Cinquième Institut d'été de jurilinguistique


La cinquième édition de l’Institut d’été de jurilinguistique s'est tenue le 26 août 2011 à la Faculté de droit de l'Université McGill. Organisé par le Centre de recherche en droit privé et comparé du Québec (maintenant le Centre Paul-André Crépeau de droit privé et comparé), Université McGill, en collaboration avec les autres membres du Réseau des centres de jurilinguistique, ce cinquième Institut a réuni plus d’une centaine de participants provenant de différents horizons en lien avec la jurilinguistique.

 

Le programme scientifique de la journée était divisé en deux séances plénières et en quatre ateliers. Les premières proposaient un regard comparatif sur le droit et la langue, d’une façon aussi académique que pratique. Les seconds permettaient quant à eux des échanges en petits groupes, favorisant la discussion sur les considérations pratiques et les difficultés associées à la traduction juridique.


La journée a commencé avec les mots de bienvenue du directeur par intérim du Centre, le professeur Robert Leckey. Par la suite, la première séance plénière, présidée par le professeur Víctor Muñiz-Fraticelli, a porté sur la jurilinguistique dans le monde académique, offrant une vue plus précise des positions européenne et canadienne sur le sujet.

 

En premier lieu, le professeur Christopher Goddard, de la Faculté de droit de Riga en Lettonie, a fait un exposé ayant pour titre A Voice in the Wilderness? Legal Linguistics in Search of a Place in thé Curriculum. Vous pouvez écouter la présentation du professeur Goddard en cliquant ici: Christopher Goddard . À la suite de son intervention, la professeure Aline Grenon de la Faculté de droit, Section de common law, de l’Université d’Ottawa, est intervenue à titre de répondante canadienne. Le texte de la présentation de la professeure Grenon est disponible en cliquant ici: La jurilinguistique dans le monde académique - Aline Grenon [pdf] et vous pouvez également écouter sa présentation en cliquant ici: Aline Grenon .


Deux ateliers ont eu lieu en matinée. Le premier atelier, présidé par la Dre Caroline Cassagnabère, a porté sur l’enseignement du droit en espagnol. L’atelier dirigé par la doctorante en droit de l’Université Mcgill, Nelcy López Cuéllar, et intitulé Teaching law in Spanish for a Better Understanding: Insights from the Grupo Hispano at the McGill Faculty of Law, a décrit les limites de l’enseignement en français ou en anglais du droit latino-américain. Vous pouvez écouter l’atelier de madame López Cuéllar en cliquant ici: Nelcy López Cuéllar . Le deuxième atelier, présidé par la professeure Mariève Lacroix, a porté sur l’enseignement des habiletés du juriste au Québec et était mené par la chercheure-associée au Centre Crépeau, Me Nadia Chammas. Vous pouvez écouter l’atelier de Me Chammas en cliquant ici: Nadia Chammas .


Deux autres ateliers ont eu lieu en après-midi. Le premier atelier, présidé par Me France Allard, a été animé par Gladys Matthews, interprète judiciaire agréée de l’État de l’Indiana, et a porté sur l’interprétation judiciaire et son enseignement aux États-Unis. Le second atelier, présidé par le professeur Adrian Popovici, a été mené par Me Eve-Marie Préfontaine, Nunavik Justice Officer à la société Makivik. Elle a abordé les projets et enjeux de la justice et de la langue au Nunavik. Vous pouvez écouter l’atelier de Me Préfontaire en cliquant ici: Eve-Marie Préfontaine .



La dernière plénière, présidée par le professeur Helge Dedek, a reçu l’appui du Centre d'Excellence sur l'Union européenne (CEUC). Cette plénière a été une superbe occasion de se questionner sur la traduction juridique dans une justice multilingue, encore une fois à l’aune des perspectives européenne et canadienne. Plus précisément, les présentations ont permis de réfléchir sur l’impact de la traduction des jugements et sur son potentiel – même malgré elle - comme force créatrice de droit. D’abord, la professeure Karen McAuliffe de l’université Exeter, a savamment présenté le résultat de ses recherches sur la dimension linguistique de la notion de precedent devant la Cour européenne de justice. Vous pouvez écouter la présentation de la professeur McAuliffe en cliquant ici: Karen McAuliffe . Ensuite, Mme Vera Roy, de la Société québécoise d’information juridique (SOQUIJ), a expliqué comment la SOQUIJ procède à la traduction non-officielle des décisions québécoises. Tout en donnant des exemples concrets des défis que doit surmonter le traducteur juridique dans un pays bilingue et bijuridique, Mme Roy a brillamment exposé la portée et la pertinence de ces traductions, autant au Québec qu’à l’extérieur du Québec. Vous pouvez écouter la présentation de Mme Roy en cliquant ici: Vera Roy .

 

Finalement, l’édition 2011 de l’Institut d’été de jurilinguistique s’est clôt sur les bons mots du Doyen Daniel Jutras, de la Faculté de droit de l’Université McGill. Le cinquième Institut d’été a connu un succès éclatant, rappelant que ces instituts demeurent une référence en matière de rencontre scientifique sur la jurilinguistique. Autant les organisateurs, les responsables des quatre centres membres du Réseau des centres de jurilinguistique, que les participants ont exprimé leur enthousiasme à l’endroit de cette rencontre.

Cliquez ici pour voir le programme de la cinquième édition de l'Institut d'été de jurilinguistique : Program - 5th Summer Institute of Jurilinguistics [pdf]

Cette journée a été possible grâce à l’appui de Justice Canada. Le Centre remercie également le Cabinet du Doyen.

Le Centre Crépeau remercie la Chambre des notaires du Québec et le Ministère de la Justice Canada pour leur appui financier. 

  

 

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