaction immédiate aux événements du 10 novembre de point de vue de la gestion des urgences, et aborder publiquement toute préoccupation que peut susciter cet examen.

Cinquième recommandation : Les autorités de l’Université devraient établir des lignes directrices claires accordant le pouvoir de faire appel aux forces policières dans le contexte particulier de manifestations, d’occupations et d’autres formes de protestation civile.

Sixième recommandation : Les hauts dirigeants et le Service de sécurité de McGill devraient continuer à tisser des liens avec les autorités des postes de police avoisinants (postes de quartier) et les autorités de la SPVM, en vue d’en arriver à une compréhension commune du rôle joué par la police, et particulièrement son Groupe d’intervention, dans le contexte de manifestations, d’occupations et d’autres formes de protestation civile sur le campus.

Back to top