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Les Canadiens & la protection des droits de la personne

Les compétences techniques de l’Université McGill en matière de droits de la personne sous-tendent une étude effectuée par la Fondation Trudeau
Publié: 21 November 2013
La Fondation Pierre Elliott Trudeau et l’Université McGill publient aujourd’hui les résultats d’un sondage d’envergure nationale sur les droits de la personne et la dignité effectué par l’Environics Institute, dans le cadre de la 10e Conférence annuelle de la Fondation Trudeau, qui se déroule à Montréal du 21 au 23 novembre. Le sondage a bénéficié des compétences techniques des chercheurs de l’Université McGill, ceux-ci ayant participé à la formulation des questions portant sur la façon dont les Canadiens perçoivent les efforts de leur pays visant à protéger les droits de la personne aussi bien au plan intérieur qu’à l’étranger, ainsi que sur la mesure dans laquelle les groupes minoritaires souffrent de discrimination au sein de la société canadienne.  

L'expert  de l’Université McGill et les résultats de l’enquête: stuart.soroka [at] mcgill.ca

Points saillants de l’enquête:

Les Canadiens estiment que la performance du Canada en matière de protection des droits de la personne au pays et à l’étranger au cours de la dernière décennie est modeste, peu d’entre eux exprimant une opinion ferme dans un sens ou dans l’autre. À titre de comparaison, le public estime que la performance du Canada est aussi bonne ou meilleure que celle des autres démocraties occidentales, bien que les opinions à ce sujet aient enregistré une légère baisse depuis 2010. 

D’importants groupes majoritaires canadiens estiment que des groupes minoritaires, y compris les peuples autochtones, les musulmans, les noirs, les gais et lesbiennes et les nouveaux immigrants, souffrent de discrimination au Canada, bien qu’il y ait des différences de perception très sensibles concernant l’ampleur de la discrimination dont chaque groupe fait l’objet. Près de la moitié des Canadiens affirment maintenant que les peuples autochtones souffrent souvent de discrimination : cette opinion s’est renforcée depuis 2004, notamment au Québec et en Colombie-Britannique ces deux dernières années. Les Canadiens sont plus susceptibles de rejeter la responsabilité de cette discrimination sur les politiques gouvernementales, mais une importante minorité soutient que les peuples autochtones sont eux-mêmes responsables de leur victimisation. 

Quatre Canadiens sur dix estiment que les musulmans souffrent fréquemment de discrimination; pour l’essentiel, cette opinion est demeurée inchangée depuis 2004 et est fortement répandue au Québec, ainsi que chez les Canadiens ayant un niveau relativement élevé de scolarité. Un Canadien sur trois déclare que les nouveaux immigrants au Canada souffrent souvent de discrimination et que la responsabilité en incombe dans une proportion égale aux politiques gouvernementales, aux attitudes publiques et aux immigrants eux-mêmes.    Des pourcentages moins importants de Canadiens croient que les gais et les lesbiennes, ainsi que les noirs, font fréquemment l’objet de discrimination; dans les deux cas, on observe une légère baisse du pourcentage des tenants de cette opinion depuis 2011.

Le public est plus susceptible d’accorder une plus grande priorité aux enquêtes des pouvoirs publics sur les menaces terroristes, et ce, même si elles portent atteinte à la vie privée, qu’aux efforts visant à protéger la vie privée des citoyens, même si cela limite la capacité de faire enquête sur les menaces terroristes. Ces opinions correspondent en gros à celles exprimées par les Américains dans le cadre d’un sondage effectué aux États-Unis.

Méthode d’enquête

 Les résultats reposent sur une enquête téléphonique effectuée pour le compte de l’Environics Institute par Research House, au moyen d’un échantillon représentatif de 1 501 Canadiens âgés de 18 ans et plus entre le 17 septembre et le 13 octobre 2013. Pour des raisons analytiques, l’échantillon a été stratifié en fonction de la taille des provinces et des collectivités pour assurer une couverture adéquate des territoires de compétences. Un échantillon de cette taille comporte une marge d’erreur d’échantillonnage de plus ou moins 2,5 points de pourcentage, 19 fois sur 20. La marge d’erreur est plus grande pour les résultats des sous-groupes régionaux et sociodémographiques de l’échantillon.

Le questionnaire a été élaboré par l’Environics Institute avec la collaboration de représentants de la Fondation Pierre Elliott Trudeau et de l’Université McGill.

Pour lire le questionnaire : http://www.fondationtrudeau.ca/fr/colloque2013#sondages

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