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Restauration environnementale du site Glen

Publié: 12 September 2002

Le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) a annoncé aujourd'hui qu'il a l'intention de commencer l'an prochain, sujet à l'approbation du gouvernement du Québec et de la ville de Montréal, l'excavation des sols contaminés du site Glen et leur transport vers des centres d'enfouissement autorisés par le ministère de l'Environnement du Québec.

« Au cours des dix dernières années, plusieurs études environnementales ont été réalisées au site de la cour Glen, faisant appel à des travaux de forage, d'échantillonnage des sols, d'installation de puits d'observation et à des essais de pompage et de récupération d'hydrocarbures », a expliqué Denis Isabel, président d'EXPERTS ENVIROCONSEIL INC., société engagée par le CUSM pour réaliser une évaluation environnementale du site. «Étant donné l'histoire et les fonctions antérieures du site comme centre de transit et d'entretien des trains de passagers pour la gare Windsor, il n'est pas étonnant que les contaminants principaux qui s'y trouvent soient des hydrocarbures pétroliers et des métaux lourds. Les hydrocarbures pétroliers sont essentiellement du diesel sous diverses formes. Les métaux lourds font partie des matériels de remblai utilisés pour aménager la surface en faux plat du site. »

Des travaux de caractérisation préalable des sols sur le site seront effectués par lot avant leur excavation. Ces lots rectangulaires auront une épaisseur de 1 m, et un volume de 100 m3 à 225 m_. L'excavation et la gestion des sols seront effectuées en suivant les résultats de la caractérisation préalable par lot.

« Les sols les moins contaminés », a ajouté M. Isabel, « seront utilisés comme matériau de recouvrement dans les lieux d'enfouissement sanitaire. Les sols à plus forte concentration en hydrocarbures pétroliers ou en métaux lourds seront traités avant d'être enfouis dans un site dûment autorisé. »

Au cours des travaux d'excavation, l'eau souterraine qui s'accumulera au fond des excavations sera pompée et acheminée vers un ou plusieurs bassins d'entreposage temporaires afin d'être décantée de son contenu en matière solide. Une fois l'eau déchargée de son contenu en solide, elle sera transférée vers un séparateur puis, au besoin, traitée avant d'être rejetée vers le réseau d'égout de la Ville de Montréal présent sur le site ou dans les environs immédiats. Les hydrocarbures en phases libres qui s'accumuleront dans les excavations seront pompés à l'aide des équipements utilisés pour la récupération de l'eau souterraine et ils seront dirigés avec l'eau vers les bassins d'entreposage.

« Pour la réhabilitation du site, 950 000 m3 de sols seront excavés, mais ce n'est pas ce volume entier qui devra être acheminé hors du site », a noté Jean Dufresne, chef de la planification du CUSM. « Nous travaillons présentement avec la Ville de Montréal et le Ministère de l'Environnement du Québec afin d'obtenir les permis nécessaires pour que les travaux puissent débuter le printemps prochain. En outre, nous travaillerons de concert avec l'entrepreneur pour amoindrir l'impact des travaux sur la circulation. »

Le coût de la décontamination est estimé à 33 millions de dollars dont 10 millions ont été contribué par le Canadien Pacifique, ancien propriétaire du site. La différence sera défrayer par le Gouvernement du Québec en tant que soutien au projet.

Le nouveau CUSM aménagé au site de la cour Glen sera un centre hospitalier universitaire de pointe, comportant un centre de recherche distinct et des pavillons de soins pour les patients, dont un hôpital pédiatrique et un établissement consacré aux neurosciences.

On peut consulter l'étude d'impact environnemental ici: Icon Enviro_Report_Eng.pdf

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