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McGill maintient le cap dans la recherche sur le c. difficile

Publié: 20 December 2006

Deux chercheurs de McGill chercheront à séquencer huit isolats de la bactérie d'ici 18 mois

Les Drs Ken Dewar, professeur adjoint de génétique humaine et l'Université McGill et chercheur à l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), et André Dascal, professeur agrégé de médecine, microbiologie et immunologie à McGill et infectiologue principal à l'Hôpital général juif poursuivront leurs recherches intensives sur le clostridium difficile grâce à un appui financier de quelque 400 000$ de Génome Québec et Génome Canada. L'annonce a été faite par le ministre de l'industrie, Maxime Bernier, à l'occasion d'une conférence de presse qui se tenait le 20 décembre.

Ce nouveau projet de recherche à grande échelle portera sur le séquençage complet de huit isolats de c. difficile. Ken Dewar et son équipe évalueront la diversité génétique à l'intérieur de chacune des souches et fera des comparaisons entre elles. Ils établiront en outre le répertoire des gènes et des protéines et cherchera à comprendre le mécanisme d'augmentation de la virulence ou de la résistance antimicrobienne.

« Les résultats visés par la recherche qui s'amorce serviront de données de base à d'autres chercheurs canadiens et étrangers dans le but de mettre au point des tests de détection et de diagnostic du c. difficile plus efficaces », résume le Dr Dewar. « Dans la recherche en génomique appliquée, chaque étape franchie sert de jalons aux démarches subséquentes visant à développer les meilleurs outils et stratégies pour contrer la maladie. »

McGill et le clostridium difficile
Le nouveau projet de recherche du Dr Dewar s'inscrit dans une continuité de recherche propre à l'Université McGill et ses hôpitaux d'enseignement affiliés pour tenter de comprendre l'évolution et la progression de la virulence de la bactérie c. difficile. Grâce aux efforts combinés de ses chercheurs émérites tels les Drs Vivian Loo, André Dascal et Sandra Dial, McGill a réussi à identifier une souche de c. difficile de virulence extrême, à percer le code génétique du c. difficile au Québec, à procéder au premier séquençage en Amérique du Nord d'une souche du c. difficile, à établir et confirmer le lien entre la prise de médicaments réduisant l'acidité gastrique et la création d'un milieu propice à la colonisation de la bactérie dans la communauté, c'est-à-dire à l'extérieur des milieux hospitaliers.

Toutes ces recherches entreprises par McGill visent à bonifier les traitements et les méthodes préventives ainsi qu'à accélérer le développement d'un diagnostic, à réduire la propagation de la bactérie et à élaborer des stratégies d'enraiement de l'infection.

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