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Plus de 2,4 M$ du CRSNG pour cinq chercheurs de McGill

Annonce des récipiendaires des subventions de partenariat stratégique de 2016
Publié: 1 March 2016

Par Katherine Gombay, McGill Salle de Presse

C’est avec grande fierté que l’Université McGill annonce l’octroi de plus de 2,4 millions de dollars en subventions de partenariat stratégique du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) à cinq de ses chercheurs pour 2016. Dans tous les cas, les sommes allouées serviront à financer des travaux visant à atténuer les impacts environnementaux ou à fabriquer des produits plus efficaces. Les titulaires s’inscrivent parfaitement dans le Plan de recherche stratégique de McGill, qui mise sur la durabilité et fait la part belle aux projets situés au carrefour des sciences de la vie, des sciences naturelles et du génie.

Le Conseil octroie au total 76 subventions de partenariat stratégique en 2016. L’annonce a été faite le 1er mars à l’Université Ryerson. Les subventions de partenariat stratégique soutiennent les projets de recherche et de formation susceptibles de faire progresser notablement le Canada sur le plan économique, social ou environnemental sur un horizon de 10 ans.

« Nous sommes fiers de la recherche qui se fait à McGill en matière de technologies renouvelables et durables, déclare Rosie Goldstein, vice‑principale à la recherche et aux relations internationales à l’Université McGill. Les cinq projets financés portent sur des solutions innovantes pour accroître l’efficacité et atténuer l’impact environnemental des procédés de fabrication, de recyclage et de production énergétique. Nous tenons à remercier le Conseil de son appui. »

Présentation des récipiendaires

Jinxia J. Liu, Département de génie civil
Composés fluorés dans les sites contaminés par la mousse AFFF : devenir dans l’environnement, toxicité et traitement

3 ans
615 871 $

La professeure Liu étudie la contamination par la mousse AFFF (mousse à formation de pellicule aqueuse utilisée pour combattre les incendies) de nombreux lieux désignés au Canada. « Comme nous n’avons pas établi un état des lieux quant à la contamination par la mousse AFFF, la gestion des sites contaminés n’est pour ainsi dire pas réglementée », explique la chercheuse dans sa proposition. Par ses travaux, la Pre Liu souhaite répondre aux questions des organismes de réglementation et des experts-conseils en environnement sur les interactions entre les mousses AFFF et d’autres PFAS (perfluoroalkyl and polyfluoroalkyl substances), d’une part, et divers paramètres environnementaux ainsi que des concentrations variées, d’autre part. Elle veut également préciser le comportement des PFAS et des mousses AFFF dans le sol et les nappes d’eau souterraines au fil du temps. Grâce à ses travaux, la Pre Liu pourrait fournir une expertise technique au secteur privé sur l’atténuation du risque environnemental et les mesures de remédiation, et faire des recommandations aux organismes de réglementation.

 

Subhasis S. Ghoshal, Département de génie civil
Promotion de la durabilité en nanotechnologie par l’évaluation des risques environnementaux que pose la libération de nanoparticules provenant de matériaux issus de la nanotechnologie au Canada

3 ans
563 366 $

Le professeur Ghoshal s’intéresse à l’impact environnemental des nanoparticules contenues dans la peinture extérieure. Les nanoparticules sont des particules issues de la nanotechnologie et dont la taille est bien inférieure à la largeur d’un cheveu humain. « On intègre des nanoparticules à des produits comme du papier ou de la peinture en raison de leurs propriétés antimicrobiennes ou pour aller chercher un certain lustre, explique le Pr Ghoshal. Le problème, c’est qu’à des concentrations et dans des conditions bien définies, certains de ces matériaux sont toxiques pour les organismes aquatiques. Or, ces nanoparticules pourraient-elles se retrouver dans l’eau? Nous souhaitons mener une étude approfondie pour déterminer s’il y a effectivement libération de ces nanoparticules et, dans l’affirmative, mesurer leur concentration. Les nanoparticules libérées diffèrent de la forme générique. En effet, elles peuvent porter des traces de peinture ou de papier susceptibles de les rendre plus ou moins toxiques. »

 

Stephen Yue, Département de génie des matériaux
Amélioration de la formabilité d’une feuille en alliage de magnésium

3 ans
457 200 $

Le professeur Yue cherche à accroître la formabilité du magnésium pour faire de ce métal une solution de rechange à l’aluminium plus acceptable pour la fabrication de pièces d’automobile ou pour d’autres applications industrielles. « À mon avis, déclare le professeur, s’il y a du magnésium dans un produit, c’est un produit écologique dans la mesure où le magnésium est le métal industriel le plus léger de la planète. C’est bon pour le rendement, pour la consommation d’essence. » Le Pr Yue se propose d’étudier trois approches pour augmenter la formabilité de la feuille de magnésium : l’ajout d’un métal du groupe des terres rares, le néodyme, et de calcium; la mise à l’essai de traitements thermiques spécialisés visant à assouplir les tôles laminées avant le formage; et l’assouplissement de la feuille de magnésium pendant le formage. Cette étude sera réalisée grâce au soutien de partenaires industriels, à savoir CanmetMATÉRIAUX, laboratoire fédéral à la fine pointe de la technologie, Magna International, fabricant canadien de pièces d’automobile, INFINIUM, fournisseur de métaux et de métaux des terres rares, et Oak Ridge National Laboratories, qui agira comme conseiller en matière de résistance à la corrosion.

 

Janine Mauzeroll, Département de chimie
Ingénierie de surface des revêtements à base de composites haute performance pour l’amélioration du cycle de vie des infrastructures des centrales hydroélectriques

3 ans
427 500 $

Des bris de pièces surviennent dans les centrales hydroélectriques comme dans tout autre type d’usines de fabrication, ce qui entraîne des coûts élevés de maintenance et de réparation. Ceci est particulièrement vrai pour des structures comme les hydroturbines, dont les surfaces sont exposées à l’usure attribuable à la corrosion et à l’érosion. Grâce à une subvention de partenariat stratégique du CRSNG, la professeure Janine Mauzeroll et les membres de son laboratoire du Département de chimie de l’Université McGill travailleront à concevoir et à tester divers matériaux de revêtement pouvant être vaporisés sur les surfaces exposées afin d’accroître leur résistance à l’érosion et à la corrosion. Leurs travaux visent à créer des matériaux plus résistants et à développer des modèles prédictifs de corrosion afin d’aider Hydro-Québec à mettre au point de nouvelles technologies.

 

François Barthelat, Département de génie mécanique
Nouvelles stratégies de gravure au laser pour la fabrication du verre trempé

3 ans
379 681 $

Le verre entre dans la fabrication d’une multitude d’objets, des parebrises aux jauges, en raison de sa dureté, de sa durabilité, de sa stabilité chimique et de ses propriétés optiques remarquables. Son utilisation est toutefois limitée par un inconvénient de taille : sa fragilité. La subvention de partenariat stratégique du CRSNG permettra au professeur Barthelat et aux membres de son équipe du Département de génie mécanique de poursuivre leurs travaux visant à augmenter la résistance du verre. À l’aide du laser 3D, ces chercheurs gravent dans le verre des réseaux de microfissures dont la configuration permet de limiter leur propagation. L’équipe travaillera en collaboration avec trois fabricants de verre de divers secteurs industriels afin d’étudier comment ces techniques peuvent être utilisées pour solidifier différentes épaisseurs de verre dont la courbure varie.

 

Pour en savoir plus sur les subventions de partenariat stratégique du CRSNG, visitez le http://www.nserc-crsng.gc.ca/Media-Media/ProgramNewsDetails-NouvellesDesProgrammesDetails_fra.asp?ID=821.

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